24 juillet 2017

Le macronisme est-il le régime de la confusion, de la com et des faux semblants ?


La fameuse poignée de main. Pour la galerie.
Un observateur attentif de ce blog a remarqué un silence radio depuis quelque temps. Ce silence mérite quelques explications après que je l’ai remercié de son attention plus que vigilante. Comme ce site est essentiellement consacré à la vie politique de ce pays et de quelques autres, il ne lui a pas échappé — comme on dit dans le jargon de ce milieu-là — que j’avais soutenu Emmanuel Macron, dès le premier tour de l’élection présidentielle (il avait remarqué mon embarras) et qu’aux législatives, après avoir voté pour Richard Jacquet par abnégation et amitié j’avais rejoins Bruno Questel le candidat d’En Marche ! Face à un postulant du Front national, je ne m’abstiendrai jamais ! J’ai voté Chirac en 2002, il eût évidemment été immoral de ne pas choisir Bruno Questel.

Ce silence ? J’ai souhaité attendre les premiers pas du candidat d’En Marche ! A dire vrai, les réceptions de Trump et Netanyahu, si elles peuvent se comprendre pour remettre la France dans le jeu diplomatique international, m’ont paru très opportunistes voire inopportunes. Le président américain, empêtré dans l’affaire russe, le président israélien, connu pour favoriser le développement des colonies en Cisjordanie, ne sont pas ma tasse de thé. La cuiller de Macron devait être assez longue lors du dîner à la tour Eiffel.

Sur le plan intérieur, je connais un ancien supporteur de Fillon devenu macroniste : « il fait une politique de droite, celle que j’espérais. » Pas moi. Je n’attendais rien, pour autant, d’une gauche verticale et adepte d’une démocratie plébiscitaire autoritaire à la Mélenchon, pas plus que d’un parti socialiste exsangue, vidé d’idées neuves et bloqué par ses querelles intestines.

Je reviens à mon observateur. Non seulement il s’est abstenu au second tour de la présidentielle mais en plus, il n’attend rien de ce gouvernement qu’il juge hétérogène, contradictoire et inexpérimenté. Ah la bonne vieille soupe de la 5e quand on avait des camps bien tranchés et des oppositions bien claires ! Le macronisme est-il le régime de la confusion, de la « com », des faux semblants ?

Ce n’est pas l’affaire de Villiers qui m’effraie. Qu’Emmanuel Macron ait rappelé la prééminence du politique sur le militaire est dans l’ordre des institutions. Qu’il supprime cinq euros de l’APL, sans distinction de ressources, me gêne beaucoup plus tant le geste paraît mesquin. Rendez-vous à l’automne après les bains de soleil (pas moi !) et les bains de foule qu'aime tant le président.

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