La droite tombe régulièrement
à bras raccourcis sur Christiane Taubira, ministre de la Justice. Les ténors de
l’UMP l’invectivent avec stupidité et obstination face à sa politique qu’ils
jugent comme une politique laxiste alors même que Christiane Taubira agit avec humanisme,
intelligence et en vertu du respect des lois existantes.
Alors que les prisons n’ont
jamais été aussi bondées, il est intolérable d’entendre les Ciotti, Coppé et
autre Chatel vilipender la gauche « de la culture de l’excuse » quand il s’agit,
en fait, de trouver les sanctions les plus adaptées aux fautes ou délits commis
puisqu’il existe une panoplie d’actions destinées à éviter la récidive.
La droite ferait bien de
faire attention. Et d’éviter les polémiques. Le Canard enchaîné nous
apprend que la Cour de Cassation vient d’exiger la remise en liberté d’une
personne condamnée alors que les textes réprimant les faits commis n’étaient
pas légaux. Dominique Perben, ancien ministre de la Justice UMP en 2004, a
pris un décret règlementant les règles de la prescription alors qu’il fallait
absolument passer par la loi. La conséquence ? Il se pourrait que des
centaines de détenus se retrouvent en liberté par la faute d’une légèreté réellement
coupable de la part de ce ministre de droite. On peut compter sur les avocats —
c’est leur rôle et leur métier — pour attaquer certains placements sous écrou
alors même que la loi ne le permettait pas. Lorsque ces détenus seront remis en
liberté — s’ils le sont — devra-t-on entendre les litanies des hommes de droite
et leurs critiques du fonctionnement de la justice qu’ils ont eux-mêmes caviarder.
Le procès de la droite contre la gauche en matière de sécurité n’est pas
argumenté ni crédible. Christiane Taubira défend une politique cohérente,
efficace, au sein de laquelle la prévention s’équilibre avec la répression. Le reste, comme dirait la ministre, n'est que polémique de l'été.
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