29 juin 2016

Charlie-Hebdo : vous qui partez, songez à ceux qui restent


On ne connaît vraiment bien sa famille qu’au moment de l’héritage. Les membres (anciens et actuels) de l’équipe de Charlie Hebdo sont en train d’en faire l’amère expérience. Tout cela pour des questions d’argent évidemment.

Personne ne sort indemne d’une tragédie comme celle vécue par les amis de Cabu, Wolinski, Riss, Charb et les autres (policiers, secrétaires, journalistes, etc.) et les survivants doivent faire face à une multitude de problèmes dont leur propre sécurité n’est pas la moins essentielle. Mais il y a les morts et leurs familles. Des épouses, des compagnes, des compagnons, des enfants…qui n’ont pas perdu que des êtres chers. Ils (et elles) ont également vu disparaître des piliers importantes de leur vie affective et matérielle.
Voilà pourquoi les promesses faites au lendemain du 14 janvier 2015 doivent être tenues. Voilà pourquoi l’immense capital accumulé sous le coup de l’émotion justifiée ne doit pas seulement servir de trésor ou d’épargne. Les proches des victimes méritent d’être correctement indemnisés puisque la survie de Charlie Hebdo n’est plus en cause et que les déchirements des semaines consécutives à l’attentat des djihadistes commencent à s’estomper.

Il se trouve que l’épouse d’un journaliste mort dans les attentats du 15 janvier 2015 ne comprend pas très bien les modes de calcul des dirigeants de Charlie Hebdo et n’accepte pas ce qu’elle appelle « un manque de transparence ». Il serait juste et digne que les comptables du journal satirique publient les recettes effectivement perçues et l’usage qui en est fait. Il est anormal qu’une minorité s’arroge le droit de disposer des sommes avant tout destinées à un collectif comprenant les vivants et les morts.

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