21 février 2017

Donald Trump ou Marine Le Pen : la même grossièreté pataude


Donald Trump le menteur
Franchement, cela devient fatigant. J’admire la presse américaine, du moins la presse sérieuse, pas les sites de l’extrême droite quoi, qui ne se lasse pas de relever les mensonges permanents de Donald Trump et de l’interpeller sur ses contradictions devenues quotidiennes. La dernière saillie du président américain est tout simplement invraisemblable. Tenant meeting pour sa campagne de 2020 — on n’est jamais trop précautionneux — le narcissique malfaisant a réitéré ses charges contre les immigrés, ces méchantes personnes terroristes en puissance. Citant la liste des pays et des villes malheureusement victimes de ces fanatiques, il a évoqué la Suède qui, selon Trump, avait été victime, la veille, d’une attaque terroriste islamique !
« La Suède, vous vous rendez compte, la Suède qui a accueilli des étrangers…» sauf que la Suède n’a pas connu d’attentat et que l’imagination de Trump était, une fois de plus, débordante et mensongère. La question ? Comment lutter contre la pratique de cet homme qui, non seulement, selon un député travailliste britannique, possède un cerveau de protozoaire, mais qui en plus, assène fausse nouvelle sur fausse nouvelle. Chez Trump, tout est falsifié, déformé, trompeur, équivoque, inexact. Les journalistes sont vilipendés, critiqués, malmenés, surtout quand il leur vient à l’idée de contester les affirmations insensées de l’occupant de la maison blanche. Comme Trump paraît inépuisable, et surtout insensible aux remarques, les journalistes vont devoir faire preuve d’une patience infinie. Et leurs lecteurs avec.

Marine Le Pen et le voile libanais
Marine Le Pen a l’habitude d’affirmer que quand on est invité ou qu’on s’invite chez quelqu’un, on est prié de respecter son hôte et de se plier aux us et coutumes du pays qui vous accueille. Selon moi, il devrait en aller de même avec les signes religieux. Il ne me viendrait pas à l’idée de pénétrer dans une mosquée sans enlever mes chaussures ni d’entrer dans une église en portant un short et un Marcel. Cela s’appelle du tact pour soi-même et de la déférence pour ceux et celles qui tiennent à ces conduites pour le moins polies.
Alors qu’elle avait été informée, hier, de la nécessité pour elle de porter un foulard afin de rencontrer un dignitaire sunnite au Liban, Marine Le Pen a refusé de se voiler les cheveux et a créé un incident démontrant qu’elle n’est pas encore mure pour les échanges diplomatiques. C’est d’autant plus incompréhensible que celle qui aspire aux plus hautes fonctions avait tenu à faire de ce voyage au Liban un événement marquant de sa campagne présidentielle. C’est raté. A l’avenir, elle devra faire preuve, sinon de classe — ne demandons pas l’impossible — du moins d’une certaine élégance. Mais il semble que cette qualité se fasse de plus en plus rare.

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