21 février 2011

Franck Martin plus fort qu’Hervé Morin !

Hervé Morin à Bernay avec Nicolas Sarkozy (photo JCH)

La plus longue de l’Eure. C’est ce qu’annonçait il y a quelques jours l’affichette d’accroche des journaux locaux. Décidément, l’écrêtement lui est insupportable dans la disposition d’esprit où il se trouve d’avoir toujours en tout et partout quelque chose de plus que les autres.

Mais enfin, à quoi pensiez-vous donc ? Il s’agit bien sûr de la future piscine intercommunale à 25 millions d’euros, dont le président de la Communauté d’agglomération Seine Eure se vante déjà qu’elle aura le plus long bassin du département. Et pourtant, il s’en fallut d’un rien qu’il ne soit dépassé sur le fil par notre jeune et fringuant retraité du ministère de la Défense.

lemonde.fr du 18 février nous apprend en effet qu’avant de rejoindre sa mairie d’Épaignes, Hervé Morin, auteur du serment du même nom pour la réunification de la Normandie et dont le maire de Louviers faisait partie des conjurés (1) avait pris une bien curieuse décision au regard de ces temps d’austérité budgétaire. Il avait tranché pour que soit intégré dans le cadre du projet de construction du futur ministère de la Défense un bassin olympique de 50 mètres à 8 couloirs pour la bagatelle de 55 millions d’euros. Son successeur, plus raisonnable, a jugé qu’un bassin de 25 mètres à 4 couloirs suffirait.

Tout de même, cette petite information passée presque inaperçue en dit long sur la mégalomanie d’un certain nombre de nos élus à qui le pouvoir fait tourner la tête. Ces gens vivent hors-sol mais sont les premiers à nous administrer conseils et leçons sur la manière dont nous devrions nous comporter. Nous répétant à l’envi que nous vivons au-dessus de nos moyens et que nous devons nous serrer la ceinture.

Quand on apprend dans le même temps que quelques 6,5 millions de salariés français travaillent pour moins de 750 euros par mois, on se demande jusqu’à quand nos concitoyens vont supporter sans broncher la morgue et le mépris de ceux qui nous gouvernent au plan national comme au plan local.

Reynald Harlaut
(1) Lire à ce sujet la nouvelle « Ce cochon de Morin » parue sur ce blog il y a quelques mois.

Aucun commentaire: