15 janvier 2016

Déjà 23 000 à avoir signé l'appel pour une primaire à gauche

Nous sommes déjà plus de 23 000 à avoir répondu à l’Appel au débat et pour une primaire des gauches et des écologistes.

Merci à chacune et chacun d'entre-vous d'avoir rejoint notre volonté de ne pas se résigner au fatalisme politique qui mine notre démocratie et notre pays. Comme le disait ce matin Marie Desplechin sur France Inter : « Depuis des années on va voter à reculons. Ca suffit ! Ce ne sont pas de noms dont on a besoin à ce stade, mais de visions et d’idées ».

http://www.dailymotion.com/video/x3mcrdc_appel-pour-l-organisation-d-une-primaire-a-gauche-marie-desplechin-est-l-invitee-de-lea-salame_news

Mardi matin déjà Thomas Piketty, invité par Jean-Jacques Bourdin, le disait avec d’autres mots : « nous ne sommes plus en 1988 où pour tout débat le slogan était un « Tonton laisse pas béton » qui attendait que le Président en place se déclare à quelques mois de l'élection. Nous voulons du débat, du choix, et de l'évaluation. La défiance politique n'est pas une fatalité. »
http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/thomas-piketty-face-a-jean-jacques-bourdin-en-direct-733158.html.

Les initiateurs de cet appel (Julia Cagé, Dany Cohn-Bendit, Mariette Darrigrand, Marie Desplechin, Guillaume Duval, Romain Goupil, Yannick Jadot, Hervé Le Bras, Dominique Méda, Thomas Piketty et Michel Wieviorka) et des signataires ont tous exprimé avec force, depuis dimanche soir, notre détermination à créer du débat, à travailler à des pistes de réflexion et d’action commune pour les différentes sensibilités de gauche et les écologistes, à oxygéner la politique, à organiser un grand moment démocratique avec une belle primaire. Bref, contre tous les conservatismes qui sont déjà à la manœuvre pour nous expliquer que rien n’est possible, que rien ne doit changer, nous avons expliqué ce qu’il y a dans le manifeste que vous avez signé. http://notreprimaire.fr/2016/01/10/manifeste-pour-la-primaire-des-gauches-et-des-ecologistes/. Vous pouvez retrouver les interventions médiatiques sur http://notreprimaire.fr. Vous verrez qu’elles sont riches, fraîches et diverses.

D'abord un grand débat, ensuite un candidat ! Nous allons publier dans quelques jours différents textes pour ouvrir des pistes à mettre en débat entre nous et avec toute la société. Puis nous organiserons début février quatre premières réunions thématiques à laquelle chacune et chacun d'entre-vous sera invité, vous serez naturellement les premiers informés des lieux et dates.

23 000 signatures c'est beaucoup, mais ce n'est qu'un début. Nous devrons être beaucoup plus pour peser dans la préparation de 2017 et sur les appareils politiques. Chacune et chacun d'entre-nous doit agir pour être plus nombreux. Parlez de cette initiative autour de vous, envoyez des mails, communiquez l'adresse de la pétition à vos contacts et sur les réseaux sociaux https://www.change.org/p/mesdames-et-messieurs-les-responsables-des-partis-politiques-des-gauches-et-de-l-%C3%A9cologie-r%C3%A9-enchantons-le-d%C3%A9bat-politique-exigeons-une-primaire-des-gauches-et-des-%C3%A9cologistes. Si vous ne l'avez pas encore fait et êtes présents sur ces outils, abonnez vous au compte Twitter https://twitter.com/notreprimaire et « aimez » la page Facebook https://www.facebook.com/NotrePrimaire/

Ces débats, cette primaire, ça dépend de nous. Faisons les vivre en les faisant connaître, en y participant, en faisant signer l’Appel, en débattant, en s’engueulant s’il le faut ! Ré-emparons de la politique !

13 janvier 2016

Goodyear : Une justice forte avec les faibles et faible avec les forts


La condamnation à neuf mois de prison ferme à l’encontre des quelques syndicalistes de l’ancienne usine Goodyear est choquante. Cette décision prise par une justice certes indépendante, mais après des réquisitions ahurissantes de la part du procureur représentant l’Etat, l’est d’autant plus, qu’aucune violence physique n’a été exercée à l’encontre des deux cadres séquestrés. L’existence d’une violence morale d’un niveau somme toute supportable puisque les deux personnes en question ont retiré leur plainte est sans doute réelle. Comme toujours, il faudra placer sur les plateaux de la balance les insupportables effets des licenciements et des pertes d’emplois par centaines (1) ainsi qu’un geste aussi désespéré qu’éphémère.
Il ne fait pas de doute que la création d’une situation précaire voire humiliante pour les salariés résultant du mépris des responsables du groupe américain n’a pu qu’engendrer une rancœur et une amertume facilement compréhensibles.

Revenons à la décision de justice. Quels sont les buts avoués (ou non) des juges du tribunal d’Amiens et du gouvernement actuel ? Créer un climat d’inquiétude et de renoncement de la part des salariés menacés de perdre leur emploi ? Les empêcher d’engager une lutte dégageant un rapport de forces favorable pour sauver ce qui peut encore l’être ? Amener les syndicats à se coucher devant l’oppression qu’entraînent des décisions industrielles mortifères souvent motivées par l’appât du gain ?

J’avoue ne pas comprendre. Cogner si fort contre une séquestration de 48 heures sans nuire aux conditions de vie confortables des « victimes » de la part des « criminels » n’est pas un bon signal. J’espère que les juges de la cour d’appel sauront apprécier à sa juste mesure une attitude symbole de détresse et non d’agressivité. Il est heureux qu’une ministre — Mme Boitard — et que des députés socialistes (en plus de représentants de la gauche de la gauche) aient considéré comme outrancier le jugement d’Amiens. Personne ne pourrait en effet comprendre la mansuétude affichée à l’égard des délinquants en col blanc et le traitement brutal infligé aux salariés.

(1) Depuis le licenciement des salariés de Goodyear dont l’usine a été délocalisée en Russie, on a compté suicides, divorces, dépressions en pagaille. Si ce n’est pas de la violence…

11 janvier 2016

Un appel à l'organisation d'une primaire à gauche avant la prochaine élection présidentielle


Lors du dépouillement de la primaire à gauche en 2011 à Louviers. (photo JCH)
Le journal Libération publie, aujourd'hui, un appel signé par de nombreux élus et militants de gauche de tous partis et de tous horizons. Cet appel est destiné à permettre l'organisation d'une primaire ouverte à gauche avant la prochaine élection présidentielle. Elle devrait éviter la multiplicité des candidatures à gauche et empêcher que cette dernière soit absente du second tour. Je soutiens cet appel et vous invite à le signer également. Je publie les extraits principaux de l'appel.

« Nous refusons la passivité face à l’abstention, au vote Front national et à la droitisation de la société. Nous refusons les renoncements face aux inégalités sociales, à la dégradation environnementale, aux discriminations et à l’affaissement démocratique. Nous refusons la paralysie de nos institutions.

«Nous n’acceptons pas que la menace du FN, le risque terroriste et l’état d’urgence permanent servent de prétexte pour refuser de débattre des défis extraordinaires auxquels notre société est confrontée. Il n’y a pas de fatalité à l’impuissance politique. La France est riche de son énergie vitale et de ses talents qui aspirent à forger un avenir bienveillant. Nous voulons faire de la prochaine élection présidentielle la conclusion d’un débat approfondi qui est passionnément
désiré et attendu dans le pays.

«Nous voulons du contenu, des idées, des échanges exigeants. Nous appelons à une grande primaire des gauches et des écologistes. Notre primaire est la condition sine qua non pour qu’un candidat représente ces forces à l’élection présidentielle en incarnant le projet positif dont la France a besoin pour sortir de l’impasse. Elle est l’opportunité de refonder notre démocratie.
En signant cet appel, je m’engage à voter lors de la primaire des gauches et des écologistes. Je participerai dans la mesure du possible aux débats qui seront organisés pour la nourrir.

Signez et faites signer cet appel pour réanimer le débat politique, pour se réapproprier l’élection présidentielle, pour choisir notre candidat-e! »

10 janvier 2016

Des vœux sobres et dignes à la fédération de l'Eure du Parti socialiste


Marc-Antoine Jamet s'adresse aux militants socialistes de l'Eure. (photo JCH)
Annus horribilis. L’année 2015 restera pour la France une année horrible. Après les attentats du 7 janvier et du 13 novembre, l’insouciance a disparu de nos vies. Chacun et chacune d’entre nous doivent, dorénavant, faire preuve de vigilance. Notre art de vivre « sans haine et sans crainte » a été durablement entamé avec la mort de tous ces innocents, journalistes, juifs, policiers, amateurs de musique, de football ou heureux de partager un verre, morts pour ce qu’ils représentaient aux yeux de fanatiques ivres de violence : la vie contre la mort.

Et la Gauche là-dedans ? Le président de la République et le gouvernement ont réagi avec sang-froid et une grande maîtrise des situations. Pourquoi cette attitude à la fois courageuse et responsable est-elle devenue cette proposition de déchéance de nationalité contraire à toutes nos valeurs fondamentales. Marc Antoine Jamet, lors de ses vœux hier devant les militants de la fédération PS de l’Eure, s’en est ému. Tout comme il a attiré l’attention de ses camarades sur la réforme prévue du code du travail dans un sens inquiétant…

Mais avant d’évoquer 2016, il fallait bien tirer le bilan de 2015. Dans une ambiance globale morose pour le PS et la gauche, MAJ a mis en exergue la personnalité porteuse d’avenir de Nicolas Mayer-Rossignol, lequel a démontré des qualités personnelles et collectives exceptionnelles. Le président sortant du conseil régional de Haute-Normandie (avec ses colistiers) n’a raté la plus haute marche du podium que d’une courte tête. 4000 et quelques suffrages…lors d’un scrutin marqué par la présence, notamment dans l’Eure, d’un Front national à un niveau bien trop élevé. Mais aussi par une domination de la gauche dans 38 villes sur 55 à l’échelle de la Normandie réunifiée. Un motif d’espoir pour les futures municipales.

Pas d’élection dans l’année à venir. L’occasion, donc, de reconstituer des forces dont la gauche aura bien besoin en 2017. L’occasion de retrouver les valeurs essentielles d’un engagement humaniste, solidaire, fraternel. L’occasion enfin d’exprimer un refus de tous les projets de lois portant atteinte au patrimoine que nous ont légué les philosophes des lumières et les grandes voix de la gauche : Jaurès, Blum, Mendès France.