15 septembre 2017

Le préfet de l'Eure et Bernard Leroy, président de la CASE, se querellent autour du sort de Saint-Aubin-sur-Gaillon


Sébastien Lecornu, membre du gouvernement d’Edouard Philippe, ancien président du conseil départemental de l’Eure, ancien maire de Vernon, membre des Républicains constructifs…ne l’est pas à toute heure et en tout lieu. Il ne fait pas de doute qu’il a usé de toute son influence pour convaincre le préfet de l’Eure d’autoriser la commune de Saint-Aubin-sur-Gaillon à intégrer la communauté d’agglomération de Vernon-Les Andelys. Contre les intérêts de le la communauté d’agglomération Seine-Eure.

Alors même que les élus de cette agglomération et ceux de la communauté de communes de Gaillon-Aubevoye avaient majoritairement opté pour une fusion au 1er janvier 2018, le préfet autorise la commune de Saint-Aubin à déroger à la règle commune. La mise au point du préfet, dans la presse locale, est un bijou de légalisme Il est aussi une forme d’hypocrisie. Tout le monde sait — et le préfet d’abord — que Saint-Aubin-sur-Gaillon est une commune riche…et riche d’espérances eu égard au volume de ses terrains à industrialiser. Elle possède un parc industriel et artisanal déjà copieux et des capacités de développement en bordure de l’autoroute non moins intéressantes. L’intégration par la CASE de ses voisins gaillonnais et albaviens n’était avantageuse que si l’équilibre entre les charges et les recettes se réalisait. Le départ de Saint-Aubin à Vernon, chez M. Lecornu, donc, hypothèque franchement l’avenir de l’axe Seine, de Gaillon à Rouen.

Bernard Leroy évoque l’hypothèse d’un recours contre l’arrêté du préfet de l’Eure devant le tribunal administratif de Rouen arguant du fait que la majorité des communes de la CASE et de Seine-Madrie (Gaillon-Aubevoye) ont accepté de fusionner avant même le départ officiel de Saint-Aubin-sur-Gaillon. La querelle sur l’outil démocratique est cependant biaisée. Le préfet s’appuie sur une délibération de la commune de Saint-Aubin seule et Bernard Leroy sur la majorité écrasante et collective de deux assemblées. Les juges administratifs seront peut-être sensibles aux arguments de M. Leroy mais le préfet, soutenu par le gouvernement, a également des armes juridiques en main.

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