Il est temps de rentrer à la maison. (photo Jean-Charles Houel) |
Les députés et les sénateurs
vont devoir batailler dur. Pour imposer l’interdiction des Néonicotinoïdes en
agriculture, les parlementaires affrontent un ministre et donc un gouvernement
particulièrement suspects de laisser pourrir le dossier des pesticides et les
abeilles avec. J’ai à maintes reprises sur ce blog dénoncé l’utilisation de ces
produits phytosanitaires dont toutes les études scientifiques sérieuses démontrent
la nocivité. Et en particulier pour les insectes pollinisateurs.
Nicolas Hulot, dont je ne
partage pas tous les points de vue, a écrit une tribune fort intéressante dans
le journal Le Monde il y a quelques jours. Je la fais mienne. Une tribune
consacrée exclusivement aux pesticides tueurs d’abeilles. Il a mis en évidence
le rôle maintenant unanimement reconnu des insectes pollinisateurs (bourdons,
abeilles sauvages, abeilles mellifères etc.) en faveur du développement des récoltes
fruitières, légumières et ainsi en faveur de la production de denrées
alimentaires favorables à l’homme. Il a aussi, à son tour, mis en cause des
produits jusqu’à maintenant interdits d’emploi mais seulement pour une durée
limitée.
Ce qu’il faut c’est les
interdire définitivement. Mais Stéphane Le Foll, notre ministre de l’agriculture,
se fait tirer l’oreille et sous l’influence des syndicats agricoles, appelle
les parlementaires à tergiverser comme sait le faire ce gouvernement dans tant
de domaines. La question est pourtant simple : les néonicotinoïdes
sont-ils, oui ou non, nuisibles pour les insectes pollinisateurs ? S’ils
le sont et la réponse et oui, la solution coule de source : il faut
convaincre l’Union européenne de l’interdiction définitive de ces pesticides
aux effets ravageurs et durables. Une fois de plus, le gouvernement français
minaude et joue la montre. Ce n’est pas acceptable. On attend des associations
de protection de l’environnement, des associations apicoles, des citoyens et
des élus aussi évidemment, une action commune contre les produits toxiques. Il
s’agit d’un enjeu environnemental, écologique et économique. L’interdiction des
néonicotinoïdes doit être immédiate et permanente !
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