Vous reprendrez bien une rasade de glyphosate !
J’ignore si Nicolas Hulot
utilisera ce prétexte pour rendre son tablier de ministre d’Etat mais le
camouflet que lui a infligé l’Assemblée nationale sur le vote de non
interdiction du Glyphosate devrait accroître son contentieux avec les lobbies
de l’agriculture et le Ministre Travert. On sait que ce produit est dangereux
pour la santé humaine et animale. On sait que cet herbicide puissant recèle des
propriétés cancérigènes et que l’Europe a appelé à la fin de l’utilisation
(dans trois ou cinq ans selon les pays) de ce produit.
Les députés qui, en
majorité, ont refusé l’interdiction du glyphosate, ont donc été sensibles aux
pressions, qu’elles soient extérieures à l’Assemblée nationale ou internes.
L’argument avancé par le gouvernement est : «tant qu’on n’a pas trouvé de
substituts au glyphosate », on permet aux agriculteurs d’utiliser leur stock ou
de le renouveler. Pendant ce temps-là, on pollue à tout va et on va dans le mur
en klaxonnant.
Pauvre Eric Woerth, la justice lui voudrait du mal ?
Moi aussi j’apporte mon
soutien plein et entier à ce pauvre Eric Woerth, président de la Commission des
finances de l’assemblée nationale et ancien trésorier de la campagne de Nicolas
Sarkozy, notamment en 2007. Il vient d’être mis en examen dans le cadre de
l’affaire dite du financement libyen de la campagne présidentielle de son ami
Sarko. La police anticorruption a constaté une circulation d’espèces extravagante
et le trésorier de la campagne aura à apporter des réponses aux questions des
juges d’instruction. Quand je dis que je soutiens Woerth, c’est évidemment une
plaisanterie. Il faut lire le communiqué de soutien de l’appareil des
Républicains : à mourir de rire tellement il est hypocrite. J’imagine la
tête du sénateur Roger Karoutchi. Elle doit être identique à celle qu’il
faisait quand il a appris la victoire de Fillon lors de la primaire de la
droite ! Une moue de dépit comme on en voit rarement !
Le FN soigne bien ses copains-coquins
Les comptes de campagne des
candidats à la dernière élection présidentielle n’en finissent plus d’être
disséqués, analysés, commentés par des journalistes scrupuleux qui ont bien
raison de passer des heures et des jours à chercher la vérité. A vrai dire,
aucun des candidats importants n’a présenté de compte impeccable. Tous et
toutes font l’objet de remarques et de corrections mais à des degrés
différents.
Ainsi, Marine Le Pen se fait
remonter les bretelles après la découverte renouvelée d’un système de
surfacturation habituel pour le FN. Les petits-copains-coquins de la présidente
du parti d’extrême droite s’en sont donné à cœur joie pour récupérer l’argent
du contribuable puisque, finalement, le financement des campagnes est assuré
par tous les Français. Certaines dépenses sont remboursées, d’autres pas…il
arrive même que la commission passe la patate chaude au parquet financier après
la découverte de possibles délits. Une enquête préliminaire a même été ouverte
pour éplucher les comptes de Jean-Luc Mélenchon qui crie à la vengeance, à l’injustice,
à l’inanité…Victime il est, victime il reste. Comme d’habitude.
A la force du poignet
Le geste du jeune Malien
venu au secours d’un petit garçon de quatre ans suspendu dans le vide a été
apprécié à sa juste valeur : celle d’une forme d’héroïsme que tout un
chacun admire. Agé de 22 ans, sans papier, ce migrant a été reçu en grandes
pompes à l’Elysée où Emmanuel Macron lui a appris qu’il devenait Français et qu’il
allait faire son entrée chez les Pompiers de Paris puisque tel est le choix qu’il
voulait faire dans son imagination la plus délirante !
Si ce jeune homme a réussi,
à la force des poignets à escalader quatre étages, le président de la
République en a fait un peu trop devant caméras et appareils photographiques eu
égard au peu de cas réservé à tous et toutes ces anonymes qui, après avoir quitté
le Mali, le Soudan, le Niger…prennent tous les risques pour gagner l’Europe, ce
coin de paradis qu’on atteint après avoir vécu l’enfer. Il faudra bien, un
jour, que les Français — pas
seulement eux d’ailleurs — constatent le fait que de plus en plus d’étrangers
originaires de l’Afrique, notamment, désireront vivre (ou survivre) en Europe
occidentale. Il faudra bien que les gouvernants adaptent le pays, ses
structures, ses usines, ses mentalités, pour apprendre une nouvelle vie, moins
blanche mais pas forcément moins riche en échanges et en cultures partagées.