18 mai 2012

On pourrait perdre la vie à la gare de Val-de-Reuil…la mésaventure de Jean-Philippe Bellevin

Jean Philippe Bellevin, domicilié à Louviers, a été témoin et acteur d'une scène qui, souhaitons-le, ne se reproduira pas. Il a adressé une lettre à la direction régionale de la SNCF qui, soyons-en certain, n'en fera aucun usage. A l'évidence, les moyens humains, en gare de Val-de-Reuil, sont insuffisants pour assurer la sécurité maximale des usagers (nombreux) qui prennent le train ou en descendent dans cette gare. Il y a belle lurette que les élus locaux et ceux de la CASE déplorent un entretien plutôt laxiste et un manque d'investissements coupable. Malgré les efforts de Marc-Antoine Jamet, la SNCF et RFF ont attendu des mois et des années avant de prendre les problèmes au sérieux. Il est vrai que ces organismes souhaitent surtout faire payer les autres : région, départements, communes ou agglomérations. La mésaventure de M. Bellevin illustre gravement une situation qui mériterait une écoute plus attentive et une prise en compte sérieuse.

« Le dimanche 13 Mai 2012 à 11h40 à la gare de Val-de-Reuil (27), je descends du train en provenance de Paris. Je me trouvais dans la première voiture et suis le seul à en descendre. Les portes se referment, et a peine le train redémarré je vois une porte s'ouvrir (celle de la 2eme ou 3eme voiture) et une dame apparaître et tenter d'en descendre.
Elle pose les pieds sur le quai mais le train avançant, elle perd l'équilibre et tombe entre le train et le quai. Heureusement elle a le réflexe de s'agripper a la portière. Voilà cette dame d'une cinquantaine d'année accrochée a un train en marche, le corps dans le vide et les jambes a quelques centimètres des roues. Je me suis évidement précipité vers elle et ai réussi non sans mal à l'arracher à cette
très mauvaise posture dans laquelle elle aurait pu au pire perdre la vie.
Une petite dizaine de personne a été témoin de cet accident et tous se sont précipités vers nous, mais étonnamment, aucun agent de le SNCF n'était présent sur le quai et nous n'en avons croisé aucun non plus dans le hall de la gare. Cette dame très choquée n'a malheureusement pas voulu me laisser ses coordonnés et est montée tout de suite dans son bus.
Le lendemain je téléphone a la direction régionale SNCF de Rouen ou j'arrive à avoir une dame qui se présente comme chef d'escale sans me donner son nom. Je lui raconte cette histoire et elle me répond juste « bravo » vous avez sauvé une dame d'une mort certaine mais il n'y aura aucune suite ni retour de cette histoire, elle n'a même pas voulu prendre mes coordonnés me disant que cela ne servirait a rien.
Je ne demande ni bravo, ni merci mais je veux juste savoir comment la SNCF peut prendre le risque de faire descendre des voyageurs et faire repartir un train d'une gare sans aucune surveillance et pourquoi une personne peut ouvrir la portière d'un train alors que celui-ci est en route.
Je pense beaucoup à cette personne et suis encore bouleversé à l'idée quelle aurait pu perdre la vie ce dimanche en descendant d'un train à Val-de-Reuil. Je vous remercie pour l'attention que vous porterez a ce courrier…

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