Robert de Caumont à gauche sur la photo lors d'une réunion des GAM à Gaillon. (photo Jean-Charles Houel) |
Sa mort n’affectera sans
doute pas les jeunes générations. Mais la disparition de Robert de Caumont (1) ne
peut laisser indifférents tous ceux et toutes celles qui ont participé à l’aventure
des Groupes d’action municipale et de ceux qui, peu ou prou, se réclamaient de
l’autonomie locale. Décédé à l’âge de 88 ans, l’ancien député-maire de Briançon
appartient à la génération des post soixante-huitards pour lesquels rien n’était
impossible.
Inspirés par les
autogestionnaires qu’ils soient membres du PSU d’alors ou issus des mouvements
anarchistes non violents, les GAM, groupes d’action municipale, ont été à la
pointe des révolutions tranquilles par une gestion citoyenne avancée. J’ai le
souvenir des municipalités de Gaillon avec Maurice Maire, d’Hérouville-Saint-Clair
dans le Calvados, mais également celle de Louviers qui, pour n’appartenir à
aucun mouvement national comme les GAM, se réclamaient également de la nécessaire
participation des citoyens aux décisions qui les concernent. Ernest Martin et
Henri Fromentin à Louviers ont été les figures de proue du Comité d’action de
gauche dont le fonctionnement démocratique ressemblait fortement à celui des
GAM.
Robert de Caumont était de
ceux qui croient en l’intelligence collective et dans la dynamique de l’action.
Présider un conseil municipal ne se limitait pas à une gestion administrative
ou technique. Il croyait en la politique, celle qui offre des services aux
citoyens après que ces derniers avaient donné leur avis et avalisé les choix
des édiles. J’ignore si sa mémoire sera saluée à la hauteur de ses engagements.
Bien des élus locaux (mais pas seulement) devraient pourtant s’inspirer de son exemple.
(1) Robert de Caumont est
mort à Briançon la ville qu’il a servie pendant tant d’années.
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