14 novembre 2016

Du bon usage de l'orthographe par Claude Cornu, agrégé de lettres classiques


Claude Cornu au musée de Louviers. (photo JCH)
« La SED apporte sa contribution aux activités de l’Université Populaire mise sur pied l’an dernier par la municipalité. Dans le cadre des manifestations organisées par celle-ci, Claude Cornu donnera une conférence sur l’histoire de l’orthographe, le jeudi 17 novembre, à 18 heures, dans la salle Pierre Mendès France. L’orthographe est depuis longtemps un sujet de débats et d’affrontements entre tenants de la tradition et partisans d’une réforme qui apporterait des simplifications et corrigerait les anomalies. Sans alimenter cette querelle, il s’agira simplement de rappeler que les particularités de notre orthographe sont le produit d’une longue histoire, dans laquelle l’origine latine de la langue joue un rôle essentiel. Où l’on découvre, par exemple, que des lettres superflues (ex. doigt, vingt, temps…) ont leur raison d’être. »

Cette conférence tombe à pic. Une étude récente démontre en effet que les élèves du même âge et en deux décennies, obtiennent des résultats très différents s’agissant de l’orthographe. Le nombre de fautes commises par ces élèves a augmenté sensiblement durant les quinze dernières années, des fautes d’accord le plus souvent, alors que les mots invariables ne semblent pas souffrir de cette baisse globale de niveau.
La question d’une réforme de l’orthographe ressurgit régulièrement dans le but de faciliter la pratique de l’écriture, celle-ci ayant tendance à souffrir d’une honte réelle ou virtuelle de la part des hésitants. Il est pourtant fini le temps qui permettait aux examinateurs de certaines épreuves d’éliminer les candidats auteurs (à leur corps défendant) de plus de cinq fautes. Une tolérance générale contribue peut-être aussi à la baisse régulière du niveau, entraînant un relâchement de l’attention notamment à l’égard des règles grammaticales les plus  difficiles à acquérir. Je pense aux conjugaisons des verbes, à l’emploi de certains modes, à la concordance des temps et surtout aux accords avec les auxiliaires ou les verbes pronominaux.
La conférence que donnera Claude Cornu nous permettra de mieux comprendre l’importance historique de l’orthographe dans l'histoire de la langue française et la nécessité de toujours mieux maîtriser sa pratique. Connaissant le personnage (et ceci n’a rien de péjoratif, au contraire) l’honorable membre de la Société d’études diverses devrait plaider contre le laxisme et pour un enseignement qualitatif de la langue française, écrite et parlée.


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