10 mars 2019

Le Manoir de Bigards ne sera pas vendu au privé. Stéphane Bern ne serait-il qu'un Belphégor ? Delphine Butelet fait le power-point sur le patrimoine de l'agglo Seine-Eure


Mme Butelet au premier rang près de Jean-Pierre Duvéré. ©Jean-Charles Houel
Après l’assemblée générale de la SED (Société d’études diverses de Louviers et sa région) démontrant une activité conférencière élevée autant qu’une gestion financière saine en présence d’une centaine de membres heureux de la vitalité de leur association, une place de choix était réservée à une mini-introduction du président Binay et une présentation colossale du patrimoine de la CASE par Delphine Butelet, attachée du dit patrimoine à l’agglomération.

Tenant compte de la situation financière positive de l’association, Jean-Pierre Binay explique que les statuts de l’association lui permettent de mettre la main au portefeuille pour aider le Musée, par exemple, à acquérir des objets de toute nature liés à Louviers ou sa région. Ainsi, une toile marouflée représentant Germain Petit et ses fils, Germain et Guillaume (futur négociant et maire de Louviers) va-t-elle entrer dans le patrimoine muséal en partie grâce à la SED après que Michel Natier, directeur conservateur du musée a obtenu l’accord de la famille Petit sur un prix d’acquisition définitif.

Le patrimoine, naturel, environnemental, monumental, aussi bien privé que public, aussi bien religieux que laïque, est d’une densité et d’une diversité exceptionnelle dans l’agglomération Seine-Eure. Falaises crayeuses, vallées de Seine ou de l’Eure, châteaux, manoirs, églises, mairies, écoles, industries, murs, moulins…composent une « collection » de près d’un millier d’éléments remarquables, soit classés, soit inscrits, soit rien du tout, malgré des qualités évidentes pour qui sait attarder son regard sur les belles choses.

Delphine Butelet possède son sujet sur le bout de ses notes. Bernard Leroy la présente comme une personne passionnée, compétente, une sorte de « perle » capable de remuer ciel et terre pour obtenir des crédits de restaurations, de rénovations de clochers, de façades de mairies, de murs de cimetières, de toitures d’églises…le panel étant tellement vaste et les besoins si élevés. Mme Butelet est tout cela. Rigoureuse, précise, Delphine Butelet, power-point aidant, met en exergue les efforts accomplis depuis plusieurs années en faveur de la préservation du patrimoine sur le territoire de la CASE  — qui ne cesse de s’étendre pour atteindre bientôt 105 000 habitants et 67 communes — et insiste sur la participation assidue de l’association solidaire Cursus favorisant l’intégration sociale d’un public a priori marginal mais très efficace sous la houlette de cadres professionnels.

Le kiosque de la cour de la mairie et le platane disparu
Je ne vais pas passer en revue la multitude des travaux engagés. Les personnes intéressées iront sur le site de l’agglomération pour connaître les actions réalisées et les projets en cours. Je retiens toutefois deux informations intéressantes.
— Primo Jean-Pierre Duvéré, au nom de la ville de Louviers, assure que le Manoir de Bigards, situé rue du quai, ne sera pas vendu au privé comme des rumeurs malveillantes le propagent. La ville a engagé une étude et ces bâtiments seront restaurés et sauvés. Pour quelle utilisation ?
   Secundo, Nous ne savons rien du contenu du patronage de Stéphane Bern (il est le parrain de l’année 2019 du patrimoine à Louviers). Sera-t-il présent à un moment ou un autre, un monument de Louviers bénéficiera-t-il d’un coup de pouce financier ? Tout cela demeure bien vague. François-Xavier Priollaud devrait dire s’il s’agit d’un coup de pub ou d’un coup de maître.

Bernard Leroy, président de la CASE, conclut ce bel après-midi de samedi par un appel aux mécénat des particuliers ou des entreprises pour qu’ils (elles) apportent pécuniairement leur aide au sauvetage des monuments sachant que d’importantes réductions d’impôts sont liés à ces fonds servant d’appui de levier à des aides émanant de la Fondation de France par exemple.
Les membres de la SED doivent se souvenir, eux, de la visite programmée le 4 avril à 18 heures au musée de Giverny pour une visite commentée de la nouvelle exposition.

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