26 août 2009

Le redécoupage serait-il une sorte de coup d'état estival et soft ?

Pas de surprise. Le gouvernement a adopté, hier, le redécoupage grossier et partisan du secrétaire d'Etat Marleix formé à l'école pasquaienne. Le coup de ciseaux habile, il connaît. Le mauvais coup électoral, c'est sa spécialité. Les socialistes ont beau hurler, rien n'y fera. Et en plus, le Conseil d'Etat a avalisé les choix de ce monsieur Marleix. Aurélie Filippetti, députée socialiste de Moselle, dont la circonscription a été supprimée, assure que l'alternance est devenue impossible. Alors à quoi bon discourir sur le sexe des anges ? A quoi bon évoquer l'union de tel avec tel ou tel ? Pourquoi mettre en cause les ralliements de Villiers et Nihous à Sarkozy si la Droite s'est arrangée pour commettre un délit de démocratie silencieux mais efficace ?
Certes, la Gauche pourra toujours traduire la loi future devant le Conseil constitutionnel. Rien ne dit que les sages seront toujours sages…elle pourra en appeler aux citoyens, ces derniers seront-ils conscients de l'importance de l'événement qu'on peut qualifier de mauvais coup de l'été. Une sorte de coup d'état soft bien dans la manière cynique de ce pouvoir.
Je profite de l'occasion pour répondre à José Alcala qui me reproche de ne pas comprendre la nécessité pour la Gauche de s'unir au MODEM. A Louviers, l'un des principaux représentants de ce nouveau parti n'était autre que le multipartisan Bernard Frau. Cher José, comment imaginer un seul instant que nous puissions confier notre destin commun à des opportunistes connus pour la variabilité de leur engagement. Comment nous associer, ne serait-ce qu'en idée à une solution pareille ? Le MODEM, ce n'est pas seulement Marielle de Sarnez qui, d'ailleurs, se voit reprocher son discours de Marseille non négocié collectivement. Corinne Lepage a relevé cette audace pour la lui reprocher. Alors pas d'emballement…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Faire de la politique, ce n'est pas selon moi être à la remorque des évènements ou des personnalités médiatiques qui font la une des médias en privilégiant la communication, c'est-à-dire l'apparence et le bruit au détriment du fond, c'est-à-dire des idées et des convictions profondes.
Reynald Harlaut