18 mars 2009

« Le CAC 40 s’est transformé en COUAC 40 » par Reynald Harlaut

Liberté, égalité, fraternité : c’est la devise de la République et les trois mots qui s’inscrivent au fronton de nos mairies ou, plutôt, qui s’y inscrivaient. Car aujourd’hui, combien de mairies dans nos cantons, parmi celles récemment construites, réaménagées ou agrandies portent-elles encore sur leur façade ces trois mots qui contribuèrent largement à faire de la France, avant bien d’autres, le pays des « droits de l’homme et du citoyen » ? Pourquoi cet oubli ?

A l’époque toute récente de l’économie néolibérale toute puissante, de la mondialisation inéluctable, du CAC 40 flamboyant, d’un président de la République allant d’une soirée au Fouquet’s à un séjour sur le yacht de Bolloré, Rolex bien visible au poignet, il paraissait évident pour beaucoup qu’elle fût archaïque, comme ils se plaisaient à le répéter. Cette devise, à l’heure du bling-bling, de la réussite individuelle, du chacun pour soi et de l’argent roi, vite pris, vite gagné, aussi vite dépensé, c’était d’une ringardise ! Pour un peu, on en aurait eu honte tant sa désuétude semblait affligeante. L’enseignait-on encore aux enfants des écoles ? N’avait-on rien d’autre à leur apprendre qui ne leur fut bien plus utile dans le monde d’aujourd’hui ? C’était faribole à remiser au grenier de l’histoire avec le communisme, le socialisme, l’instituteur hussard de la République et la Princesse de Clèves. L’instituteur – pardon, le professeur des écoles – il ne vaudrait jamais le curé, disait-il !

Mais le vent a tourné. Le CAC 40 s’est transformé en COUAC 40. Rendez-vous compte : les plus riches familles de France comme les Mulliez propriétaires des supermarchés Auchan, par exemple, ont semble t-il perdu un tiers de leur immense fortune ! Et on voudrait leur faire payer plus d’impôts ! Dans quel monde serions-nous alors si on écoutait des ultra-gauchistes comme Pierre Méhaignerie ?

En vérité, je vous le dis, comme disait l’autre, un sacré révolutionnaire qu’il a fallu stopper net et mettre dans les clous, cette devise admirable que nous ont laissée nos ancêtres sans-culottes il y a deux cents ans, au sortir de siècles et de siècles d’asservissement à l’aristocratie et au clergé, elle est brûlante d’actualité. Comme l’a remarquablement dit en substance le syndicaliste allemand Fritz Schmalzbauer (responsable de Die Linke en Bavière) le samedi 31 janvier 2009 au congrès constituant du Parti de Gauche à Limeil-Brévannes : « Ne vous posez pas de questions inutiles, ne cherchez pas midi à quatorze heures, votre programme vous l’avez, il est là, il figure en trois mots et en toutes lettres au fronton de vos mairie : Liberté, Égalité, Fraternité ; il suffit de le faire appliquer ».
Reynald Harlaut

Le pape aurait mieux fait de se taire

En se rendant au Cameroun, le pape Benoit XVI a eu le temps d'énoncer une énormité conforme aux propos de ses prédécesseurs. Pour ce spécialiste catholique de la sexualité, le préservatif masculin « n'est pas efficace ». Mieux vaut, selon lui, pour ne pas avoir d'enfant non désiré, l'abstinence. Mais comme l'homme et les femmes ne sont pas en bois, l'abstinence ne semble pas être le moyen le plus efficace. Ainsi, les femmes africaines ont-elles des enfants qu'elles ne désirent pas forcément et le risque (pour les partenaires) d'attraper le virus HIV (SIDA) est forcément plus important.
L'ancien cardinal Ratzinger ignore le progrès et l'évolution des mœurs. La méthode Ogino appartient à un passé qu'on espère révolu, le coït interrompu aussi. Aujourd'hui, les hommes et les femmes ont à leur disposition des moyens sûrs, sans danger, qui leur permettent de faire l'amour pour le plaisir et pas pour la procréation. Mais le pape infaillible, qui règne sur quelques milliards d'ouailles interrogatives, ne doit pas se faire d'illusion. L'abstinence c'est bien pour manger moins de viande. C'est nettement moins bien quand il s'agit du plaisir des hommes et des femmes.

17 mars 2009

Déclaration de la Gauche avant la grève du 19 mars

« La victoire des Guadeloupéennes et des Guadeloupéens en appelle d’autres. Face à Sarkozy et au MEDEF amplifions la mobilisation ! 90 000 chômeurs de plus le mois dernier, 350 000 supplémentaires déjà pronostiqués par les statistiques officielles, pas une semaine sans l’annonce de nouveaux plans de licenciements… Chaque jour qui passe confirme l'ampleur et la gravité de la crise qui pèsent sur la population à commencer par les salariés du public et du privé, les chômeurs et les retraités.
Chaque jour qui passe confirme aussi le danger qu'il y aurait à laisser se poursuivre la mise en œuvre des choix du gouvernement actuel qui, loin de combattre les racines de cette crise, continue au contraire de l'alimenter, continue de nous la faire payer et s'enfonce dans une dérive autoritaire pour imposer ses choix !
L'argent, par milliards d'euros, continue de circuler à sens unique : tout pour les financiers et les grands patrons, les miettes pour le monde du travail ! Les robinets sont grands ouverts pour éponger les pertes des Caisses d'Epargne et des Banques populaires sur les marchés financiers spéculatifs et financer leur fusion en nommant un PDG sous contrôle de l'Elysée. Ils le sont encore pour renflouer les groupes automobiles en les laissant continuer à licencier et à développer le chômage partiel (20 000 suppressions d’emplois annoncées !) mais ils sont fermés pour l'université et la recherche, l'hôpital et la santé, le logement social, les salaires et les retraites, l’ensemble des services publics.

Cela suffit ! C'est socialement intolérable, économiquement inefficace et politiquement inadmissible. Ce n'est pas au monde du travail, à la population de payer la crise! La journée du 29 janvier comme le mouvement aux Antilles, en Guyane et à la Réunion portent clairement ce message et l'exigence d'un changement de cap, notamment sur les questions des salaires, de l'emploi et des services publics.
Les mobilisations imposent de premiers reculs au gouvernement. Nous saluons la victoire des Guadeloupéens notamment sur l'augmentation de 200 euros pour les bas salaires et sur les mesures contre la vie chère. Nous saluons le mouvement à l'université qui a obtenu le gel, pour deux ans, des suppressions de postes d'enseignants-chercheurs.

Plus légitime que jamais, l'exigence de choix politiques, économiques, écologiques et sociaux différents grandit dans le pays, en Europe et dans le monde. Elle conteste et combat les logiques de la mondialisation capitaliste, les appétits de profits et de rendements financiers exorbitants et la mise en concurrence basée sur le dumping social et fiscal.
Des mobilisations importantes continuent de se déployer et de se renforcer. C’est vrai dans l'université, la recherche, la santé, la poste et d’autres secteurs publics. C’est vrai dans de très nombreuses entreprises privées où les plans de licenciement, de chômage partiel et de compression salariale frappent quotidiennement. Tout cela confirme le besoin d’unité pour construire le rapport de force le plus large. Si la grève en Guadeloupe a fini par être entendue, la surdité du Président de la République, du gouvernement et du Medef à l’égard des revendications que la journée d'action unitaire du 29 janvier et les grèves dans l’ensemble des Antilles et à l’île de la Réunion ont portées, continue. Dans ces conditions, les organisations syndicales ont unanimement confirmé la tenue d'une grande journée de grèves et de manifestations le 19 mars prochain.

Conscientes que l'unité est une force essentielle face à l'obstination gouvernementale et patronale, comme le montre le mouvement des Antilles, les organisations de gauche signataires de ce texte appellent à soutenir et à amplifier ces mobilisations, à réussir le 19 mars une très grande journée de protestation et de propositions, plus forte encore que celle du 29 janvier.
Elles souhaitent contribuer, dans la diversité de leurs positions, à amplifier dans ces mouvements, le débat et l'action sur les nouveaux choix politiques alternatifs aux logiques actuelles nécessaires et utiles pour répondre aux mobilisations sociales.

Cela concerne notamment l’opposition aux suppressions d’emplois et à la précarisation, dans le privé comme dans le secteur public, l'augmentation des salaires, du SMIC, des minimas sociaux et des retraites; la défense et le développement des services et de l'emploi publics ; la réorientation des richesses du pays vers le développement de productions et de services susceptibles d'engager notre pays dans un tout autre mode de développement fondé sur la satisfaction des besoins sociaux dans le respect des équilibres écologiques.

Signataires du texte :
Les Alternatifs, le NPA, le PCF, le PCOF, le Parti de gauche, le Parti socialiste, le MRC, la Coordination nationale des collectifs unitaires (CNCU), Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolos-Ecologie Solidaire, Association des communistes unitaires (ACU).

Européennes : la Gauche plus mobilisée que la Droite ?

Alain Rey m'a adressé le communiqué ci-dessous. Il indique que les Français ne sont pas très sensibilisés par les élections européennes :
« Traditionnellement marquées par un fort niveau d'abstention (53% en 1999, 57% en 2004), les élections européennes pourraient connaître un nouveau record d'abstention cette année. En 2004, à trois mois du précédent scrutin, 69% des électeurs déclaraient avoir l'intention de voter. Cette année, ils ne sont plus que 49% selon l'intention de vote Ipsos-Le Point réalisée ce week-end. La crise économique semble donc, pour l'instant, avoir un effet plutôt démobilisateur que l'inverse. Cette très faible mobilisation n'est cependant pas identique quel que soit l'électorat. Ainsi 58% des électeurs de Ségolène Royal au second tour de l'élection présidentielle ont l'intention de se rendre aux urnes le 7 juin prochain contre seulement 43% de ceux de Nicolas Sarkozy. »

Une mesure fiscale qui doit entraîner une levée de boucliers

14 000, C'est le nombre de foyers fiscaux ayant bénéficié d'un remboursement en 2008 au titre du bouclier fiscal plafonnant l'impôt à 50% des revenus. Le coût total est de 458 millions d'euros, selon un bilan du dispositif réalisé par le ministère de l'économie, cité par Les Echos et le Figaro. On comprend que Pierre Méhaignerie, centriste « social », et d'autres dans la majorité jugent cette mesure fiscale trop onéreuse pour le budget de l'Etat et surtout injuste dans une période de crise qui nécessite des efforts évidents de la part des familles les moins favorisées. Pourquoi les plus riches seraient-ils épargnés ?
Ce bouclier fiscal, ce rempart contre l'impôt, cette protection de 14 000 foyers fiscaux, a été combattu par la gauche (le PS surtout) mais vainement. Quand on cherche l'opposition, on la trouve à condition d'être attentif, vigilant et objectif. Entendre, aujourd'hui, des parlementaires UMP et centristes réclamer la fin du bouclier fiscal ou un aménagement, c'est bien mais c'est quand même surprenant. Il ne fallait pas être grand clerc pour déplorer un avantage pour si peu de foyers fiscaux mais pour une somme très importante. 458 millions d'euros. Cela ne se trouve pas sous le pied d'un cheval ! Nombre de députés de la majorité le savaient bien !
Le désormais célèbre (trop célèbre) Frédéric Lefevre, porte-parole de l'UMP, jamais avare d'une gaffe annonce qu'il n'est pas question de toucher au bouclier fiscal. C'est le même qui avait évoqué la fusion « prochaine » des départements et des régions avec le bonheur que l'on sait dans la mesure où la commission Balladur et ses propositions ont été envoyées (provisoirement ?) dans les cordes. En temps de crise, l'idéologie libérale n'a pas la cote. Le bouclier fiscal doit entraîner…une levée de boucliers, moyen dont disposaient les soldats romains pour contester les décisions du général qui les commandait.

16 mars 2009

La Ligue des droits de l'homme soutient la manifestation du 19 mars

« Le 29 janvier dernier, à l’appel des organisations syndicales, des millions de salariés ont manifesté pour signifier qu’ils entendaient ne pas payer la crise financière et lui opposer des alternatives sociales et solidaires.
Alors même que le gouvernement semble ne pas vouloir modifier substantiellement ses priorités politiques, que le Medef s’arc-boute sur des postures idéologiques sans rapport ni commune mesure avec les problèmes posés à la population, la journée du 19 mars entend rassembler à nouveau contre l’accaparement des richesses, les privilèges destructeurs des marchés financiers et boursiers, les injustices sociales toujours plus nombreuses et cruelles qui en découlent.
Les manifestations de colère qui ont traversé les Antilles et la Réunion, les mobilisations multiples et durables que connaissent les champs de l’éducation et de la recherche, la multiplication des appels émanant de travailleurs intellectuels pour le respect de leur éthique professionnelle, dans une société où « vivre ensemble » se décline en termes d’intérêt général, souligne l’ampleur des attentes.
Il faut une autre politique, fondée sur la défense et le développement de l’emploi, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, la lutte contre les inégalités et les injustices, la défense des services publics qui protègent les plus vulnérables en assurant l’accès aux droits fondamentaux, une politique fondée sur le respect du lien social, des droits et des libertés.
C’est pourquoi la Ligue des droits de l'homme est partie prenante et appelle à participer largement aux actions et aux manifestations du 19 mars partout en France. »
(communiqué de la Ligue des droits de l'homme)
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16 mars : grand jour pour Les Guignols sur Canal+

Je suis un fan des Guignols. Je suis aussi un lecteur assidu du Canard enchaîné. J'aime les images, les textes, les sons qui décoiffent. L'insolence est un signe de bonne santé pour ceux qui la pratiquent et surtout pour ceux qui en sont victimes et en rient. Pas le genre Dominique Staruss-Kahn, quoi.
Ce soir de lundi 16 mars, soirée spéciale sur Canal+ avec les Guignols qui fêtent le vingtième anniversaire de leur création. On doit beaucoup à Alain de Greef et Pierre Lescure qui ont, contre vents et marées, toujours soutenu les auteurs des textes et les créateurs des marionnettes. Jacques Chirac a pesté contre sa « figure », certains assurent aujourd'hui, que son personnage de traître a beaucoup fait pour son élection en 1995 face à Edouard Balladur. Nicolas Sarkozy déteste sa marionnette pleine de TOC (troubles obsessionnels compulsifs) et de TIC. Moi, je l'adore. C'est tellement vraisemblable. Tellement drôle.
Les Guignols dépassent-ils les bornes ? Question sans réponse puisque, finalement, cette réponse n'appartient qu'à eux. Et ils ne la rendront pas publique. En tout cas pas ce soir.

L'augmentation des impôts n'est pas inéluctable : il s'agit de manœuvres pour faire de la marge

La crise de l'immobilier retarde les investissements comme ici sur la place de la demi-lune. (photo JCH)
La dernière livraison du bulletin municipal de Louviers est éclairante. Le maire y répand, au fil des pages, les arguments qu'il développera lors de la séance de conseil municipal consacrée au débat d'orientations budgétaires et de celle réservée au vote du budget. Sans qu'elle dévoile ses batteries, la municipalité est contrainte d'indiquer quelques pistes. On sait que l'augmentation du taux des taxes ne dépassera pas les deux chiffres. Le maximum sera donc de 9,99 % !

Le montant du trou à boucher est confirmé : il s'élève à un million d'euros ! Le maire estime qu'un point d'impôt rapporte 75 000 euros, il est donc facile de faire le compte du besoin de financement. Pour justifier l'augmentation, la municipalité avance un argument : pas question de toucher au programme d'investissements prévu (financé majoritairement par emprunts…à rembourser) et pas question, non plus, de toucher aux services mis en place. A une condition toutefois, que la recherche systématique d'économies soit engagée. C'est si vrai qu'on n'a plus d'argent pour acheter un marteau ou un ballon. C'est si vrai que des postes sont supprimés comme ceux des ATSEM chargés de l'accueil en école maternelle des enfants de deux ans. C'est si vrai que l'incendie de la crèche Beaulieu pose d'énormes problèmes d'accueil des enfants…

Franck Martin a raison, cependant, quand il déplore la diminution des recettes dues au versement des droits de mutation. Le conseil général comme les communes sont victimes de la crise du marché immobilier. Il a également raison quand il déplore les transferts de charges de l'Etat sur les communes, sans compensation totale, et son désengagement (1). Les conclusions qu'il tire de ces faits ne sont pas identiques à notre analyse et nos propositions. Quand une famille a des rentrées moindres, son niveau de vie baisse et elle doit s'en accomoder. Il en va de même pour la ville. Si elle a moins de recettes, elle doit aussi s'en arranger sans recourir à cette facilité qui consiste à pénaliser le contribuable. Telle est notre position : en période de crise, on n'augmente pas les impôts car les augmenter c'est accroître les difficultés des ménages. pour nous l'augmentation des impôts n'est pas « inéluctable ».
Dans son éditorial, Franck Martin écrit : « je vois des familles qui se demandent comment elles vont rembourser leurs emprunts, payer leurs factures en fin de mois, élever leurs enfants…» ce sont ces mêmes familles qui se demandent comment elles vont pouvoir faire face à une augmentation des impôts locaux déjà très élevés à Louviers. Je vois là, moi, de l'hypocrisie ou du « foutage de gueule » comme on dit vulgairement. En fait d'augmentation des impôts et de « marges de manœuvre » il s'agit plutôt de manœuvres pour faire de la marge. C'est ce que nous soutiendrons.
(1) Franck Martin évoque le déficit de l'Etat qu'il chiffre à plus de « 100 millions d'euros ». Malheureusement, il s'agit de plus de 100 milliards d'euros. L'erreur est humaine.

15 mars 2009

Laurent Fabius offensif contre le gouvernement

Invité, ce dimanche, de Serge Moati dans son magazine Ripostes sur la 5, Laurent Fabius était en colère. En colère contre le gouvernement, en colère contre le président Sarkozy, en colère contre le groupe Total qui porte gravement atteinte à la situation de l'emploi dans le département de Seine-Maritime et dans la région Haute-Normandie.
Son diagnostic est simple : la crise financière et économique est internationale (1) mais la France, malgré les mots, ne prend pas les mesures fiscales, financières, sociales permettant d'éviter aux plus modestes et aux plus démunis d'être épargnés. L'ancien Premier ministre pronostique un printemps chaud qu'il dit « redouter » mais il s'empresse de préciser que le 19 mars il sera dans la rue aux côtés des centaines de milliers de Français mécontents du gouvernement et des mesures qu'il prend.

Le sondage paru dans le JDD ( Journal du Dimanche) n'est pas bon pour le PS. Autant le parti socialiste apparait comme un opposant crédible (mais moins pugnace qu'Olivier Besancenot) autant les Français sont près de 75 % à penser qu'il ne ferait pas mieux que le gouvernement actuel s'il était au pouvoir. C'est pour le moins un manque de confiance évident qui doit « interpeller » Martine Aubry, première secrétaire, à l'œuvre dans la reconstruction du seul grand parti de Gauche et de gouvernement.
« Olivier Besancenot est sympathique,
affirme Laurent Fabius, mais en affirmant qu'il ne gouvernera jamais avec le PS il est le meilleur allié de la droite. » Cette vision, peut-être un peu caricaturale, contredit les propos de Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP qui affirme : « le PS court après le NPA, il devient un groupuscule d'extrême gauche. » Laissons M. Lefebvre faire son numéro de provocateur en chef. Il n'a, d'ailleurs, pas su répondre aux remarques pertinentes d'Edwy Plenel, (Mediapart) lequel a listé les passages en force de Nicolas Sarkozy : sur l'audiovisuel, la justice, les droits et les pouvoirs du Parlement, le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN : « le Président gouverne seul. Comme un monarque. L'Assemblée nationale va voter cette semaine sur l'OTAN alors que le président a annoncé sa décision la semaine dernière. » Et pourtant. La crise nécessite plus que jamais des espaces de libertés, de paroles et de dialogues.
Les socialistes ont listé les atteintes aux libertés dans un opuscule édité ces jours derniers. On ne se rend pas bien compte que, depuis près de deux ans, le gouvernement Fillon-Alliot-Marie-Dati a fait reculer l'état de droit et régresser les libertés publiques. L'accroissement du nombre des fichiers, de celui des gardes à vue, la multiplication des contrôles…notre société sous surveillance devient un contre-exemple dans les démocraties avancées.
(1) Selon Laurent Fabius, cette crise est due à « la cupidité, la complexité des circuits et le manque de contrôle et de régulation. »

Ce n'est pas beau de mentir : les taux des impôts ont augmenté de 5 % depuis 1995

« Décidément Franck Martin s’entête dans ses mensonges ! Hier, sur son blog il continue de prétendre : « depuis mon arrivée à la mairie de Louviers les impôts n’ont pas augmenté ». On notera le ton personnel du propos...mais nous sommes habitués à ce qu’il ramène tout à lui !
Surtout on notera le culot et la constance dans le mensonge, comme si un mensonge répété devenait une vérité. Déjà, encore dans la majorité, j’avais eu l’occasion, en plein conseil municipal, alors qu’il émettait cette affirmation mensongère, de lui en faire la remarque. Mais il continue !
Alors soyons précis. A notre arrivée (la sienne donc) le taux de taxe d’habitation était de 15,10% et le taux de taxe sur le foncier bâti de 28,84%. Aujourd’hui, chacun peut facilement vérifier sur sa feuille d’impôts que les taux ont changé à la hausse, étant passé à 15,85% pour la taxe d’habitation et à 30,27% pour le foncier bâti, soit une augmentation de 5% !

J’avais déjà noté dans un tract, au cours de la campagne électorale, l’incapacité crasse de Franck Martin en matière de calcul…mais là je crois que c’est pire : il s’agit bel et bien d’un refus d’admettre la réalité, d’une volonté délibérée de nous prendre pour des « abrutis » ! Pour compléter cette courte mise au point je note qu’au niveau qu’ils ont atteint, nos taux sont supérieurs à la moyenne de 39% (sur la base de 2007) le taux de TH étant supérieur de 9,7% à la moyenne et surtout le taux de foncier bâti…supérieur de 63,4% à la moyenne !
Et ça suffit comme ça ! Nous aurons l’occasion de lui rappeler cette vérité au cours du conseil municipal du 30 mars et invitons les habitants (et contribuables) à se joindre à nous ce soir-là. »
Michel Doucet
Conseiller municipal
ancien adjoint aux finances

Note : Je ne comprends pas comment le maire de Louviers peut prendre le risque d'affirmer de telles contre-vérités. Il doit bien se douter que nous sommes (et allons être) très vigilants et très attentifs à ses déclarations et qu'en opposants responsables nous allons évidemment corriger ses erreurs, ses interprétations, ses contre-vérités. Le double avantage de notre groupe d'opposition ? La mémoire et la compétence.
JCH