29 novembre 2017

Un scrutin de listes nationales pour les élections européennes de mai 2019 : la solution du bon sens


Aux Européennes, les députés sont élus pour cinq ans. ©Jean-Charles Houel
L’expérience démontre que le mode de scrutin ne détermine pas forcément une politique et encore moins une majorité…si le peuple souverain en décide autrement. Pourtant, l’élection des députés européens sur des listes régionales a fait la preuve de son obsolescence. Qui connaît les députés européens de notre région d’élection avec les Hauts-de-France, la Normandie etc ? Qui se souvient de la précédente campagne quand une socialiste de Tours se présentait à Rouen en jurant qu’elle s’installerait en Normandie. Mon œil !

Rien n’est pire qu’un scrutin impersonnel, où la vision politique des projets et des candidat(e)s n’apparaît pas au premier coup d’œil. Emmanuel Macron et Édouard Philippe ont raison de vouloir mettre fin à un mode de scrutin qui éloigne les représentants (qu’on ne connaît pas) de leurs électeurs. Mais comme l’élection des députés européens est une élection importante, non décisive certes en l’état actuel des pouvoirs du parlement européen, mais symbolique de l’état des forces en présence dans le pays, il est sain que des listes nationales à la proportionnelle permettent aux électeurs(trices) de désigner ceux et celles qui seront facilement identifiables et facilement classables en fonction des projets ou des étiquettes.

Parmi les anti-européens, il sera facile de trouver les candidats FN, les patriotes de Philippot, certains Insoumis, les souverainistes de Dupont-Aignan et aussi des membres des Républicains. Wauquiez ne présente pas, en effet, malgré des reculades récentes, un brevet d’européen convaincu alors même que le Brexit et les velléités d’indépendance de la Catalogne devraient le conduire à vouloir parfaire le projet d’union européenne. Imagine-t-on en effet la Catalogne avec des frontières, une armée, une justice, une police…alors qu’une autonomie plus complète que celle d’aujourd’hui pourrait répondre aux légitimes aspirations d’une frange importante de la population.

Parmi les europhiles, on trouve : la République en Marche, le PS, les centristes de l’UDI et du MODEM, si bien qu’un axe central devrait permettre de dégager des majorités d’idées dans notre vieux pays de France. Edouard Philippe reçoit aujourd’hui les dirigeants des partis politiques ou mouvements pour leur annoncer le choix de listes nationales élues à la proportionnelle. Il leur précisera même que le président souhaite des listes transnationales si la législation européenne le permet. Le départ des Britanniques offre quelques places supplémentaires aux grands pays d’où l’offre intéressante de l’exécutif.

Pour être prêt en mai 2019, date des prochaines élections européennes, le parlement français devra débattre en 2018 des modalités du scrutin. La nouvelle loi électorale devrait donc être approuvée au cours du printemps 2018. D’où les initiatives actuelles du gouvernement.




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