17 juin 2017

Un nouvel écrin pour l'église Notre-Dame

Illustration ville de Louviers

(Communiqué de la mairie de Louviers)

 Un nouvel écrin pour l’église Notre-Dame
Après la place de la Halle aux Drapiers, c’est le parvis de l’église Notre-Dame qui va être totalement repensé. Retour sur le chantier de la halle semi-couverte et découverte du futur visage de la place du Parvis.
À partir du lundi 19 juin, les ouvriers vont s’activer autour de l’église Notre-Dame. Le chantier de rénovation du parvis s’ouvre et va permettre d’offrir à ce joyau du patrimoine lovérien un nouvel écrin. C’est le deuxième partie du projet d’embellissement du Cœur de ville. Le parvis de l’église Notre-Dame va devenir une vraie place. Un lieu de vie où la circulation, les espaces de détente et le stationnement cohabitent dans une parfaite harmonie.
phase 1 : sens rue Foch vers rue du quai
Les travaux vont débuter le lundi 19 juin. Les ouvriers vont s’activer sur le tronçon rue Foch-rue du Quai. La circulation sera fermée dans ce sens et déviée par la rue de l’Île et la rue de la Poste. Le stationnement sera interdit du côté de la chaussée.
Cette première phase, qui comprend l’enfouissement des réseaux et le remplacement des réseaux existants, ainsi que la réfection d’une large partie de la place du Parvis de l’église, doit s’achever à la fin du mois de juillet.
phase 2 : sens rue Pierre-Mendès-France vers rue Foch
Les entreprises en charge du chantier seront chargées, dès le début du mois d’août, de réaliser ces mêmes travaux de l’autre côté de la place, dans le sens rue Pierre-Mendès-France-rue Foch.
Pour cette deuxième phase, la circulation sera neutralisée et les automobilistes seront déviés par la rue Tatin, la rue du Sornier et la rue du Matrey. Le sens de circulation de la rue du Matrey sera d’ailleurs inversé pendant cette période de déviation. Les poids-lourds et bus seront déviés par les boulevards. Le stationnement sera interdit de ce côté de la place du Parvis. Cette phase doit s’achever fin septembre.
Les ouvriers s’attaqueront ensuite aux finitions : mise en place du mobilier urbain, remplacement de l’éclairage public, mise en valeur de l’église et aménagements paysagers... D’ici le début de l’automne, la place du Parvis aura changé de visage.
L’accès aux commerces maintenu
Pendant toute la durée des travaux, l’accès aux commerces situés autour de la place sera maintenu pour les piétons. Les parcours de bus seront modifiés entre la place Thorel et le boulevard Clémenceau.
L’arrêt de bus du Parvis sera modifié et des zones seront identifiées pour les conteneurs poubelles des riverains les jours de ramassage. Enfin, la circulation sera rouverte pour la Foire Saint-Michel.

16 juin 2017

Quelques réflexions au débotté : l'agression contre NKM, les mensonges du FN, l'affaire du petit Grégory, le dépit des députés sortis


NKM agressée sur un marché parisien
NKM à la sortie de l'isoloir…
Il a ajouté la violence physique à la couardise. L’homme qui a agressé NKM (Nathalie Kosciusko-Morizet) sur un marché parisien hier, va sans doute être rapidement identifié. Il le faut parce qu’il doit assumer un acte qu’il a fui comme un « péteux » pitoyable. Une plainte a été déposée, elle va entrainer l’ouverture d’une enquête et la police judiciaire ne devrait avoir aucun mal à mettre un nom sur le visage de celui que de nombreux témoins ont vu à l’œuvre. D’autres l’ont entendu qualifier NKM de « bobo de merde » la sommant de retourner dans l’Essonne où elle est actuellement élue députée. De là à la violenter, il y a cet espace que la culture, l’éducation et la démocratie posent pour éviter cette violence physique expression d’une pensée reptilienne toujours à l’œuvre.
Les bobos sont mal vus. Même Henri Guaino s’en est pris vivement à ces Parisiens accusés de bien vivre, de profiter de la globalisation ou (et) de l’Europe et d’être indifférents aux malheurs du monde. Bobo devient donc l’insulte suprême sans que l’on sache très bien ce que recouvre ce qualificatif bien pratique pour ranger certains et certaines dans des cases. Toujours est il que NKM, dont l’engagement et la parole peuvent évidemment être contestés ne mérite pas — comme aucun autre candidat d’ailleurs — de souffrir dans sa chair à l’aube d’un second tour très risqué. J’ignore si tous les messages de sympathie à elle adressés sont sincères. En tout cas ils ont le mérite d’exister.

Les mensonges permanents du Front national
Le vote de dimanche prochain dans l’Eure (et dans la France entière) est simplissime. Le but des électeurs (trices) doit être de faire que le Front national soit le plus bas possible. D’ailleurs, si j’en juge par les documents de propagande de certains candidats du FN, le style et le ton ont évolué après le premier tour. Ainsi, la photo et le nom de Marine Le Pen ont disparu de certains tracts de Doris Perreaux, candidate dans la circonscription de Louviers. Mais les mensonges demeurent les mêmes : Où est le million d’immigrés ? Perreaux confond la France et l’Allemagne ? elle avance 1,2 million de chômeurs de plus alors que les statistiques officielles indiquent que le nombre de chômeurs a augmenté de 556 000, ce qui est trop évidemment. S’agissant de l’augmentation de la dette, elle a été de 8 % du PIB sur le quinquennat soit 8 % de 2458 milliards d’euros soit 196 milliards d’euros et non 320 milliards, un chiffre totalement fantaisiste. Avec le FN tout n’est que fausses nouvelles…
Depuis le débat raté et la cacophonie interne, Marine Le Pen porte comme un fardeau la raison principale de sa défaite, son incompétence, mais elle symbolise également la désaffection des citoyens qui ont préféré l’abstention. Les sondages indiquent que le FN et la France insoumise ont été les deux partis les plus victimes de la désertion des urnes. La déception et la certitude de peser très peu dans le débat public à venir feront le reste.

Affaire Grégory : proches de la vérité ?
L’affaire du petit Grégory Villemin n’en finit pas. Grâce à la vigilance des avocats du couple Jean-Marie et Christine Villemin et aux actions qu’ils entreprennent la prescription de dix ans ne joue pas. Ainsi, les enquêteurs peuvent-ils adapter leurs investigations aux évolutions techniques notamment dans les domaines biologiques et numériques. Les services de la gendarmerie ont à leur disposition un logiciel leur permettant de centraliser les témoignages, les déclarations et de les confronter les uns aux autres dans le temps et dans l’espace.
C’est ainsi que les expertises graphologiques modernes permettraient de confondre les corbeaux à l’œuvre avant et après l’assassinat de petit enfant. Le procureur de la République de Dijon a assuré, hier, que plusieurs personnes avaient concouru à la mort de l’enfant. En fait, tous les personnages clés de l’affaire étaient connus depuis 1984 et tout semblait tourner autour d’un clan mutique, secret et haineux. On saura aujourd’hui si le couple Jacob (qui invoque le droit au silence ou ne se souvient de rien) sera placé en prison…La morale de l’histoire : les enquêteurs ont la mémoire longue et les mailles du filet sont de plus en plus étroites.

Espèce en voie de disparition…
"J’espère que vous êtes tous conscients que nous appartenons à une espèce en voie de disparition qui aura quitté le paysage le 18 juin. Remercions nos chefs de tout poil qui, pour leurs ambitions personnelles, nous ont assassinés. Qu’ils n’espèrent rien. Ils seront aussi dans le corbillard."
Alain Marsaud, député en grande difficulté, peut en effet remercier François Fillon qui, par arrogance et mépris, a certainement été le fossoyeur de la droite, encouragé qu’il fut par quelques jusqu’au-boutistes genre Baroin, Ciotti, ou Boyer. D’ailleurs, le mari de Pénélope s’est fendu d’un SMS adressé aux sortants indiquant « j’enrage de ne pouvoir vous soutenir ».
D’autres, du Parti socialiste par exemple, n’ont pas été en reste. François Lamy, dans le Nord, n’a-t-il pas adressé ses remerciements à Hollande et Valls qu’il tient pour être les principaux responsables de la débâcle socialiste. « Merci pour ces moments », a-t-il écrit dans un geste de dépit et surtout de défaite non assumée. Comme si les députés PS pouvaient s’exonérer eux-mêmes de ce qu’il leur arrive.


14 juin 2017

François Loncle : « Quand les électeurs sont plus intelligents que les responsables politiques »

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« En Normandie, comme dans l’ensemble de la France, les résultats du 1er tour des élections législatives ne sont une surprise que pour ceux qui continuent à raisonner avec les vieilles pratiques politiques, les vieux schémas, les vieux clivages. Ceux qui n’ont pas perçu les aspirations profondes des Français, exprimées lors de l’élection présidentielle.


En finir avec les alternances répétitives et génératrices d’impuissance politique. En finir avec le sectarisme. Permettre de prendre à gauche, au centre et à droite, ce qu’il y a de meilleur pour redresser la France, après deux quinquennats ratés, pour redonner de l’espoir et le goût d’entreprendre à la majorité de nos concitoyens. Offrir une solide espérance aux nouvelles générations. Tels sont nos objectifs.


Les déclarations orales ou écrites des responsables des anciens partis de gouvernement (Républicains et PS) sont affligeantes. Incapables d’analyser les raisons de leur déroute, incapables de la moindre autocritique, François Baroin, Jean-Christophe Cambadélis et leurs collègues ont participé à un naufrage de grande ampleur et entraîné dans leur défaite des élus de grande qualité. Dans notre région, je pense notamment à Marie Le Vern et Guillaume Bachelay en Seine-Maritime.

S’agissant de la 4ème circonscription de l’Eure dont je suis le député depuis 1981, j’ai la fierté et le bonheur d’achever mon parcours politique avec la perspective de voir mon suppléant, Bruno Questel, me succéder dimanche prochain. En dépit des calomnies, colportées par des professionnels de la rancœur et du dénigrement, le maire de Grand Bourgtheroulde est nettement en tête du scrutin de 1er tour, laissant le maire de Louviers, battu même chez lui, à une 4ème place humiliante. Richard Jacquet à Pont-de-l’Arche et Arnaud Levitre à Alizay ont au moins eu le mérite de l’emporter dans la ville dont ils sont maires.


Dimanche prochain, un vaste rassemblement des démocrates, des républicains, des progressistes doit se manifester pour conduire Bruno Questel à l’Assemblée Nationale. Je suis certain qu’il exercera son mandat de député avec compétence, dynamisme et souci exclusif du bien commun. »

François Loncle, député et ancien ministre 

NDLR : Deux quinquennats ratés dont l'un présidé par François Hollande et soutenu par une importante majorité de députés socialistes.

L'abstention, cette plaie de la démocratie dite représentative


L’abstention ! Plus de 50 % des citoyens ont refusé de se rendre aux urnes, dimanche dernier, à l’occasion du premier tour des élections législatives. Ces abstentionnistes ont fait le choix de marquer leur indifférence au sort des 8000 candidats en lice. Les politologues, les politiciens, les exégètes de tous poils cherchent à interpréter le sens de cette abstinence civique.

L'urne attend…
Ils assurent : la légitimité du président et des futurs élus serait moins grande. Le suffrage universel aurait moins de sens. Etc. Etc. balivernes que tout cela. S’il est bien un fait que je conteste, c’est d’accorder une importance démesurée à un acte individuel calculé ou non : celui de ne pas voter. Je n’en démords pas : quand on ne vote pas, on est forcément d’accord avec le résultat du vote et avec la politique qui se fera. Il ne faut pas tergiverser : l’abstention implique l’exclusion volontaire de la communauté politique. Les arguments avancés pour la justifier ne me convainquent pas. Trop de scrutins, les jeux faits d’avance, la météo, le dépit, l’amertume…toutes causes indéfendables.

Le vote n’est pas seulement un droit, c’est un devoir. Même non obligatoire, donner sa voix ou voter blanc, ou nul, c’est jouer le jeu de la démocratie représentative, celle qui, pour l’instant, est inscrite dans notre constitution. Préférer être hors jeu c’est la facilité, la fuite, l’irresponsabilité. La France — et c’est justice — est regardée dans le monde entier comme la patrie des droits de l’homme. Le suffrage universel en est un, ô combien, précieux et irremplaçable. La France fait envie car ses institutions garantissent un état de droit et le respect de valeurs universelles. On peut s’en moquer, s’en distancier. Soit. Mais qu’on ne vienne ni pleurer ni se plaindre après quand la politique conduite déplaît. Ou quand le Front national est présent dans les cinq circonscriptions de l’Eure au second tour.

NDLR : ce texte était destiné à La Dépêche mais la rédaction en chef, suite à mes observations légitimes de la semaine dernière concernant le scandaleux titre de Une, a décidé de ne pas le publier. A dire vrai j’avais hésité à adresser un ultime texte à cet hebdomadaire que j’ai tant chéri. Foin du passé, faisons avec le présent. Même s’il nous déplaît parfois.

13 juin 2017

L'extrême droite, même discréditée, attend dans l'ombre…


Anne Terlez, adjointe au maire de Louviers, vide l'urne du 6e bureau.
Pour Henri Guaino, ex maitre à penser et à écrire de Nicolas Sarkozy, l’électorat de sa circonscription « est à vomir. » « Entre les bobos d'un côté qui sont dans l'entre-soi de leur égoïsme. Et puis il y a cette espèce de bourgeoisie traditionnelle de droite, qui va à la messe, envoie ses enfants au catéchisme et puis après vote pour un type qui pendant trente ans s’est arrangé à tricher par tous les moyens ». Pour Thierry Mariani, ex-député de l’étranger, « les électeurs n’ont aucune reconnaissance à l’égard des élus » qu’ils ont désignés. Pour un candidat FN, l’abstention est due au beau temps et aux barbecues qu’on préféré allumer ceux qui se sont désintéressés du premier tour. Jamais la faute des candidats, toujours celle des électeurs. Ah si on pouvait se passer du vote…comme ce serait simple.

Autrement dit, on ne peut pas compter sur les électeurs. Il est ainsi depuis que la démocratie représentative existe. Les électeurs(trices) sont changeants. Rien n’est jamais acquis, ni les rentes de situations, ni les sièges, ni les privilèges. C’est d’ailleurs tout « le charme » du suffrage universel. Pour des raisons tantôt rationnelles tantôt irrationnelles, les citoyens sont capables de casser la baraque, de brûler ce qu’ils ont adoré, d’humilier les puissants qu’ils soient de droite, de gauche, d’extrême-droite ou d’extrême-gauche.  

Mais tout cela n’arrive pas comme un cheveu sur la soupe. La débâcle du PS, la chute de certains caciques LR, le recul du FN, la cure d’amaigrissement de la France insoumise, le tout est dû à l’habileté d’un homme et à son intelligence. Cette fameuse habileté que demande Jean-Luc Mélenchon à ses troupes avant le second tour, Emmanuel Macron en a usé il y a deux ans quand il a compris que le système était bloqué, avachi, usé, vieilli, fatigué. Il a eu l’audace de se lancer et de lancer un mouvement devenu une vague puis un tsumani. Face à ce courant puissant, toutes les digues traditionnelles ont sauté. 

Quand le reflux viendra — car il viendra — quel parti, quel mouvement sera apte à accueillir les déçus ou les oubliés ? La gauche en lambeaux va-t-elle se reconstruire ? La droite éparpillée sera-t-elle identifiable ? Attention car l’extrême-droite, même discréditée, attend dans l’ombre.

Bruno Questel : « le FN ne ferait qu'aggraver les difficultés des Français »


« Au lendemain du premier tour de ces élections législatives, je veux, avant tout, remercier ma suppléante Inci ALTUNTAS d’avoir accepté d’être ma suppléante.
Nous souhaitons tous les deux remercier les marcheurs infatigables dont nombre d’entre eux n’avaient jamais connu d’aventure politique avant la création du mouvement du Président de la République.
Nous exprimons notre gratitude à l’engagement de François LONCLE à nos côtés dont nous avons pu mesurer combien il était estimé de chacune et chacun d’entre vous.
Le score obtenu est exceptionnel. Seules 14 communes, ne nous ont pas placés en tête de leurs suffrages. Nos résultats obtenus, notamment à Louviers et Val-de-Reuil, démontrent clairement que notre campagne, le programme du Président de la République et les orientations que nous vous avons présentées répondent aux attentes de nos concitoyens.
Dimanche prochain nous vous demandons de nous accorder votre confiance sans nuance. Le Front National ne peut en rien être le remède aux difficultés réelles de notre Pays ; il ne ferait que les aggraver. La candidate extrémiste ne connaît aucune des difficultés de nos territoires. Elle représente Marine Le Pen qui a si clairement démontré son incapacité à diriger la France, notamment lors du débat de l’entre deux tours de la Présidentielle.
Le Dimanche 18 juin 2017 en votant pour Bruno QUESTEL et Inci ALTUNTAS vous serez représentés par le camp du progrès à l’Assemblée nationale. »

(Communiqué de Bruno Questel, candidat La République en Marche dans la 4e circonscription)


12 juin 2017

Après la débâcle des socialistes, Marc-Antoine Jamet appelle à battre le Front national partout où c'est possible


Sur une table de dépouillement à Louviers.
« Les résultats du premier tour des élections législatives confirment ceux de l’élection présidentielle. Ils traduisent d’abord la réussite générale d’En Marche dans notre département quelle que soit la notoriété, la personnalité ou le parcours de ses candidats qui, à l’exception de Bruno Le Maire, étaient inconnus ou peu appréciés. Celle ci est normale et logique. Les électeurs ont voulu donner au Président de la République la plus large majorité possible pour mener les réformes qu’il a annoncées. C’est donc pour le Chef de l’Etat une victoire personnelle qui se répercute sur nos cinq circonscriptions.

Le niveau de l’abstention montre que les partisans des candidats battus en avril, selon une loi de la Vème république devenue encore plus forte depuis que les élections législatives suivent l’élection présidentielle, n’ont pas voulu entraver la dynamique de leurs adversaires et sont souvent restés chez eux. Se faisant, ils ont partout empêché la perspective de triangulaires et faussé la vérité des résultats.

Dans ce contexte, la Gauche paye le prix de sa division et de sa dispersion. Alors qu’elle parvient dans certaines circonscriptions à réaliser des scores convenables, elle est partout éliminée dès le premier tour. Elle devra en termes d’union, de propositions et de refondation en tirer toutes les conclusions. Cela ne passe pas à mes yeux par une surenchère permanente et irréaliste qui conduirait à la disparition, à la marginalisation ou à la disparition des socialistes. Cela ne consiste pas non plus à regretter aujourd’hui qu’un seul parti soit hégémonique car, pour éviter ce danger, il suffisait de le battre dans un scrutin démocratique.

La question de son avenir, au conseil général, dans ses mairies, est également posée à la droite classique et républicaine. Elle aussi subit un important revers. Elle aussi voit ses voix aspirées par le centre et les extrêmes. La confusion extrême créée par l’entrée de Bruno Le Maire au sein du gouvernement d’Emmanuel Macron a précipité un échec qui est aussi celui des politiques que ses élus mènent à la tête des collectivités qu’ils gèrent. Elle devra enfin sortir de l’ambiguïté par rapport à l’extrême droite et choisir enfin son camp face à Emmanuel Macron.

Mais il est évident que cette défaite pèse singulièrement sur le Parti Socialiste. Nationalement, il paye autant son usure gouvernementale et l’immobilisme stratégique des dirigeants de Solferino que les errements de certains de ses parlementaires. Localement, il a souffert de la collection de médiocres, de minables et de mesquins qui l’ont consciencieusement trahi après qu’il leur a tout donné. Les candidats investis et soutenus par le Parti Socialiste dans les cinq circonscriptions de notre département, qu’ils soient écologistes, radicaux ou communistes, ne sont pas parvenus à se qualifier pour le second tour. Ma déception est à la mesure de l’investissement personnel, du dévouement, de l’énergie déployés par les militants lors de cette campagne. Que Val-de-Reuil soit une exception dans ce naufrage ne me console pas. Je veux dire mon amitié et mon admiration pour Richard Jacquet, mon candidat, pour Martine Séguéla, Laetitia Sanchez, Marie-Claire Haki et Valéry Beuriot. Je veux saluer aussi Jean Louis Destans qui, au Département de l’Eure, puis à l’Assemblée Nationale, a été à l’origine d’avancées majeures pour nos territoires et ses habitants prouvant qu’un député socialiste eurois peut réfléchir et travailler.

Dans notre département, parce qu’il y avait réalisé d’inquiétantes percées, notamment lors de l’élection présidentielle, la vague brune, si elle a été freinée, s’abat sur nos villes et nos campagnes. L’indigence et l’incompétence de leurs candidats dévoilent le véritable visage du Front National dans notre département. Hélas, il tire profit de l’abstention en se maintenant seul dans les cinq circonscriptions face à En Marche.

La Gauche, éliminée ce soir, doit donc rester mobilisée pour faire barrage au Front National et empêcher, partout, que ses représentants, non pas l’emportent, mais progressent d’une seule voix dans les seconds tours qui les opposeront aux candidats républicains. Notre attitude est claire. Nous appelons, dans toutes ces circonscriptions, à faire massivement barrage au Front National, ce qui consiste à voter, notamment, pour Bruno Le Maire, Fabien Gouttefarde et Marie Tamarelle. »

François-Xavier Priollaud : « Faire barrage au Front national »


« Les électeurs de la 4e circonscription de l'Eure ont décidé de qualifier au second tour le candidat de la République en Marche et la candidate du Front National. Je prends acte de ce résultat qui s'est également produit dans toutes les autres circonscriptions du département de l'Eure où aucun candidat du centre et de la droite n'est qualifié pour le second tour. Je remercie les électrices et les électeurs qui m'ont fait confiance, en particulier à Louviers où je réalise un score très nettement supérieur à celui de la circonscription.

Je suis heureux d'avoir pu porter mes valeurs et mes convictions pendant cette campagne. Je remercie mon équipe, tous les militants, les sympathisants et les élus qui m'ont accompagné pour mener ce combat difficile. Mais force est de constater que l'instauration du quinquennat, couplée à l'inversion du calendrier électoral, a transformé les élections législatives en amplification de l'élection présidentielle. Je le regrette mais c'est ainsi. J'appelle dimanche prochain, sans hésitation, à faire barrage au Front National. »

(Communiqué de François-Xavier Priollaud, candidat UDI-LR)

Richard Jacquet appelle à faire battre le Front national


« A l’issue du 1er tour de l’élection législative ce dimanche 11 juin, les résultats de notre circonscription sont conformes aux résultats nationaux. Le deuxième tour opposera les candidats de « la République En Marche » et du « Front National » en éliminant tous les candidats de gauche.
Nous remercions les 3000 électeurs qui nous ont fait confiance et saluons la première place obtenue à Pont de l’Arche qui confirme la sincérité de l’action politique.
Parce que nous avons toujours dit que les candidats d’extrême droite étaient les adversaires de la République, nous appellerons à faire battre dans la 4ème circonscription la candidate du Front National qui ne devra pas obtenir une voix de plus.

Nous regrettons sincèrement que, sous couvert de donner une majorité au Président de la République, la représentation nationale soit demain aux seules mains (ou presque) d’un seul parti. La responsabilité du Président de la République et de sa nouvelle majorité sera alors immense. Nous n’avons jamais cru à l’homme providentiel. Il est à craindre que trop d’espoir mis en un seul homme et en un seul parti créé des crispations fortes pour notre pays et que l’opposition n’ait comme seul choix que de s’exprimer dans la rue.

Cette campagne, au-delà du résultat obtenu, est une aventure extraordinaire que nous avons partagée avec de nombreux volontaires, issus de toute notre circonscription. La seule boussole qui a guidé notre engagement est la fidélité à nos valeurs. Nous sommes fiers d’avoir porté les couleurs socialistes et poursuivrons tous ensemble à défendre un projet de société qui place l’humain au cœur nos préoccupations. »

--> (Communiqué de Richard Jacquet et Michaël Ono-Dit-Biot)