La polémique autour des
armes à feu ne peut avoir lieu qu’aux Etats-Unis. J’exclus évidemment, les
Philippines, le Venezuela, le Brésil, et bien d’autres pays qui ne peuvent être
classés dans les démocraties durables et établies. La polémique enfle après
chaque tuerie de masse dont les USA sont victimes quels que soient les états de
cette grande fédération. 59 morts (à l’heure où j’écris ces lignes) et 500
blessés à Las Vegas, voilà un bilan dramatique suite à une fusillade lente,
systématique, d’un seul homme en possession d’armes semi-automatiques en vente
libre dans ce « bel » état du Nevava !
On pourrait attendre de la
part des autorités exécutives américaines autre chose que des appels à Dieu et
autre chose que de la compassion…compassée. Trump est un champion du tweet de
solidarité religieuse alors qu’il n’a pas dit un mot sur l’auteur des coups de feu, ses motivations,
sa possession de machines à tuer. La Maison blanche va même jusqu’à juger prématuré tout débat
autour des armes à feu en vente libre, légalement, et en vente illégale pour
ceux et celles qui ont un passé judiciaire.
N’attendons pas de Trump et
des siens qu’ils ouvrent la boite de pandore. Soutenus par les lobbies
pro-armes (la NRA notamment) les républicains ne bougeront pas d’un pouce à l’égard
des textes existants. Il va donc falloir que l’opinion publique américaine, que
les Démocrates et que la minorité du Congrès se bougent. Face à l’inertie du président,
à ses obsessions et aussi face à cette culture centenaire issue du second
amendement (rédigé au 18e siècle !) seule la société civile américaine
parviendra à modifier les mentalités, d’abord, et ensuite la législation.
En France où on compte
quatre fois moins d’homicides (ou suicides et accidents) par armes à feu proportionnellement
à la population, on n’imagine pas des étudiants autorisés à venir à l'université armés jusqu’aux
dents pour suivre les cours ou un public de concert prêt à défourailler à la moindre
alerte. Trump avait pourtant critiqué notre pays lors de la tuerie du Bataclan
et des terrasses. Il aurait mieux fait de se taire. Il ferait mieux d’agir. La
leçon de tous ces drames : pas d’armes à la maison (ou ailleurs), pas de
tentation de s’en servir !
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