16 février 2022

Présidentielle 2022 : Quelques réflexions au débotté…Je ne veux pas vivre en Zemmouristan !

Je ne veux pas vivre en zemmouristan

Lors d’un débat plus pugilistique que politique (il y a plusieurs jours) opposant Eric Zemmour à Jean-Luc Mélenchon, ce dernier a fustigé le candidat d’extrême-droite et inventé une formule appelée à faire florès. Le « zemmmouristan » serait, en effet, si par malheur Zemmour devenait le prochain président de la République, notre beau pays de France transformé en ring permanent où la violence aurait droit de cité opposant les uns contre les autres…des Français contre des Français. Triste futur.

Non content d’avoir tenté de réhabiliter « le Maréchal nous voilà » de sinistre mémoire, d’affirmer — contre toute vérité historique — que Pétain a sauvé les juifs français, l’ancien journaliste du Figaro devenu une figure de la droite raciste xénophobe et condamné comme tel à plusieurs reprises, rassemble les nostalgiques de la Révolution nationale, les adeptes du retour de la monarchie, ainsi que les obsédés du soi-disant grand remplacement faisant des cinq millions de musulmans pacifiques français les ennemis de l’intérieur.

Zemmour joue sur la peur. Peur de l’autre, peur du COVID, peur du déclassement. Zemmour est le candidat de Vincent Bolloré, ce papivore à la tête d’un empire de l’édition, de la presse et de l’information. Autrement dit il est en service commandé. Pour ne pas dire commando…même si M. Zemmour n’a jamais fait son service militaire. Et voilà que Zemmour a besoin du soutien de Donald Trump détesté dans notre pays. Sans compter que le cabinet d’expertise comptable de la « Trump fundation vient de le lâcher, ne croyant pas à la sincérité et donc à la régularité des opérations financières du grand menteur-tricheur-comploteur. Quelle référence !

 

 

Valérie Pécresse est embourbée.

Mme Pécresse perd des points dans les différents sondages, signe que la prisonnière de M. Ciotti, se montre incapable d’incarner une fonction trop ambitieuse pour elle. Son directeur de campagne, M. Stefanini, est traité de Loser par Mme Rachida Dati qui, il est vrai, a toujours eu la dent dure contre la présidente du  conseil régional d’Ile-de-France.

M. Eric Woerth, président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, proche de Nicolas Sarkozy, membre de LR depuis toujours sous des formes variées (RPR-UMP) a            décidé de soutenir Emmanuel Macron dont la candidature ne fait plus aucun doute. C’est un croche-pied dont Mme Pécresse se serait bien passée. Et ce n’est pas le meeting de Bercy qui peut lui remettre du baume au cœur. Un vrai naufrage en direct devant des millions de téléspectateurs. Elle accuse aujourd’hui les médias de machisme plutôt que de reconnaître son incompétence. Elle a d’ailleurs décidé de changer la formule de ses prochaines interventions. Un vrai aveu de faiblesse.

 

Christiane Taubira aura-t-elle suffisamment de parrainages ?

Christiane Taubira est lâchée par le Parti radical de gauche dont les représentants locaux n’ont pas ménagé leurs efforts pour faire que l’ancienne ministre de la Justice apporte sa culture, son lyrisme et son courage au combat de la gauche dans cette présidentielle. Mais cette candidature survient trop tard. Mme Taubira risque bien de ne pas disposer des 500 parrainages indispensables pour concourir. Quel maire, quel élu régional ou départemental, osera se lancer dans une aventure qui ne peut que nuire à la belle personnalité qu’est Christiane Taubira ? Même non candidate elle restera quand même une figure marquante de la gauche humaniste et sociale.

 

 

« On ne tire pas sur une ambulance »

Quant à Anne Hidalgo, j’ai envie de reprendre la célèbre formule de Françoise Giroud appliquée à Jacques Chaban-Delmas : « on ne tire pas sur une ambulance. » Avec 2,5% des suffrages dans les sondages, et si  son score ne s’améliore pas, le parti socialiste risque de connaître le pire résultat de toute son histoire. Il n’y a pas de quoi se réjouir. La sociale-démocratie est au pouvoir dans de nombreux pays de l’Union européenne et la France apparaît comme une exception dommageable pour des idées favorables au progrès social, économique, scientifique, écologique. Les idées risque de mourir faute de personnalités talentueuses pour les incarner. Très décriée à Paris, Anne Hidalgo ne parvient pas à se créer un espace au sein d’une gauche républicaine mieux représentée dans les sondages par Jean-Luc Mélenchon (LFI) et (un comble !) par Fabien Roussel qui est doté de 5% des voix dans les derniers sondages. Les communistes ont trouvé en Fabien Roussel un candidat qui visiblement gagne à être connu. Quant à Yannick Jadot (EELV) il est aussi autour de 5 % des suffrages…grimpera-t-il au fil de la campagne ? Ce ne serait que bénéfice pour ceux et celles qui croient en la science et sont prêts à accepter des mesures drastiques contre le réchauffement climatique.

 

 

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