25 février 2017

Candidats à la présidentielle : « Pas touche à la Sécu ! »


Le ou les candidats qui se risqueraient à toucher à la Sécurité sociale feraient bien d’y regarder à deux fois. François Fillon, il y a quelques semaines, avait envisagé une sécurité sociale à deux vitesses, la SS prenant en charge les gros risques et le système mutualiste ou assurantiel prenant en charge les petits. La définition des gros et petits risques a fait l’objet d’un large débat dans l’opinion puisque les supporteurs du candidat de la droite et du centre (du centre de moins en moins depuis que Bayrou soutient Macron) ont eu un mal fou à s’accorder sur le petit et le gros rhume !
Face au tollé général, François Fillon a enrichi (il faut comprendre modifié) son programme en faisant marche arrière et en affirmant, dorénavant, vouloir maintenir le système existant. L’alerte avait été chaude mais qui sait s’il ne reviendrait pas dessus une fois au pouvoir.

Si j’évoque la Sécurité sociale c’est parce que, familialement, je viens d’être confronté à une urgence médicale qui m’a fait apprécier au plus haut point le fonctionnement de notre système médical et hospitalier. Qu’il s’agisse du médecin de ville (familial), du laboratoire d’analyses, du service des urgences de l’hôpital des Feugrais, du service de soins médicaux dudit hôpital, le patient a été pris en mains dans des délais raisonnables et avec une efficacité réelle. Il aura suffi d’une carte vitale et d’une attestation de mutuelle pour que le malade soit rassuré et voie ses troubles disparaître au fil des heures…

Je n’ignore pas que 30 % des personnes ayant besoin de soins ne vont pas chez le médecin pour des raisons financières. Je n’ignore pas non plus que certains candidats à l’élection présidentielle osent proposer de supprimer l’aide médicale gratuite ainsi que celle attribuée aux étrangers en situation irrégulière. C’est sans doute leur part d’inhumanité. La sécurité sociale pour tous et partout doit donc être protégée. Emmanuel Macron et Benoît Hamon, notamment, se sont engagés à ne pas supprimer un seul poste dans la fonction hospitalière. Ils ont compris l’absolue nécessité de préserver un système de santé performant et sans doute l’un des meilleurs (le meilleur ?) du monde. Alors « pas touche à la sécu ! »

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