21 août 2016

Antoine Haumont était passé par Louviers dans les années soixante…


Sur cette photo on reconnaît au premier rang et au centre, Emile Sicard, Bernard Chédeville et Antoine Haumont.
Son nom de vous dira rien. Du moins il ne dira rien à ceux et celles qui n’ont pas fréquenté le lycée Jules Ferry de Louviers dans les années soixante. Pourtant, il est des hommes, des enseignants surtout, qui laissent des traces indélébiles dans les mémoires des élèves (jeunes surtout) et Antoine Haumont était de ceux-là. Professeur d’histoire et de géographie, le jeune enseignant qu’il était à l’époque — il devait avoir vingt-quatre ou vingt-cinq ans — avait atterri à Louviers sans doute grâce à la proximité de notre ville avec la capitale.  

En effet, la facilité de relier la province normande à Paris, passait par la gare SNCF de Saint-Pierre-du-Vauvray, qu’Antoine Haumont comme tant d’autres, fréquenta durant quelques années voire quelques mois. Avec le temps, Monsieur Haumont devint agrégé de géographie et ses compétences jointes à une évidente et exceptionnelle personnalité lui permirent d’intégrer l’école centrale des Ponts et Chaussées à Paris où il fut un professeur remarquable. Les hasards de la vie me permirent, grâce à Jean-Paul Lacaze, alors directeur de l’Etablissement public de la ville nouvelle du Vaudreuil, de revoir Antoine Haumont à l’ECPC à l’occasion d’un jury appelé à sanctionner le travail d’étudiants relatif à la ville nouvelle. Je lui avais rappelé son court séjour à Louviers mais, visiblement, la poursuite de sa carrière l’avait plus absorbé que le travail de mémoire sur ce lycée de province alors dirigé par Bernard Chédeville.

Si j’évoque Antoine Haumont c’est parce que j’ai lu dans le journal Le Monde un avis de décès le concernant. Je me suis dit que, peut-être, les élèves sur la photo jointe à cet article, notamment Claude Coignet qui rêvait des beaux yeux bleus de son professeur, aimeront se retourner quelque peu sur leur passé et se souviendront avec émotion peut-être des cours d’un professeur évidemment doué et dont le passage à Louviers, tout éphémère qu’il fut, ne laissa pas indifférent ceux et celles qui l’ont connu et apprécié.

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