10 avril 2012

Un camp de Tsiganes à Louviers : qui peut répondre aux questions ?

Depuis le sinistre discours de Grenoble, les Roms sont désignés à la vindicte des Français sans scrupules, prompts à stigmatiser une population économiquement modeste et sociologiquement faible. On montre du doigt les Roms comme on montrait, hier les juifs et les tsiganes. A ce sujet, j'ai découvert, en lisant le journal Libération, que la ville de Louviers — notre ville donc — avait « accueilli » un camp d'internement des Tsiganes pendant la dernière guerre. Ce fut même le camp situé le plus au nord de la France. Et il fut ouvert du 17 novembre 1940 au 7 mai 1941 avant que les internés ne soient transférés dans le Loiret.
Bien que Lovérien, je n'ai jamais entendu parler de ce camp d'internement. Un camp sinistre puisque les Tsiganes, comme les juifs, ont été persécutés et martyrisés dans les camps d'extermination nazis. C'est aussi la raison qui fait que la stigmatisation orchestrée actuellement par le pouvoir sarkozyste à l'égard des Roms et des Tsiganes nous est insupportable. Intolérable.
Je lance un appel à toute personne susceptible de nous éclairer sur l'existence de ce camp. Où se situait-il ? Combien de Tsiganes (hommes, femmes et enfants) y ont-ils été hébergés ? Pourquoi le choix de Louviers ? Pourquoi l'existence de ce camp n'a-t-elle duré que six mois. Il me semble intéressant d'avoir des réponses à ces questions puisque l'histoire officielle semble avoir occulté un événement dont la ville ne peut s'enorgueillir.

Lu sur le site du lycée Marc Bloch sous la signature de Pascal Jeanne en 2010 :  « A Louviers en revanche rien ne rappelle l’existence d’un centre d’internement. (cf Une mémoire française Les Tsiganes pendant la Seconde Guerre mondiale, 1939-1946 : http://www.memoires-tsiganes1939-19... ) Ce camp, parfois oublié des listes, a pourtant fonctionné du 17 novembre 1940 au 7 mai 1941, date à laquelle les internés furent transférés dans le camp de Jargeau (Loiret). La courte existence du centre de Louviers, à peine six mois, explique sans doute pour une part le peu de souvenir qu’il en reste.

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