La Cour de justice de la République juge Charles Pasqua, déjà condamné à une année de prison ferme dans une précédente affaire. Le procureur a demandé que l'ancien ministre de l'Intérieur soit condamné à quatre ans de prison dont deux ferme dans un nouveau dossier d'abus de biens sociaux.
Charles Pasqua s'est défendu en chargeant des gens qu'il n'avait «jamais vus». Blanc comme neige. On ne peut rien lui reprocher. Ni coupable ni responsable. On verra bien comment les magistrats professionnels et les parlementaires qui composent la Cour de justice de la République, seule habilitée à juger les anciens ministres, réagiront. Iront-ils jusqu'à laver de tout soupçon l'ancien mentor de Nicolas Sarkozy dans les Hauts-de-Seine ? Le jetteront-ils dans les prisons de la République si mal entretenues et si anxiogènes ?
L'adepte de la tolérance zéro acceptera-t-il que ce principe sévère et pas toujours juste lui soit appliqué ? Charles Pasqua voulait terroriser les terroristes ! Aujourd'hui, il est terrorisé à l'idée d'aller en prison (ce que je ne souhaite à personne) et on le serait à moins. Les propositions de Pierre Boton pour améliorer l'accueil des détenus sont certainement intéressantes. Charles Pasqua n'a pas envie d'expérimenter le système.
Mais il se trouve que pour payer ses campagnes électorales, des fonds d'origine suspecte ont atterri sur les comptes en banque de Charles Pasqua et que des marchands bizarres (d'armes notamment) sont intervenus à un niveau également suspect. S'il ne s'agissait de millions et de financements occultes, je dirais que cette nouvelle Pasquaiade est une cagade, comme on dit autour des terrains de pétanque. Pour le créateur du SAC (Service d'action civique) cela ne fait pas sérieux. Et cela n'a rien de civique.
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