Un détenu est mort en prison. Il ne s'est pas suicidé. Un autre détenu qui n'aurait pas dû être témoin de la scène (il était dans la pièce d'à côté) a raconté à un représentant du parquet et à un juge d'instruction que la victime avait été rouée de coups de pieds par des surveillants le laissant inerte sur le carreau d'une salle devenue tombeau.
Dans un premier temps, le témoin oculaire a bénéficié d'une promotion : dans les cuisines. Mais trois semaines après les faits, la situation s'est gâtée. Des surveillants mis en cause se seraient arrangés pour que la brutalité tienne lieu d'avertissement. Coups de poing, viol, menaces diverses, ont été le lot d'un témoin devenu très gênant. Depuis, ce témoin est sorti de prison. Il a parlé. Aux juges, à son avocat, et la presse a diffusé son message : il s'en passe de drôles dans les prisons françaises. De drôles et de dramatiques conditions souvent tues parce que l'omerta est la règle afin de ne pas troubler les arrangements coupables.
La ministre de la justice, Mme Alliot-Marie a jugé, s'ils sont avérés, ces faits comme étant très graves. Comme il semble bien que ce témoignage soit fiable, on attend avec une certaine impatience de savoir si les auteurs de l'homicide (volontaire ?) vont être traduits devant un tribunal. On attend de savoir si M. Bockel a des idées sur la question. On attend de savoir si la vie des 65 000 détenu(e)s est pourrie par le chantage, les menaces, les brutalités physiques ou morales.
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