15 juin 2020

« Cinq fermetures à Louviers ! De mémoire d'instit je n'avais jamais vu ça »


A la suite de mon billet sur les fermetures et ouvertures de classes à Louviers, j'ai reçu ce commentaire d'une enseignante (1) :
« Cinq fermetures à Louviers ! De mémoire d'instit je n'avais jamais vu ça. Où sont les déclarations de Blanquer, de Macron sur l'aide spécifique aux enfants défavorisés? Ils ont pourtant entonné des discours plein de compassion pour tous ces élèves qui ont été malmenés par la crise du covid (pas d'ordi à la maison, pas de connexion, pas d'aide de la famille, pas de bonnes conditions d'étude, pas de repas du midi). Une fois la propagande compassionnelle terminée, retour brutal à la réalité : 31 postes de remplaçants en moins dans l'Eure, des fermetures de classes. L'argument de l'administration est toujours le même : les effectifs. Ainsi la reine calculette a repris du service. Pensez donc ! Faire classe à 18 élèves, impossible! Soyez raisonnables, parents et enseignants ! Mais...
Quand dans une école, les effectifs baissent au point que les classes comptent 18 élèves par classe (pour reprendre le même exemple), c'est à l'équipe enseignante de décider comment repartir les élèves. Si c'est avec 18 élèves que se fait la meilleure répartition, l'école doit pouvoir continuer de fonctionner avec le même nombre d'enseignants. Si l'équipe pédagogique décide que la bonne répartition c'est 22 ou 23 élèves, (donc avec une classe de moins), on garde le même nombre d'enseignants. Celui ou celle qui voit sa classe supprimée (provisoirement peut être) doit pouvoir rester en poste dans l'école et prendre en charge de nombreuses tâches utiles d'enseignement. Quand on a peu on se bat pour le garder. L'éducation et l'instruction de la jeunesse doivent être la priorité. Alors messieurs dames les décideurs, rangez vos calculettes ! Faites confiance aux équipes éducatives pour organiser les classes, l'accueil des enfants et des familles, les cours, les sorties, le suivi scolaire....»

(1) La signataire de ce commentaire est Sophie Ozanne, institutrice honoraire, qui a longtemps travaillé à l'école Jean Zay.

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