17 août 2017

Souvent Trump varie, bien fol qui s’y fie


Souvent Trump varie, bien fol qui s’y fie. Donald Trump a à nouveau changé d’avis concernant le drame de Charlottesville. Après avoir dénoncé les violences des deux parties en cause (ultra-droite et anti raciste) être revenu sur ses déclarations pour ne fustiger que les racistes, les néonazis et les membres du Ku Klux Klan, le président des Etats-Unis vient de changer d’avis pour la 3e fois. Est-ce si étonnant ?
Comme je le craignais, sa position d’avant-hier lui avait été soufflée et « imposée » par son entourage et par les réactions de nombre d’élus républicains. Ainsi qu’il le fait d’habitude, à l’aube, il a tweeté pour rappeler ses origines et son ADN d’ultra-droite. Finies les responsabilité de l’alt-right, les manifestations n’ont été violentes qu’à cause des gauchistes, le tout à la grande satisfaction des suprémacistes blancs ! Autrement dit, Trump peut dire tout et son contraire, il suffit d’attendre la levée du jour quand les conseillers dorment encore et quand les ministres n’ont pas encore ouvert l’œil. C’est l’instant de vérité, le tweet attendu par tous qui va enfin livrer les pensées véritables du plus puissant élu de la terre.
Pendant trois ans et demi, nous continuerons de poser cette question : mais comment le peuple américain a-t-il pu élire cet homme-là ? Même les Bush (présidents y compris) protestent contre les minauderies de Trump à l’égard des néonazis et des suprémacistes blancs.  On pourra toujours déboulonner les statues et cacher les drapeaux des confédérés. Les Etats-Unis devront continuer à vivre avec les nostalgiques de l’esclavagisme et du racisme. 

15 août 2017

Le président américain dénonce enfin les vrais fauteurs de troubles de Charlottesville


Il a mis le temps. Il a pris le temps de la réflexion. Donald Trump a enfin dénoncé les vrais responsables du drame de Charlottesville au cours duquel une jeune femme est morte et plusieurs autres militants ont été blessés suite à l’acte insensé d’un jeune fasciste excité. En nommant « les racistes, les membres du Ku klux Klan et les néonazis », le président américain a satisfait les élus démocrates et aussi républicains peu amènes à l’égard des premières déclarations de Trump (il dénonçait toutes les parties en cause, sans distinction) obligé de corriger le tir. « Le racisme c’est mal » a déclaré le président comme si cette évidence avait besoin d’être rappelée sous cette forme.

Effectivement, le racisme c’est mal surtout quand on a le passé des Trump (père et fils) dont certains actes inadmissibles jalonnent une carrière durant laquelle la ségrégation n’a pas toujours été considérée comme négative. Non seulement le père de Donald Trump a vu ses actions aux côtés du KKK relatées dans la presse dans les années trente mais les journaux américains ne se sont pas privés de rappeler que Donald Trump lui-même a été poursuivi alors qu’il refusait de louer ses appartements aux familles noires.

Etre obligé de mettre en cause publiquement ses amis de l’Alt-right et de la droite extrême n’allait pas de soi. J’imagine que l’entourage du président (dont sa fille et son gendre) a dû batailler pour obtenir que la raison corrige ses premières déclarations venues du cœur. N’oublions pas que les heurts de Charlottesville ont opposé des admirateurs d’un général esclavagiste et les militants défenseurs des droits de l’homme. On pourra enfin s’interroger une fois de plus sur les réelles facultés de discernement de Donald Trump qui a retweeté aujourd’hui un message le traitant de «fasciste». Peut-être a-t-il considéré qu’il s’agissait d’un compliment ?

13 août 2017

Réflexions au débotté : des œufs « pourris », des Mélenchonistes inquiets, un président Folamour, des racistes terroristes…


La France insoumise et le chavisme…ou ce qu'il en reste
On peut comprendre que les adhérents de la France Insoumise et les militants qui soutiennent Jean-Luc Mélenchon soient dans l’embarras. La situation à Caracas est si confuse et si violente que les soutiens français de Maduro commencent à se poser des questions sur le caractère démocratique du régime puisque les oppositions et la presse sont muselées comme dans n’importe quelle dictature. Et que les élections y sont irrégulières et donc faussées.
Maduro est devenu un dictateur.
S’il est vraisemblable que les Etats-Unis ne restent pas inactifs face à la situation vénézuélienne au sein de laquelle l’extrême-droite se meut avec évidence, il n’en reste pas moins que l’élection de l’assemblée constituante victime d’une abstention énorme et de manœuvres aboutit à une prise de pouvoir totale par Maduro et son clan. Je vois mal comment les Mélenchonistes vont pouvoir s’inspirer des moyens et des méthodes du successeur de Chavez qui n’a ni le charisme suffisant pour dépasser les conflits ni la confiance internationale susceptible de conduire à Caracas des médiateurs acceptables par les différentes parties en cause.
Il reste que la population manque de tout. De vivres, de médicaments, mais aussi de garanties démocratiques les seules à permettre une sortie par le haut d’un régime qui n’hésite pas à faire tirer par l’armée sur son peuple, à emprisonner ses opposants ou à leur interdire d’être candidats aux élections. Le référendum révocatoire si cher à JLM a d’ailleurs été exigé par l’opposition. Maduro, bien entendu, a refusé de l’organiser sachant trop bien quel en serait le verdict. La démocratie plébiscitaire n’est décidément pas un exemple à suivre.

Du fipronil dans les œufs : élevons nos poules nous-mêmes
Les œufs ne sont pas tous pourris mais ils ne sont pas non plus chimiquement purs ! Il s’est trouvé des industriels hollandais indélicats avec la complicité de plusieurs autres agents de nationalités différentes pour utiliser du fipronil dans les élevages, un insecticide destiné à tuer les poux rouges mais interdit sur tout animal destiné à la consommation humaine eu égard aux conséquences fâcheuses pour la santé.
La réaction des autorités hollandaises a été lente et l’information encore plus. Si bien que des millions d’œufs et des produits fabriqués avec ces œufs «infectés» ont été mis sur le marché créant une belle pagaille à Bruxelles et dans toute l’Europe.
On ne le répétera jamais assez, il faut favoriser les circuits courts et les échanges de proximité. Cela ne garantit pas absolument la bonne qualité des produits mais les gains de temps, de distance, les échanges commerciaux personnalisés favorisent un meilleur équilibre alimentaire et sanitaire. S’agissant des œufs, je ne saurais trop recommander à mes lecteurs de se lancer dans un élevage individuel (s’ils bénéficient de l’espace suffisant évidemment) avec quelques poules et ainsi ils auront des œufs toujours frais. Bien nourris, avec du blé et du maïs, des croutes de pain trempées et des déchets alimentaires variés, les poules font des miracles !

Faut-il revoir le Docteur Folamour ? 
Ce fameux film de Stanley Kubrick et narrant la folie d’un général américain désireux de déclencher une guerre nucléaire avec l’URSS. On n’en est certes pas là mais Donald Trump, c’est le moins que l’on puisse écrire, n’est pas rassurant et sa logorrhée agressive à l’égard de la Corée du Nord dont le jeune dirigeant, s’il n’est pas dérangé, est tout de même sacrément inquiétant, ne laisse pas d’inquiéter. Les Chinois, les Russes, les Japonais les Coréens du sud…chacun veut mettre son grain de sel pour ramener le calme et éviter le pire.
Il ne fait aucun doute que la Corée du Nord aurait tout à perdre dans un conflit avec les USA mais nous sommes en 2017 et personne n’imagine sérieusement qu’on puisse lancer des missiles et des bombes nucléaires après Hiroshima et Nagasaki. Des dizaines de milliers de morts, des milliers de blessés irradiés, la destruction presque totale d’une des villes de culture les plus importantes du Japon. La dissuasion devrait jouer son rôle mais un accident est si vite arrivé.

Les racistes veulent tenir le haut du pavé
A Charlottesville aux Etats-Unis, les nostalgiques sudistes et d’extrême-droite veulent tenir le haut du pavé. Avec le KKK (Ku Klux Klan) les suprémacistes blancs, les identitaires fascistes, les racistes de tous poils avaient organisé ce week-end une manifestation pour protester contre le déplacement d’une statue de Lee, le général sudiste, trônant actuellement dans le centre de la ville. Les édiles de la ville souhaitent implanter dans un endroit moins sensible la statue de celui qui symbolise la guerre de sécession.
Évidemment, les antiracistes — et ils ont eu raison — se sont mobilisés pour empêcher l’alt-right (soutien de Trump) de tenir la rue. Des incidents violents ont dégénéré et il s’est trouvé un fou furieux pour foncer dans la foule des antiracistes avec sa voiture devenue une arme de destruction. Trump a émis un tweet pour contester la violence « de toutes les parties » alors que cette violence est inhérente aux groupes d’extrême-droite qui manient le salut hitlérien aussi facilement que le bâton et le manche de pioche. Ne nous leurrons pas. Il existe aussi en France des nostalgiques de la colonisation et de la supériorité de la « race » blanche. Les crânes rasés (et les bottes) n’ont pas disparu de l’espace public.