8 octobre 2016

François Hollande préconise trois mandats de parlementaire dans le temps, pas un de plus !


Les défenseurs du cumul des mandats sont des dinosaures. Il est fini le temps où on pouvait à la fois être député ou sénateur, président de conseil général, maire sans oublier les présidences des syndicats multiples d’avant la décentralisation et les communautés de communes. Rares sont ceux qui osent assurer qu’ils remettront en cause la loi votée au cours du quinquennat Hollande et applicables dès le prochain renouvellement de l’Assemblée nationale.

Parmi les candidats dits sérieux, Bruno Le Maire et Alain Juppé, notamment, affirment que la loi actuelle sera appliquée. Seul Sarkozy pour complaire à quelques amis avides de pouvoirs ose prétendre qu’il cherchera à faire annuler la loi anti-cumul. En fait, personne ne le croit car pas un élu sérieux ne se livrera à un tripatouillage que les citoyens auraient tôt fait de condamner. Je sais bien qu’il existe des élus de base pour défendre le cumul, c’était d'ailleurs le cas de l’ancien maire de Louviers, radical de gauche, un parti où les cumulards étaient pléthore. Mais tout a une fin…

François Hollande, en réaffirmant, hier, son hostilité au cumul des mandats est même allé plus loin. Pour le président de la République, les parlementaires ne devraient pas pouvoir exercer plus de trois mandats dans le temps. Autrement dit, un député ou un sénateur devrait — comme le dit Emmanuel Macron — se montrer plus en mission qu’en professionnel intéressé de la politique. Un mandat pour découvrir, un mandat pour consolider et un mandat pour préparer l’avenir autrement dit pour adouber des jeunes (homme ou femme) actuellement barrés par la présence continue de certains anciens.

Dans la circonscription de Louviers, Richard Jacquet, maire de Pont-de-l’Arche, n’a pas caché que la longévité de François Loncle, si elle est une preuve de son excellente santé puisqu’il est député depuis 1981 (avec une interruption de 1993 à 1997), pose un vrai problème de renouvellement et de rajeunissement. A diverses reprises, le parlementaire socialiste a fait savoir qu’il ne se représenterait pas à la députation mais à chaque fois, des circonstances forcément impératives l’ont fait changer d’avis. Qu’en sera-t-il en décembre de cette année lorsque les candidatures socialistes devront être avalisées dans les différentes circonscriptions alors même que la primaire de gauche n’aura pas encore rendu son verdict ?


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