Le maire de Pinterville,
Didier Dagomet, espérait que je pourrai régler le problème suivant : une
ruche, appelons les choses par leur nom, s’est installée depuis longtemps dans
un conduit désaffecté de la mairie. Connaissant le soin que j’apporte à protéger
les abeilles, il espérait qu’une action de ma part permettrait à la fois de
sauver les abeilles et de retrouver une sérénité qui, depuis quelques semaines,
faisait défaut.
En effet, la mairie est située
près de l’école et le va-et-vient des butineuses, même si les abeilles ne
pratiquent que l’art défensif, risquait à un moment ou à un autre de se
terminer par une piqure. Idem pour les employés municipaux, les élus et les
citoyens appelés à fréquenter la maison commune.
Abeilles léchant sur cadre de corps de ruche. © Jean-Charles Houel |
L’apiculteur que je suis n’a
pas les moyens de jouer les pères Noël et de récupérer une ruche constituée
dans un conduit de cheminée. Le maire a donc fait appel aux sapeurs-pompiers
qui, dans des temps ancestraux, détruisaient les hyménoptères de toutes espèces.
Mais ce temps-là est terminé et Didier Dagomet a dû faire appel à une société
privée pour obtenir la destruction du nid. Il en coûtera à la collectivité la
somme de 120 à 160 euros selon le temps passé et la difficulté d’intervention.
Je profite de l’occasion
pour faire état d’une conversation récente que j’ai eue avec un dirigeant
administratif de la communauté d’agglomération Seine-Eure. Face à la prolifération
du frelon asiatique, espèce de plus en plus invasive, dangereuse pour l’homme
et prédatrice d’abeilles, face aux demandes de plus en plus nombreuses d’élus
et de citoyens réclamant la destruction des nids, la commission environnement
de la CASE étudie la possibilité de se doter d’un service public susceptible d’intervenir
sur le territoire des communes de Seine-Eure. Les frais seraient pris en charge
par la CASE.
La loi actuelle oblige les
préfets à faire cesser les nuisances de toute nature mais les discussions sont
sans fin quand il s’agit d’honorer les factures. Sur l’espace public, il serait
normal que l’Etat et le Département ou à défaut la commune prennent en compte le
réel danger qu’occasionnent ces frelons destructeurs. Plus même. Un nid peut très
bien être dans l’espace public et ses habitants dévorer les abeilles du rucher
d’à côté. La réflexion engagée par la CASE ne devrait donc pas trop tarder à déboucher
sur des solutions pérennes car la saison des frelons prend fin avec l’automne. Seules
les reines passent l’hiver avant de refonder un nouveau monde au printemps
suivant.
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