30 mai 2018

Maurice Séveno, journaliste, est décédé à l'âge de 92 ans. A Louviers, il comptait quelques amis.


Maurice Séveno à Louviers aux côtés de JM Leloup. ©Jean-Charles Houel
L'ancien journaliste Maurice Séveno, l'une des figures de la grève de mai 1968 à l'ORTF, est décédé dans le Calvados à l'âge de 92 ans, a annoncé mardi l'ex-député François Loncle. Maurice Séveno, né le 6 juin 1925, a notamment participé à la présentation du premier journal télévisé en 1949 sur l'ORTF. Il a également présenté le Soir 3 au début des années 80 et dirigé l'information de FR3 (de 1981 à 1984).
Il a été l'un des meneurs de la grève de 1968 à l'ORTF, ce qui lui a valu d'être licencié et interdit d'antenne. Il fonde alors l'Union des journalistes de télévision, qui regroupe 70 journalistes (dont F. Loncle) licenciés comme lui de l'ORTF et qui se battent pour retrouver leur travail. Car Maurice Séveno était un militant, avec tout ce que ce terme réclame de courage et d'optimisme.
Il revient heureusement à l'antenne en 1981 à l'arrivée du Parti socialiste au pouvoir. Adhérent au PS, Maurice Séveno a été le conseiller de François Mitterrand pour la télévision, notamment lors de la campagne de 1981. Il s'investit aussi dans la radio, notamment la création des "radios libres". Il a aussi été conseiller municipal de Trouville-sur-Mer de 1989 à 2001. C’est dans une maison de retraite de cette ville qu’il a fini ses jours après y avoir passé quelques années au cours desquelles sa santé a décliné malgré les soins précieux qu’on lui prodiguait.
Parallèlement, il apparaît dans plusieurs films ("Le Soleil des voyous", "Vivre pour vivre", "La Nuit américaine"...) et est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages.
Proche de François Loncle, Maurice Séveno est souvent venu à Louviers où Claude Bellevin, récemment disparu, l’accueillait et où il comptait quelques amis parmi lesquels j’ai eu le bonheur de compter. Maurice était un homme cultivé, séducteur, il aimait irradier les groupes et les communautés qu’il animait avec brio. Et surtout avec beaucoup d’humour, ce qui manque tellement aujourd’hui. (avec AFP)


Aucun commentaire: