10 août 2016

Méfions-nous de Trump car « il n'y a pas plus malin qu'un con » (proverbe)


Donald Trump est le roi de la polémique. Depuis son entrée dans la campagne électorale américaine, pas une semaine ne se passe sans que le candidat républicain (même s’il ne fait pas, loin de là, l’unanimité dans son camp) n’utilise une expression, un mot, une image, une phrase soulevant le cœur des démocrates et des amoureux de l’Amérique de Lincoln et Jefferson.

Sa dernière saillie, après le mur avec le Mexique et l’interdiction du territoire américain aux musulmans, considérés comme des provocations, soulève de nombreuses interrogations. Qu’a-t-il voulu dire en invoquant le second amendement de la constitution américaine et l’utilisation des armes à feu ? Qu’a-t-il voulu signaler aux âmes fragiles et aux esprits naïfs en déguisant (à peine) ses menaces à l’égard d’Hillary Clinton ? Que Trump chasse après les membres de la NRA déjà électeurs de la droite extrême, soit, mais qu’il invente de toutes pièces des risques pour des modifications substantielles de la constitution rappelle étrangement les arguments fallacieux dont usaient les tenants du Brexit avec le succès que l’on sait.

Il faut donc se méfier de Trump. Il est beaucoup dangereux qu’il en a l’air. Son aversion pour Washington et les élites, son sens aigu du populisme, son admiration pour Poutine, son rejet de « l’établissement » le rendent redoutable. Je ne suis pas de ceux qui assurent qu’Hillary Clinton ne peut pas perdre. Avec ses bévues, ses déclarations improvisées, ses mensonges, Trump a l’air d’un con. Mais, comme chacun sait, il n’y a pas plus malin qu’un con. Et c’est vrai en France comme ailleurs. A bon entendeur…

Avant Saillans il y eut Louviers et quelques autres cités…


« Le Monde idées » du week-end dernier a publié un long article consacré à la commune Saillans dans la Drôme. Ou plutôt à la municipalité de cette petite cité de 1200 âmes laquelle applique des principes démocratiques originaux. S’inspirant, sans le dire ou sans le savoir, de prédécesseurs maintenant anciens, les élus de Saillans pratiquent une gestion ouverte à tous les citoyens de la commune avec une recherche de participation active aux affaires de la cité.

Henri Fromentin en 1983.
Des commissions municipales « ouvertes » permettent à tous et toutes de faire connaître leur point de vue et de défendre, ainsi, l’intérêt général. Si je fais référence à de prestigieuses pratiques c’est parce que la ville de Louviers, en d’autres temps, fut elle aussi portée aux nues par des journalistes bien inspirés. De 1965 à 1983, deux périodes de pouvoir et une consacrée à l’opposition, ont permis à la municipalité UDG d’abord et CAG-PSU ensuite de pratiquer une démocratie participative considérée comme novatrice et inspirée.

La volonté des élus de Saillans a suscité des commentaires de politologues, de philosophes, de journalistes, témoins d’une recherche permanente d’un engagement citoyen nécessitant de belles qualités morales et un sens du désintéressement personnel. Si les élus respectent évidemment le cadre juridique et administratif imposé aux communes, rien n’empêche des élus conscients et avides de rapports nouveaux entre les décideurs et les habitants de concrétiser une forme nouvelle d’association.

Cela ne va pas sans contradictions internes et conflits externes. Certains habitants préfèrent la passivité pendant le mandat et le contrôle uniquement le jour des élections. D’autres considèrent que l’information et la participation vont de pair et qu’il vaut mieux proposer ou critiquer avant que les projets soient réalisés.
Si j’évoque le cas de Saillans c’est bien évidemment en souvenir de ce qui s’est passé à Louviers grâce à Ernest Martin et Henri Fromentin. Il ne faut pas rater une occasion de leur rendre hommage.

7 août 2016

Tentative de suicide pendant la messe à Louviers


Le maire de Louviers nous adresse le communiqué suivant :
« Un homme a tenté de mettre fin à ses jours à l’arme blanche ce dimanche matin à l’église Notre Dame de Louviers, pendant la messe. L’individu, grièvement blessé, a été rapidement pris en charge par le Smur d’Evreux, après qu’un jeune sapeur pompier volontaire, présent à l’office, lui a prodigué les premiers secours.
Dans le contexte actuel, il est important de préciser qu’il s’agit là d’un acte isolé sans aucun lien avec une quelconque entreprise terroriste. L’auteur de la tentative de suicide est connu des services sociaux de la ville.  
J’adresse au curé de la paroisse de Louviers, au prêtre célébrant et aux fidèles présents lors de l’office, et sous le choc, ma sympathie et mon respect pour le sang froid dont ils ont fait preuve.
Je tiens à remercier les sapeurs pompiers pour la rapidité et l’efficacité de leur intervention. Ma reconnaissance s’adresse aussi à la Police nationale pour sa réactivité et l’important dispositif de sécurité immédiatement déployé aux abords de l’Eglise. »