29 avril 2017

Voter Macron : « Si nous ne faisons pas ce minimum, nous sommes des salauds »…


« Il y a une chose à faire, une seule, mais elle ne suffira pas : voter Macron pour faire barrage au FN. C’est un minimum. Si nous ne faisons pas ce minimum, alors là, nous sommes des salauds. Des salauds qui se pensent protégés et qui se foutent du reste. » Christine Angot a trouvé les mots justes avant ce second tour. Si nous ne votons pas Macron le 7 mai, nous sommes des salauds. C’est exactement ce que je pense. Et ce n’est pas le ralliement alimentaire de Dupont-Aignan qui y changera quoi que ce soit. Debout la France se couche alors que le maire d’Yerres se réclame du gaullisme ! Quelle caricature, quel dévoiement, quelle honte !
Heureusement, dès hier soir, des membres de ce parti tel que Dominique Jamet ont immédiatement démissionné. Ils ont compris que ce qui nous est présenté comme un accord de gouvernement est une farce. Il s’agit en réalité d’un accord financier pour permettre à Dupont-Aignan de faire face à ses dépenses de campagne. Marine Le Pen met la main à la poche. Elle achète un candidat sans scrupules qui nous montre enfin son vrai visage : un politicien aussi falot que véreux. Dupont-Aignan serait-il le Doriot contemporain des années trente ? Lui aussi finira dans la poubelle de l’histoire.

La campagne de Marine Le Pen n’aura donc été, lors de ce second tour, composée que de mises en scène, d’images photoshopées ou vieilles d’une dizaine d’années (voir les tracts) de coups médiatiques comme sur le parking des Whirlpool avec distribution de sifflets et de croissants, de tentatives visant à embobiner les insoumis comme cet appel aux mélenchonistes ! Alors là, il fallait oser « parler fourbe » comme le déclare Alexis Corbières, porte parole des insoumis. Oser draguer la gauche de la gauche quand on est la droite de la droite démontre autant une insincérité absolue qu’une limite à la crédibilité du discours des Le Pen. 

Christine Angot écrit encore : « Les gens n’étaient pas prêts à voir la France tomber aux mains du FN en 2002. Maintenant, ils le sont pour une majorité d’entre eux. Il y a ceux qui le revendiquent et votent au premier tour. Et il y a ceux à qui ça ne plaît pas et qui sont prêts à faire avec. » En ce qui me concerne, je ne suis pas prêt à faire avec. Même si je regrette les erreurs de Hollande, conteste certains aspects du programme de Macron, je considère que la politique du pire ne sera jamais la solution. Car elle reviendrait à punir ceux-là même qui votent Le Pen et qui ont le plus besoin de la solidarité nationale.

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