15 août 2017

Le président américain dénonce enfin les vrais fauteurs de troubles de Charlottesville


Il a mis le temps. Il a pris le temps de la réflexion. Donald Trump a enfin dénoncé les vrais responsables du drame de Charlottesville au cours duquel une jeune femme est morte et plusieurs autres militants ont été blessés suite à l’acte insensé d’un jeune fasciste excité. En nommant « les racistes, les membres du Ku klux Klan et les néonazis », le président américain a satisfait les élus démocrates et aussi républicains peu amènes à l’égard des premières déclarations de Trump (il dénonçait toutes les parties en cause, sans distinction) obligé de corriger le tir. « Le racisme c’est mal » a déclaré le président comme si cette évidence avait besoin d’être rappelée sous cette forme.

Effectivement, le racisme c’est mal surtout quand on a le passé des Trump (père et fils) dont certains actes inadmissibles jalonnent une carrière durant laquelle la ségrégation n’a pas toujours été considérée comme négative. Non seulement le père de Donald Trump a vu ses actions aux côtés du KKK relatées dans la presse dans les années trente mais les journaux américains ne se sont pas privés de rappeler que Donald Trump lui-même a été poursuivi alors qu’il refusait de louer ses appartements aux familles noires.

Etre obligé de mettre en cause publiquement ses amis de l’Alt-right et de la droite extrême n’allait pas de soi. J’imagine que l’entourage du président (dont sa fille et son gendre) a dû batailler pour obtenir que la raison corrige ses premières déclarations venues du cœur. N’oublions pas que les heurts de Charlottesville ont opposé des admirateurs d’un général esclavagiste et les militants défenseurs des droits de l’homme. On pourra enfin s’interroger une fois de plus sur les réelles facultés de discernement de Donald Trump qui a retweeté aujourd’hui un message le traitant de «fasciste». Peut-être a-t-il considéré qu’il s’agissait d’un compliment ?

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