« Ce jeudi 24 juin, les syndicats et les partis politiques de gauche appellent à manifester pour s’opposer à la décision de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement de reculer l’âge légal de la retraite de 60 à 62 ans, de relever à 41,5 annuités la durée des cotisations et de repousser à 67 ans l’âge de la retraite à taux plein.
Cette réforme, si elle entrait en vigueur, agirait comme un véritable rouleau compresseur sur le travail salarié. Les ouvriers les moins qualifiés – ceux qui ont commencé à travailler très jeunes –, et les femmes – toutes celles qui ont interrompu leur carrière professionnelle pour élever leurs enfants –, seraient les premiers pénalisés. Ils seraient les victimes désignées d’une double peine : travailler plus pour gagner moins.
La pénibilité du travail ne serait reconnue que pour ceux qu’elle aurait déjà mis hors d’état de profiter normalement de leur retraite : accidentés du travail et victimes de maladies professionnelles invalidantes. Ils devraient, pour prétendre partir avant 62 ans, présenter un taux d’invalidité égal ou supérieur à 20 %.
Cette réforme qui n’avait aucun caractère d’urgence a été décidée pour adresser au marché un signal qui lui convienne : celui de la volonté du Gouvernement de mettre en place une politique de rigueur favorisant le capital et ses revenus au détriment, une fois de plus, des salaires et des pensions.
Il ne tient qu’à nous de mettre en échec ce projet. Dans ce rapport de force qui opposera les salariés au pouvoir, seul va compter le niveau de la mobilisation. Si nous sommes capables de nous mobiliser largement ainsi que l’avaient fait les jeunes en 2006 face au Contrat première embauche (CPE) que le Premier ministre Villepin voulait leur imposer, rien n’est perdu. Nombreux et unis, nous les ferons reculer.
Déjà, une partie du plan échafaudé par Sarkozy pour nous enfumer est à terre : celui de profiter de la mobilisation des Français autour de leur équipe nationale à l’occasion du Mondial de football afin de détourner leur attention au moment de l’annonce de ce mauvais coup. Les résultats étant ce que l’on sait, sa manœuvre a fait long feu.
À nous, sans coup férir, de prendre une première option sur la victoire pour conserver les droits si chèrement acquis par nos aînés en étant les plus nombreux possible dans la rue à Évreux, ce jeudi 24 juin. Le rassemblement est prévu le matin à 10 heures sur le pré du Bel Ébat.»
Reynald Harlaut
Parti de Gauche
2 commentaires:
Quand je suis arrivée en France, on demandait 37 ans 1/2 de cotisations (en 1982). On voit donc le recul.
Sylvia Mackert
Tu oublies la situation des demandeurs d'emploi notamment ceux en fin de droit qui devront attendre,attendre,attendre...pour toucher leur retraite
Enregistrer un commentaire