Mais qu’a donc ce porte-parole
des Républicains contre les ajusteurs et contre le CAP ? Afin d’afficher
son mépris à l’égard des journalistes de l’émission Quotidien de Yann Barthès sur TMC, Gilles Platret, issu de
l’entourage de Laurent Wauquiez a comparé leur travail à celui du titulaire d’un
CAP d’ajusteur-monteur ! Pris en flagrant délit de dédain de la voie
professionnelle, ce politicien a tout simplement avoué les vrais sentiments qu’il
éprouve à l’égard des travailleurs manuels les considérant comme des moins que rien.
Je rappelle, quand même, que Pierre Bérégovoy, ancien Premier ministre, était
titulaire d’un CAP d’ajusteur ! De fait, l’affaire Wauquiez a plusieurs mérites.
Conduire ses suppôts à parler vrai n’est pas le moindre d’entre eux.
Pour corriger l’image déplorable
de son chef, M. Platret n’a fait que rajouter une couche d’ignominie aux propos
tenus devant les étudiants de l’école de commerce de la région de Lyon où il
assurait quelques heures supplémentaires pas encore défiscalisées. Depuis trois
jours, les réseaux sociaux et les tribunes libres s’en donnent à cœur joie. L’idée
de commenter les déclarations « trash » du chef des Républicains est devenue un
lieu commun, un cliché tant ses attaques contre Emmanuel Macron, Alain Juppé,
Valérie Pécresse, Justin Trudeau, Angela Merkel, ou l’affirmation que « la France
est une dictature » dépassent les bornes du débat politique.
On est face à un névrosé
narcissique, dépassé par l’ampleur de la tâche qui l’attend et surtout,
formidable machine à se créer des ennuis et des ennemis. Je pense aux
malheureux porte-parole de LR. On les voit se ratatiner sur les plateaux télé,
avancer de misérables arguments sur les méthodes journalistiques, sur l’illégalité
du procédé sans même tenter de venir au secours, sur le fond, de leur chef même
pas au niveau du militant moyen (avec ou sans CAP) pourtant peu enclin à la retenue ou à la réflexion.
Les constats de tout cela ?
Une chance pour le pouvoir macronien en baisse dans les sondages, une perte
totale de crédibilité de la part du principal opposant, un naufrage pour des Républicains
dont un grand nombre attendait de voir ce qu’allait donner l’élection de
Wauquiez. Ils ont vu : dès le premier combat, leur chef est à terre. Et pour
longtemps. Leur départ de LR n’est plus qu’une question de jours.
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