18 juillet 2008

Le suspense est insoutenable !

Passera ? Passera pas ? La réforme institutionnelle voulue par Nicolas Sarkozy et ses amis Balladur-Fillon est, parait-il en danger. En danger de ne pas recueillir les trois cinquièmes des suffrages des parlementaires (sénateurs et députés) lors du congrès qui sera réuni à Versailles le 21 juillet prochain. En réalité, il est patent que la réforme va passer et que la majorité est acquise. Les trémolos de Copé et d'Accoyer ne sont là que pour duper les gogos et jouer à se faire peur. Quand on a la droite, les centristes, les radicaux de gauche, Jack Lang, Tapie, Baylet dans sa manche, on ne peut pas perdre la mise. A moins que. A moins que les villepinistes aillent jusqu'au bout. A moins que les socialistes serrent les rangs. A moins que des radicaux réellement radicaux rejettent la soumission d'un Baylet opportuniste en diable.
Il y aura vote des 900 et quelques parlementaires, lundi, et le suspense est, artificiellement insoutenable. Si la réforme passe, le président verra ses pouvoirs renforcés tout comme le groupe majoritaire (UMP-nouveau centre) de l'Assemblée nationale. Si elle ne passe pas. On ne versera pas une larme.

François Bayrou qui votera contre la réforme des institutions demande la constitution d'une commission d'enquête parlementaire afin de connaître dans les détails les conditions qui ont conduit une commission d'arbitrage ad hoc à accorder à Bernard Tapie des sommes faramineuses. François Bayrou s'étonne des compensations (dans la vente d'Adidas) accordées à cet homme dont la réputation n'est plus à faire et qui figure dans les petits papiers du président Sarkozy. François Bayrou note avec perspicacité que les ennuis financiers de Tapie cessent quand le président ou l'ancien ministre de l'économie s'en mêle. Il ne s'agit pas de petites sommes. On parle de 400 millions d'euros (avec les intérêts) et compte tenu de ce que Tapie doit au fisc, il pourrait lui en rester entre 20 et 80 millions dans sa poche. Avec son train de vie, me direz-vous, c'est peu de chose. Tout de même.

Quand on pense que les amis lovériens de Bernard Tapie et de Bernard Kouchner nous accusent, nous, notre groupe et certains autres camarades, d'habiter dans des maisons individuelles ou des pavillons. A quel niveau de bassesse sont-ils descendus ? Faudra-t-il les interroger un jour (en demandant de les publier) combien ils touchent d'indemnités d'élus, couples compris, à la ville, à l'agglo, et dans diverses structures ? Faudra--t-il dresser le bilan de leurs résidences secondaires, à la mer ou à la montagne ? Faudra-t-il recenser la liste des copains salariés de la ville ou de l'agglomération qui peuvent remercier Franck Martin de son indulgence ?

Nous ne le leur demandons pas. Nous sommes engagés en politique pour défendre des valeurs et des principes. Nos camarades anciens adjoints ou conseillers délégués — s'ils avaient été motivés seulement par l'argent — seraient encore dans la municipalité. Mais un accord politique ne se fait pas sur la base des parts de gâteau distribuées. Il se fait dans la clarté, la transparence, dans des choix politiques assumés collectivement au grand jour. Après, comme disait le général De Gaulle, l'intendance suivra.

Un mot sur le mode d'élection du conseil régional. Un ami m'a confié qu'il n'avait rien compris au système électoral mis en place pour l'élection des conseillers régionaux. Qu'il se rassure, personne n'y comprend rien surtout pas les électeurs qui se soucieront plus de voter pour ou contre Sarkozy, pour ou contre Le Vern, si Alain Le Vern est la tête de liste socialiste (et alliés) régionale. Le reste, c'est de la mathématique…et des pourcentages.

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