12 février 2018

L'épouse du préfet Erignac offensée par un texte des indépendantiste corses


Que l’auteur soit Charles Pieri ou un autre de ses acolytes importe peu. Ce qui reste c’est une immense nausée face à un texte d’injures (1) à l’égard de Mme Erignac, la veuve du préfet assassiné à Ajaccio de trois balles dans la tête, paru sur le site Facebook du mouvement de l’ancien leader du FLNC (condamné à de multiples reprises). Que dit ce texte ? Que Mme Erignac leur rappelle ces femmes françaises « collabo » à leur façon en ayant mis au monde les enfants de leurs liaisons avec des soldats allemands durant l’occupation ! Comparer Mme Erignac (dont le discours direct et digne a impressionné) aux femmes victimes ou consentantes des militaires de la Wehrmacht est, soit abject, soit très provocateur. Soit les deux. Les autorités administratives de l’île ont immédiatement saisi Facebook pour obtenir le retrait des insultes infâmes — ce qui s’est produit — non sans informer le procureur de la République afin que des poursuites soient engagées (elles le sont) pour retrouver l’auteur des lignes et le traduire devant les tribunaux.

Que dit des extrémistes corses cette agression contre Mme Veuve Erignac ? Que les nationalistes corses ne peuvent pas bien longtemps cacher leu jeu et leurs vrais sentiments. Les communiqués de protestation des uns, le silence des autres, ne sont en fait que la traduction de la pensée réelle de ces autonomistes-indépendantistes-nationalistes dont le vrai objectif et de détacher la Corse de la nation française. Emmanuel Macron a eu raison de ne rien lâcher. Il a dit non à l’amnistie des assassins, non à la co-officialité de la langue corse (parlée par 10 % de la population !) non au statut de résident qui créerait une inégalité devant la loi.

Philippe Torreton affirmait, hier, sur la 5 qu’il ne faudrait pas trois ans d’autonomie aux Corses pour faire de cette terre une terre de chaos tant les luttes entre clans, entre groupes mafieux, seraient placées au premier plan. Sans oublier que la Corse reçoit aujourd’hui 2 milliards d’euros du budget de l’Etat sous bien des formes : subventions, allocations, exemptions…Que deviendrait l’île sans ce système de perfusion auquel il faudra bien un jour mettre fin ?

Doit-on pour autant baisser les bras ? Le président de la République considère que le développement de l’île de beauté passe d’abord par une prise en main du destin corse par ceux (légitimes) qui sont élus pour cela et peuvent bénéficier de crédits européens notamment. Avant d’exiger, comme le font les autonomistes, de nouvelles règles institutionnelles, peut-être faudrait-il que l’exécutif corse utilise les règles actuelles à bon escient. En entendant Gilles Simeoni inviter Talamoni à se montrer « froid » à l’égard du président, on ne peut que s’interroger sur la sincérité réelle des demandes corses, demandes volontairement jusqu’au-boutistes qui ne pouvaient que finir dans le mur. C’est dommage pour une majorité de Corses qui ne se reconnaissent pas dans ces pratiques d’un autre âge et d’une autre vie. Quant au communiqué correctif du groupe de Talamoni, il n’est qu’à en mesurer la prudence de sioux pour mettre au jour ses tendances réelles.

(1) Sur sa page Facebook, un groupe indépendantiste animé par Charles Pieri a publié un texte scandaleux quelques heures après les discours de Mme Erignac et Emmanuel Macron.

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