9 décembre 2018

Eric Roussel biographe de Valéry Giscard d'Estaing converse avec les Lovériens

La biographie de « Valéry Giscard d’Estaing »(1), par Eric Roussel, n’est pas une biographie officielle comme l’a écrit imprudemment un journaliste trop pressé. L’ancien président de l’Institut Pierre Mendès France, aux origines lovériennes maintes fois réaffirmées, était présent, ce samedi à la librairie A la Page, pour participer à une conversation avec les quelques auditeurs invités par la SED à l’occasion de la sortie de ce livre il y a maintenant quelques semaines.

Eric Roussel et Claude Cornu A La Page. ©Jean-Charles Houel
L’intérêt d’Eric Roussel pour les hommes importants de notre pays (peut-être écrira-t-il un jour la biographie d’une femme ?) tels que le général De Gaulle,  Pierre Mendès France, Pierre Brossolette ou encore Georges Pompidou ou Jean Monnet, l’a conduit à passer une vingtaine d’heures avec l’ancien président de la République, ancien ministre des finances, qui croyait dur comme fer à sa réélection en 1981 quand il fut pourtant battu par François Mitterrand.
Pour écouter Eric Roussel, Bernard Leroy, ancien député de Louviers et François-Xavier Priollaud, maire, étaient présents parmi le public. Évoquer VGE c’est narrer l’histoire d’un « conservateur libéral » qui osa donner le droit de vote aux plus de 18 ans et permettre aux femmes en détresse d’interrompre leur grossesse grâce aussi à Simone Veil…
D’après Eric Roussel, VGE espérait que des hommes et des femmes de gauche viendraient  un jour secourir sa politique. Il n’en fut rien car Giscard d’Estaing était un homme de droite, au plan économique certes, mais aussi dans son art de vivre malgré les petits déjeuners dès potron-minet avec les éboueurs ou les diners impromptus chez les Français moyens.
La biographie d’Eric Roussel nous apprend que VGE était favorable à l’Algérie Française et qu’à ce titre il refusa de signer les accords d’Evian et de faire partie de la délégation à Evian avec Robert Buron et Louis Joxe. Remplacé par Jean de Broglie, celui-ci mit un pied dans le territoire des affaires qui devait le conduire là où il fut assassiné à Paris.
Elu local, VGE l’était avec conviction dans une Auvergne qui, pourtant, le renvoya à ses chères études. Il avait été député, conseiller général, conseiller régional, à la différence d’un Macron tombé du ciel. Tous deux inspecteurs des finances, le second choisit de pantoufler dans une grande banque d'affaires quand le polytechnicien-ingénieur qu’était VGE préféra servir l’Etat français…et maintenir un lien fort dans la France-Afrique et certains diamants maudits.
(1) Valéry Giscard d'Estaing. Editions de l'Observatoire.

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