30 août 2013

Les Travaillistes britanniques nous donnent l'exemple


Les Travaillistes britanniques, en votant contre l’intervention en Syrie sollicitée par David Cameron, avaient en tête, dit-on, le mauvais souvenir laissé par Tony Blair lorsqu’il décida de soutenir le président Bush Junior en Irak. Les armes de destruction massive n’ayant existé que dans la tête des faucons de l’USArmy, c’est bien un marché de dupes qui fut passé avec le peuple des îles pour justifier l’envoi d’avions, de tanks et des troupes contre Saddam Hussein.
S’agissant de l’agression chimique…des armées de Bachar Al Assad ( ?) il y a de fortes présomptions contre elles, ce bombardement étant « justifié » par l’avance des « rebelles » prêts à couper la route de Damas à certaines forces loyalistes…L’enquête des inspecteurs de l’ONU — dont les résultats demanderont quelques semaines — semble d’ores et déjà prendre en compte la réalité des dommages corporels du bombardement du 21 août dernier. A la question de savoir, à 100 %, qui est à l’origine de ce crime de guerre, il faudra donc attendre encore un peu même si Les services de renseignements occidentaux assurent à 99 % que Al Assad est le donneur d’ordres.
La décision du parlement d’Outre-Manche n’empêchera pas, dixit François Hollande aujourd’hui dans « Le Monde » la France de faire ce qu’elle jugera bon de faire. Il est même possible que des missiles français auront été tirés (sur quoi ? Sur qui ?) avant que le Parlement français ait débattu (sans vote) d’un éventuel engagement de nos forces armées.
Les sondages — mais ce ne sont pas les sondages qui gouvernent — effectués dans les pays européens et aux États-Unis démontrent qu’une importante majorité des populations est hostile à une intervention en Syrie. Pourquoi ? Parce que ces populations craignent que le départ du dictateur n’amène au pouvoir d’autres dictateurs, plus barbus et plus fanatiques encore. Les exemples égyptien, tunisien et libyen n’incitent évidemment pas à l’optimisme. Car le chaos et les militaires sont partout et la démocratie nulle part. 
Faut-il ne rien faire ? Sûrement pas. Si Al Assad est à l’origine démontrée de l’agression chimique, il faudra sévir contre lui, son régime, ses suppôts. Il faudra donc renforcer les mesures économiques, financières, politiques qui étouffent peu à peu le régime oppresseur du dictateur syrien. Il faudra aider la rébellion laïque, même en lui fournissant des armes ( !) Il faudra surtout convaincre les Russes (dont les télés et radios diffusent maintes fausses nouvelles) de la nécessité de mettre fin aux exactions d’un régime corrompu, barbare et brutal.
Une seule solution donc : une rencontre de tous les protagonistes à Genève. Un paradis fiscal, certes, mais aussi la ville de tous les compromis.

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