20 octobre 2017

Marine Le Pen a atteint son seuil d'incompétence…


Lors d'un débat sur France 2.
Marine Le Pen n’est plus l’aimant qu’elle fut le temps d’une campagne présidentielle.  Depuis le catastrophique débat d’entre deux tours, témoignant de sa fragilité autant que de son incompétence, la principale responsable du Front national est devenue elle-même son principal repoussoir. Prenons l’exemple de la soirée d’hier, sur France 2, avec l’émission politique de Léa Salamé. Seuls 1,7 million de téléspectateurs a suivi la prestation de celle qui, contre vents et marées, continue de tenir le gouvernail d’un navire qui prend l’eau de toutes parts.

On n’en est pas encore au stade du naufrage mais la désaffection des Français pour le FN et son animatrice est bien réelle. Certains affirment que le logiciel du FN de 2017 ressemble étrangement à celui de 1980. A une époque où Jean-Marie Le Pen célébrait le libéralisme triomphant sans oublier sa haine des immigrés quelle que soit la raison de leur venue en France. JMLP fustigeait également « l’européisme » à l’origine, selon lui, de tous nos maux. Dans ce domaine, Marine Le Pen met de l’eau dans son vin. Alors que la sortie de l’Euro figurait à la une de son programme économique, elle a avoué piteusement que, dorénavant, le FN se tient dans l’expectative, consciente que la suppression de la monnaie unique a joué un rôle non négligeable dans le rejet des Français, notamment les plus fortunés mais pas seulement.

Face à Gérald Darmanin, ministre du budget, Mme Le Pen ne s’est pas montrée très à l’aise allant jusqu’à confondre taxe d’habitation et taxe foncière, mêlant locataires et propriétaires dans un semblable méli-mélo incompréhensible pour le commun des contribuables. Le ministre du budget, très à l’aise avec les concepts fiscaux — heureusement —  n'a fait qu’une bouchée de son contradicteur d'un soir dont la principale qualité ne réside pas dans le débat où elle atteint rapidement ses limites. On ne la voit pas gouverner la France !

16 octobre 2017

Quelques réflexions au débotté : Raquel Garrido, Sarkozy-Bismuth, Mélenchon-Valls, Harvey Weinstein, le round-up


Les heurts et malheurs de Raquel Garrido
Raquel Garrido a plus d’un tour dans son sac et plus d’une corde à son arc. Elle est avocate, insoumise, compagne d’Alexis Corbière député et ami de Jean-Luc Mélenchon, chroniqueuse dans l’émission de Thierry Ardisson, sur C8, chaine de M. Vincent Bolloré, ami de Nicolas Sarkozy. Au-delà des contradictions de tout un chacun, relevons tout de même que les chroniques de Mme Garrido n’atteignent jamais les sommets de la pensée surtout quand une vulnérabilité surgit au détour d’articles du Canard enchaîné.
Le volatile, comme ses journalistes aiment à décrire leur journal, a publié à deux reprises des états de service de Mme Garrido peu à son honneur. Non pas qu’elle ait commis quelque faute professionnelle que ce soit. Mme Garrido a tout simplement omis pendant plusieurs années d’un côté et plusieurs mois de l’autre de verser des cotisations sociales réclamées à l’ordre des avocats et par l’URSSAF.
Vous remarquerez que je ne condamne pas Mme Garrido et M. Corbière, parents de plusieurs enfants, occupants d’un appartement au loyer, disons modéré, dans un beau quartier de Paris, alors que leurs émoluments ne leur permettent plus, sur le papier, de justifier cette occupation. M. Corbière a promis de remédier à cette anormalité mais il demande qu’on lui laisse le temps de se retourner eu égard aux engagements scolaires des enfants. Tout parent normalement constitué peut comprendre cette exigence. Personnellement, je ne lui jette pas la pierre sur ce point.

Valls et Mélenchon font le buzz
Le face à face entre Jean-Luc Mélenchon et Manuel Valls est devenu toxique. Les deux anciens camarades, du temps de Michel Rocard, sont devenus des adversaires (je n’ose écrire ennemis) irréductibles. D’un côté, Mélenchon accuse Valls d’être à la solde de l’extrême droite israélienne, de l’autre, Valls accuse Mélenchon d’être plus que sensible à l’islam radical. Le président Macron a demandé à ses troupes de se tenir hors de ce débat de mâles dominants où bien sûr, il n’y a que des coups à prendre.
La situation entre les deux hommes a empiré au fil des mois après que Manuel Valls a battu de 130 et quelques voix son adversaire insoumise lors des élections législatives. Le Conseil constitutionnel a d’ailleurs été saisi d’un recours en annulation de l’élection de l’ancien Premier ministre. Une plainte pour fraude électorale a même été déposée contre X auprès du tribunal correctionnel. Quant à Valls, il affirme, témoins à la clé, que Mélenchon l’a traité de nazi ? Si tel est le cas, j’invite l’ancien secrétaire d’Etat à la formation professionnelle, à suivre des cours d’histoire. On peut accuser Valls de bien des maux — c’est le lot de la politique — Il n’a rien à voir avec les nazis ni avec leur idéologie.

Il faut interdire définitivement le glyphosate
Nicolas Hulot parviendra-t-il à empêcher le glyphosate d’être à nouveau autorisé pendant dix ans sur le territoire de l’union européenne. Alors qu’il est maintenant acquis que ce pesticide utilisé sur des millions d’hectares comme désherbant présente de graves dangers cancérogènes, il serait aberrant voire criminel de permettre à Monsanto d’écouler ses stocks. Plus connu sous le nom de Round up, le glyphosate a fait l’objet d’études et d’expertises par Monsanto lui-même. Ces études ne laissaient pas la place au doute : ce produit est dangereux pour l’homme et pour les petits d’homme…et de femme. Plusieurs enfants ont subi des malformations au stade fœtal dont les parents (ou l’un d’entre eux) avaient utilisé le round up en grande quantité. La France préconise l’interdiction de ce produit pour l’agriculture ou le jardinage de plaisance. On ne rigole pas avec des produits chimiques dont les effets à court terme sont d’apparence, efficaces, mais nuisibles pour la santé humaine à plus long terme. Interdisons le glyphosate. Point barre. Et sur ce point soutenons Nicolas Hulot.

Sarkozy-Bismuth devant le tribunal correctionnel ?
Nicolas Sarkozy va-t-il être traduit devant le tribunal correctionnel dans l’affaire Azibert ? Vous vous souvenez de ce magistrat de la Cour de Cassation à qui l’ancien président de la République avait fait miroiter un poste important à Monaco en échange de renseignements sur l’affaire Bettencourt. Dans ses échanges avec son avocat, Thierry Herzog, M. Sarkozy utilisait un téléphone au nom de Paul Bismuth pour échapper aux écoutes ! Il apparaît que ce n’était pas la première fois que ces deux personnes usaient de moyens habituellement réservés, comme l’écrit le PNF (parquet national financier) « à des délinquants chevronnés ». Les deux juges d’instruction en charge de l’affaire ont quelques semaines devant elles pour déterminer le sort de M. Sarkozy. D’ici là les avocats ont du pain sur la planche d’autant que le PNF a fustigé les moyens dilatoires de M. Sarkozy afin de retarder au maximum le renvoi éventuel devant une juridiction. 

Toutes et tous contre le harcèlement sexuel
Mme Schiappa, secrétaire d’Etat à la condition féminine, prépare une loi (elle sera votée en 2018) avec sa collègue de la justice pour poursuivre le harcèlement sexuel et mieux protéger les mineurs victimes de viols ou d’agressions sexuelles. Cette annonce intervient au moment même où toutes les gazettes relatent en long et en large la conduite scandaleuse et ancienne d’Harvey Weinstein, un producteur vedette d’Hollywood. Abusant de son pouvoir, ce monsieur a contraint ou tenté de convaincre nombre d’actrices et de jeunes femmes de céder à ses avances. Il paraît que les milieux du cinéma n’ignoraient rien des agissements de M. Weinstein. Mais il a fallu le courage de certaines victimes et une enquête bien conduite par un journaliste de NBC pour découvrir le pot aux roses. Depuis les langues se délient et des faits parfois vieux de plus de trente ans refont surface. Destitué de son CA, viré de l’Académie des Oscars, M. Weinstein aurait décidé de se soigner…quant à sa légion d'honneur française à lui remise par M. Sarkozy, il devra sans doute en être privé.