Richard Ferrand ne tiendra plus longtemps
C’est devenu un leitmotiv.
La question n’est plus : Ferrand va-t-il démissionner mais quand
Richard Ferrand va-t-il être forcé ou non, de quitter le gouvernement ? Je
suis stupéfait et des milliers de Français avec moi, que le système de défense
de Richard Ferrand soit copié, au mot près, sur celui de François Fillon. On a
vu ce que cela donnait, pas seulement au plan purement électoral, mais encore
et surtout sur la capacité du candidat LR à convaincre les Français de sa «
moralité » ou de sa « légalité ». Qu’il le veuille ou non, Richard Ferrand
emprunte le même chemin rempli d’embûches. Chaque jour qui passe « alourdit »,
comme dirait François Bayrou, un peu plus le climat ambiant surtout par ces
temps de législatives.
Le président Macron a donné
un aperçu de sa position en invitant les élus bretons, dont Richard Ferrand, à
dîner lors de sa visite récente dans la région. Il a eu tort de mettre en cause
les journalistes « chacun devant rester
dans son rôle ». Contrairement à ce que pense notre président, les
journalistes ne s’érigent pas en juge. Ils mettent sur la table ce qu’ils
savent et ce que les citoyens doivent savoir. C’est la base même de leur métier.
Quand il s’agit de la vie d’hommes et de femmes publics, à la recherche d’un
mandat électoral, et donc d’une aspiration à représenter les citoyens, il est
juste et sain que la presse dévoile ce que, sans elle, on tairait ou on
cacherait. Fabrice Arfi, de Médiapart, a listé les affaires concernant des élus
de droite, de gauche, d’extrême droite…cette liste est longue comme un jour
sans pain.
« La malveillance n'a de joie qu'à mordre et de goût qu'à faire de la peine. »
Donald Trump est classé comme
« narcissique malveillant. » Autrement dit, il n’est pas fou mais possède des
traits de caractère totalement négatifs. Il est menteur, hâbleur, vantard, égoïste,
méchant, méprisant. Seule sa petite personne l’intéresse, seul son plaisir,
sadique parfois, conduit sa vie dans les ors et les privilèges de l’argent et
du pouvoir. Un constat : il faut faire avec puisque le système électoral américain
l’a placé en tête du choix des grands électeurs bien qu’ayant 3 millions de
suffrages populaires de moins qu’ Hillary Clinton, sa rivale démocrate.
Un second constat : Trump
est dans les mains des lobbies des producteurs du carbone d’où sa décision de
sortir les Etats-Unis de l’accord de Paris. Trump se moque totalement du sort
global de la planète et des réfugiés climatiques. Dans sa Trump power il ne
risque pas de voir déferler le tsunami ou la vague Sandy qui a ravagé des
quartiers de New York. Je me demande comment un homme à l’esprit si petit, aux
réactions si primaires, nostalgique d’un passé si fantasmé, peut rendre sa
grandeur à l’Amérique. Comment un homme si détesté et si détestable, capable de
tous les coups bas et de toutes les arnaques, peut être identifié à la première
vraie démocratie de l’histoire.
Des psychiatres américains
s'inquiètent d’ailleurs des actes et paroles de Donald Trump depuis son
investiture. Ils ont même lancé une pétition appelant à sa destitution. Un fait
rare, car, aux USA, des spécialistes en psychiatrie ne s'étaient plus exprimés
sur une personnalité publique depuis 1964.
Laurent Ruquier « Trahi et cocufié »
Laurent Ruquier, l’animateur
de l’émission « on n’est pas couché » avait rendu public son vote lors du
premier tour de la présidentielle. Il apporterait sa voix à Jean-Luc Mélenchon.
De la part d’un amuseur public ayant pignon sur rue, cette prise de position
courageuse en faveur du leader de la France insoumise n’avait pas vraiment étonné
de la part d’un homme riche, favorisé mais attentif au sort de ceux qui le sont
moins.
Hier, dans un entretien avec
un journaliste de la presse écrite, Laurent Ruquier a fait part de son immense
déception en assurant qu’il se sentait « trahi et cocufié » par Jean-Luc Mélenchon.
Il n’a pas du tout apprécié l’attitude de celui qui avait marqué la campagne de
premier tour. En refusant d’accepter le verdict des urnes et en chipotant comme
un mauvais joueur, en refusant d’appeler clairement (voire personnellement) en
faveur d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon a cru pouvoir sauvegarder un
capital électoral chèrement acquis. En réalité, Les candidats de la France
Insoumise — du moins ceux et celles qui seront élu(e)s seront cantonnés dans
une opposition formelle et pas du tout en état d’imposer une cohabitation.
Ruquier apostrophe violemment JLM : «
ses 18% lui sont montés à la tête, il a eu une attitude de dictateur avec des
positionnements absurdes. »
Noël Mamère, interrogé hier
dans l’émission C politique, sur la malheureuse parole de Jean-Luc Mélenchon à
l’égard de Bernard Cazeneuve à qui il reproche implicitement d’avoir contribué à
« l’assassinat » de Rémi Fraisse, a lui aussi déploré le discours de JLM plaçant
sur un même plan « l’extrême droite et l’extrême
finance. » C’est évidemment très exagéré, a commenté Noël Mamère : « d’un côté on a un républicain qu’on pourra
combattre et contester et de l’autre un parti — le FN — qui se situe en dehors
du champ démocratique avec des propositions et des méthodes inadmissibles. »