28 novembre 2017

Quelques réflexions au débotté : Wauquiez et les opportunistes, la majorité sexuelle à 15 ans ? Trump l'obscène, le 50e anniversaire de l'élection de PMF à Grenoble, la destruction des reines frelons,


Wauquiez et « le ramassis d’opportunistes »
On apprend, mais est-ce vraiment une surprise, que Mme Virginie Calmels, première adjointe au maire de Bordeaux, Alain Juppé, a fait ses œuvres de service à Emmanuel Macron, président de la République, pour entrer au gouvernement au printemps dernier. Elle affirme qu’elle a été sollicitée — ce que personne ne croit — et comme le président a jugé bon de ses passer de ses services, cette ancienne proche d’Alain Juppé s’est jetée dans les bras de Laurent Wauquiez. Lequel Alain Juppé aurait déclaré à des proches que s’ils possédaient un parquet neuf, il valait mieux pour eux de ne pas inviter Mme Calmels.
L’affaire est amusante dans la mesure où le futur nouveau patron des Républicains  a qualifié les adhérents de son parti appelés auprès du président de « ramassis d’opportunistes », un mot qu’il devrait utiliser avec infiniment de précautions compte tenu de sa trajectoire politique dont on peut sans crainte affirmer que ce ne fut pas une ligne droite. Wauquiez a tout fait. De la droite sociale à la droite identitaire, le voilà qu’il marche sur les plates bandes du Front national et que, s’il affirme ne jamais envisager d’accord avec Marine Le Pen, il s’est bien gardé de prononcer ce pronostic avec le Front national lui-même. Peut-être pense-t-il qu’un accord serait possible avec Marion Maréchal Le Pen ce qui finirait de le discréditer.

La majorité sexuelle à 15 ans ?
Après la condamnation à 18 mois de prison avec sursis d’un professeur accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec une collégienne âgée de 14 ans et la récente mesure de clémence pour un homme convaincu d’avoir eu des relations sexuelles avec une mineure de 11 ans, la question du consentement est posée. Certains proposent de fixer l’âge du consentement éclairé à 13 ans mais le président de la République considère, lui, que le vrai consentement ne peut être obtenu qu’à l’adolescence et notamment à l’âge de 15 ans.
Les mouvements féministes et des associations de parents sont favorables à cette majorité à 15 ans. Avant cet âge, l’emprise des adultes serait trop prégnante et le libre arbitre du jeune trop faible. Même si les mœurs évoluent, même si l’information sexuelle est élargie, il n’en reste pas moins que le consentement ne peut être valablement obtenu et donc partagé qu’en une recherche d’équilibre des sentiments et de l’engagement. Si l’on considère évidemment qu’un acte sexuel engage celui ou celle qui accepte de s’y adonner. La loi devrait évoluer au cours des prochains mois. C’est d’autant plus utile qu’un vide juridique existe et que les tribunaux font face à des situations abracadabrantes. Elles trouveraient une solution avec une loi sans ambiguïté.

Trump l’obscène et Pocahontas
Recevant des descendants d’Indiens Navajos, le président Trump s’est cru malin en faisant de l’humour avec le surnom donné à une femme membre du congrès, démocrate, que Trump appelle Pocahontas. Cela n’a fait rire que lui. Même son entourage était gêné.
C’est le même homme qui apporte son soutien à un candidat républicain septuagénaire, réputé pour être religieux pratiquant mais aussi et surtout pour avoir agressé sexuellement nombre de jeunes femmes. Roy Moore, puisque tel est son nom, refuse de reconnaître ses mauvaises actions. Comment pourrait-il en être autrement ? Weinstein n’affirme-t-il pas que toutes les femmes qu’il a agressées (et violées pour certaines d’entre elles) étaient consentantes ? C’est la même défense, partout et tout le temps !
Que Trump soutienne un agresseur sexuel ne devrait pas nous surprendre. Lui qui se vantait, hier, d’attraper les femmes par « la chatte » doit faire face lui aussi, à des accusations graves d’agressions sexuelles. Il doit seulement à sa situation et son immunité présidentielle de ne pas faire l’objet de poursuites judiciaires. Les USA ? Quel pays !

Le 50e anniversaire de l’élection de PMF à Grenoble

PMF à son bureau de maire à Louviers
Lundi prochain, dans la salle Colbert de l’Assemblée nationale, l’Institut Mendès France organise une conférence débat à l’occasion du 50e anniversaire de l’élection de PMF dans une circonscription de Grenoble en 1967. Présentée par Emmanuel Laurentin, Producteur à France Culture avec, pour Intervenants, Jean Garrigues, professeur à l’Université d’Orléans/Sciences Po, président du Comité d’histoire politique et parlementaire, Georges Kiejman, avocat, ancien ministre, collaborateur de Pierre Mendès France et membre de l’équipe de campagne de PMF en 1967, Michel Hollard, professeur honoraire à l’université de Grenoble-Alpes, secrétaire fédéral du PSU en 1967.
La présentation sera notamment illustrée par des extraits du meeting organisé à la Patinoire de Grenoble, le 26 février, par Jean Vanier, candidat gaulliste, en présence de Georges Pompidou, Premier ministre, auxquels Pierre Mendès France est venu porter la contradiction.
Attention aux reines des frelons asiatiques
Deux reines à droite sur la photo. ©jean-Charles Houel

J’ai déjà expliqué, ici, combien le frelon asiatique s’était développé dans notre région. Ce prédateur d’abeilles s’est installé en Normandie au cours des années récentes et son influence négative sur les populations des ruches est sensible. Pour venir à bout de ce prédateur, il existe évidemment maintes recettes mais les pièges les plus simples semblent aussi les plus efficaces.
Si j’ai récolté des dizaines de frelons dans les pièges posés près de mes ruches, la saison est enfin arrivée où ils se font bien plus rares. Mais, car il y a un mais, les insectes sexués dont les reines qui, l’an prochain, développeront des nids et ses importuns résidents, cherchent encore des proies et des lieux protégés pour passer l’hiver. D’où la nécessité de conserver en état de marche des pièges qu’on pourrait juger inutiles. C’est ainsi que j’ai récolté des reines (voir photo) dont la corpulence démontre la future efficacité de ces nuisibles dont l’Etat doit assurer la destruction.



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