M. Bosworth est un dirigeant
important de Facebook. Dans une note interne diffusée au personnel de cette
importante société de communication (trois milliards d’abonnés) le cadre ami de
Marc Zuckerberg revient sur l’élection de Donald Trump lors de la dernière élection
présidentielle américaine. Il affirme que son réseau a été en partie
responsable de l’élection du républicain et rejette les accusations portées
contre les fake news (fausses nouvelles) et le ciblage politique dont s’est
rendu coupable Cambridge analytica, sise en Grande-Bretagne, manipulatrice
majeure contre les Démocrates et Hillary Clinton.
M. Bosworth assure que
Donald Trump (ou plutôt son équipe) a su utiliser les moyens modernes de
communication et que sa campagne de «publicité» a été la meilleure. Alors que le
réseau Twitter a dorénavant décidé (pour éviter les mensonges ou l’intoxication) de
refuser toute campagne politique, Facebook poursuivra la publication de toute
information destinée aux citoyens sans se soucier de la véracité des propos
tenus ou de la qualité des personnalité des émetteurs. On sait tous que des trolls
(machines à répétition) sont capables d’inonder de fausses nouvelles les réseaux à dates convenues
et répétitives. Marc Zuckerberg, interrogé par des élus de la Chambre des représentants des Etats-Unis
a bien été incapable de justifier cette conduite qu’il appelle démocratique
alors qu’elle n’est rien d’autre qu’une opération de manipulation.
Donald Trump excelle dans l’art
de la poudre aux yeux et du mensonge. Un journal américain a recensé plus de 15
000 contre-vérités, fausses informations, depuis qu’il a été élu en 2016. Cette
pratique, constante et répétitive, ne fait pas bouger les lignes d’un iota. La
base de son électorat sait évidemment qu’il ment comme il respire mais cette
attitude immorale ne nuit aucunement à sa popularité. On connaît bien cela
aussi en France. Les hommes politiques corrompus, escrocs, voyous, jugés et
condamnés, n’hésitent pas à se faire blanchir par le suffrage universel
transformé en usine à réhabilitation. Et on trouve des citoyens, à
Levallois-Perret, par exemple, pour continuer de donner leur confiance à M. et
Mme Balkany…comprenne qui pourra.
C’est bien pourquoi la
campagne électorale américaine s’ouvre sous des auspices dangereux. Qui va
pouvoir contrer les arguments fallacieux de Trump ? Qui, chez les démocrates,
va se montrer à la hauteur pour mener une campagne forte, constante, appliquée à,
non seulement démolir le mur immoral de Trump, mais aussi une campagne apte à
convaincre les indécis et les indépendants actuellement dans l’expectative et
qui ne se contentent pas de la hausse des actions à Wall Street.
En attendant, les pratiquants
des réseaux doivent se montrer intransigeants avec les faits réels (et pas
alternatifs) et ont l’obligation de recouper et de vérifier tous les textes,
phrases, « évidences » diffusés par les politiques.C'est à ce prix que la démocratie pourra continuer à être « le pire des régimes sans qu'il y en ait de meilleurs. »
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