Lors d'un débat sur France 2. |
Marine Le Pen n’est plus l’aimant
qu’elle fut le temps d’une campagne présidentielle. Depuis le catastrophique débat d’entre deux tours, témoignant
de sa fragilité autant que de son incompétence, la principale responsable du
Front national est devenue elle-même son principal repoussoir. Prenons l’exemple
de la soirée d’hier, sur France 2, avec l’émission politique de Léa Salamé.
Seuls 1,7 million de téléspectateurs a suivi la prestation de celle qui, contre
vents et marées, continue de tenir le gouvernail d’un navire qui prend l’eau de
toutes parts.
On n’en est pas encore au
stade du naufrage mais la désaffection des Français pour le FN et son animatrice
est bien réelle. Certains affirment que le logiciel du FN de 2017 ressemble étrangement
à celui de 1980. A une époque où Jean-Marie Le Pen célébrait le libéralisme
triomphant sans oublier sa haine des immigrés quelle que soit la raison de leur
venue en France. JMLP fustigeait également « l’européisme » à l’origine, selon
lui, de tous nos maux. Dans ce domaine, Marine Le Pen met de l’eau dans son
vin. Alors que la sortie de l’Euro figurait à la une de son programme économique,
elle a avoué piteusement que, dorénavant, le FN se tient dans l’expectative,
consciente que la suppression de la monnaie unique a joué un rôle non négligeable
dans le rejet des Français, notamment les plus fortunés mais pas seulement.
Face à Gérald Darmanin, ministre
du budget, Mme Le Pen ne s’est pas montrée très à l’aise allant jusqu’à
confondre taxe d’habitation et taxe foncière, mêlant locataires et propriétaires
dans un semblable méli-mélo incompréhensible pour le commun des contribuables.
Le ministre du budget, très à l’aise avec les concepts fiscaux — heureusement —
n'a fait qu’une bouchée de son
contradicteur d'un soir dont la principale qualité ne réside pas dans le débat où elle
atteint rapidement ses limites. On ne la voit pas gouverner la France !
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