14 novembre 2015

Le commissaire de police de Louviers-Val-de-Reuil blessé au Bataclan


« L’horreur qui a frappé la capitale a atteint Val-de-Reuil. Elle a touché notre Ville en plein cœur. Profitant d’un des rares moments où il n’était pas en service, notre commissaire, Arnaud Beldon se trouvait, en effet, hier soir, vers 22 h 30  dans la salle du Bataclan au moment, où après avoir tué ou blessé des innocents au stade de France et dans des fusillades de rue, un petit groupe de lâches et de meurtriers attaquait cette salle de spectacles parisienne.

Le responsable de la circonscription de Police de Val-de-Reuil/Louviers assistait avec sa compagne au concert dont plusieurs dizaines des spectateurs ont perdu la vie. Au milieu de la foule que des fous, des fanatiques prenaient en otage pour la sacrifier, il y a été très grièvement blessé. Malgré la balle qu’il a reçue dans le dos, chacun rapporte le courage exceptionnel dont il a pourtant fait preuve demandant à ceux qui l’entouraient d’échapper à l’hécatombe alors que lui-même restait au sol sombrant dans l’inconscience. Transporté vers l’hôpital des armées Percy, à Clamart, aussitôt terminé l’assaut mené par ses collègues du Raid et de la BRI, il y a été immédiatement pris en charge par les médecins militaires. Les conséquences de sa blessure, sa colonne vertébrale étant atteinte, demeureraient cependant particulièrement lourdes et durables.

C’est pourquoi, à cet homme de 38 ans qui la défendait, qui la protégeait, qui la sécurisait, qui, il y a seulement 48 heures, participait avec les anciens combattants, les enfants des écoles et plus de deux cents Rolivalois aux cérémonies du 11 novembre, devant le Monument à la Mémoire et à la Paix, la Ville de Val-de-Reuil veut dire son admiration et sa profonde émotion. Unie derrière lui et espérant pour lui, elle songe évidemment à ses deux petits enfants, à sa compagne, elle aussi commissaire, à sa famille. Notre Commune pense également à ses collègues, femmes et hommes déterminés et indispensables qu’elle connait bien et remercie pour leur présence quotidienne, à ses adjoints dont la peine immense ne peut se cacher. Nous n’avons pas d’autres souhaits qu’une guérison, pas d’autres prières que l’espoir d’une amélioration.

Avec le directeur de la sécurité publique, le commissaire Eric Maudier, que je salue et qui, comme le Préfet René Bidal, avait tenu à m’informer, en temps réel, alors même que le Bataclan était encore aux mains des terroristes, des très fortes inquiétudes que suscitait le sort du commissaire et de l’évolution de la situation, je me suis rendu ce matin, en compagnie du sous-préfet des Andelys, Richard-Daniel Boisson, au commissariat de Val-de-Reuil pour y rencontrer les policiers qui travaillent sous les ordres du Commissaire Beldon, leur donner les éléments dont nous disposions, leur dire notre solidarité, notre respect et notre proximité. Nous y avons trouvé des fonctionnaires profondément meurtris, atteints par la tragédie que vit un chef qu’ils aiment et apprécient. Nous comprenons et partageons leur douleur. Elle est devenue celle de la plus jeune commune de France dans sa totalité. Une fois, encore, aujourd’hui, nous les assurons de notre reconnaissance pour le travail qu’ils accomplissent au service de la Nation et de sa défense et leur demandons de transmettre aux unités des forces de l’ordre franciliennes et normandes qui interviennent en ce moment notre gratitude. Elles font leur devoir avec une abnégation et une efficacité qui méritent l’estime la plus entière.

Nul ne peut oublier ceux qui, hier, ont été tués, ni, les blessés, désarmés, sur lesquels les commandos de la haine ont tiré. Nous souhaitons, ainsi que l’a dit le Président de la République, que ceux qui ont accompagnés, organisés, commandités ce geste assassin, soient impitoyablement châtiés. Leur crime ne peut rester impuni. Nous le devons à toutes les victimes. Nous le devons à tous les Français. Nous le devons au commissaire Beldon.

En attendant, en raison des circonstances dramatiques que vit la capitale, compte tenu de l’état d’urgence décrété par les pouvoirs publics et du respect pour les victimes de la tragédie qui vient d’endeuiller notre pays, j’ai décidé conformément aux instructions du Préfet d’annuler tout rassemblement, toute réunion à caractères public, sportif, culturel ou cérémoniel, y compris les manifestations d’hommage, de condoléances ou de recueillement, ainsi que cela était clairement demandé par le Ministère de l’Intérieur, pour laisser forces de l’ordre, services de secours, personnels de santé, se concentrer sur leur tâche principale : traquer les terroristes et aider nos compatriotes.

Avec le conseil municipal, nous avons choisi tout au long de ce samedi et de ce dimanche d’aller au-devant de la population, d’inviter chacun au calme et à éviter de s’en prendre à telle ou telle catégorie de nos concitoyens comme cela s’est passé, à travers des tags qu’il faut condamner dans d’autres villes du département. A Val-de-Reuil, les drapeaux sont en berne, les trois jours de deuil national seront partout observés, la minute de silence lundi nous rassemblera, mais nous le ferons dans la tranquillité, la discipline et la force de la République, celle qu’incarne le commissaire Arnaud Beldon et qui triomphera. »

Marc-Antoine Jamet,
Maire de Val-de-Reuil

Ne votez pas pour eux, n'achetez pas leurs livres !


Des témoignages de sympathie et de solidarité affluent du monde entier. Barack Obama a même rappelé, en Français, la devise de la République : Liberté, égalité et fraternité. La France de gauche et de droite se rassemble derrière le président et le gouvernement. Pendant quelques jours, le deuil et le chagrin vont limiter les effets négatifs des querelles politiciennes et sauver une certaine idée de la démocratie dont nous rêvons en majorité.

Seule ombre au tableau : les déclarations des Wauquiez, des Collard, des Aliot tous à mettre dans le même sac de la honte, de la récupération opportuniste, de leur rapidité à mettre en accusation les dirigeants de ce pays. Je ne voudrais pas, je ne pourrais pas être à la place de ces « charognards », comme les a qualifiés un dirigeant du PS. Je ne voudrais pas avoir à me regarder dans une glace sachant que des dizaines de personnes luttent contre la mort dans les hôpitaux de Paris et que des déclarations minables ajoutent à leur souffrance.

Wauquiez propose d’emprisonner 4000 suspects ! Collard appelle à la victoire urgente du FN ! De Villiers compte vendre plus de livres en dénonçant « la mosquétisation » de la France ! Il y a bien des moyens de réduire leurs discours à ce qu’ils sont : de la matière excrémentielle. Pour ce faire, il ne faut pas voter pour eux ni acheter leurs livres.

La LDH : « Ils ne gagneront pas »


 Communiqué de la Ligue des droits de l'Homme :
« L'assassinat de plus de 120 personnes à Paris dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015 restera comme un des pires outrages infligé aux habitants de ce pays. Ces actes provoquent horreur et révolte.
C'est d'abord aux victimes et à leurs familles que la LDH pense en toute solidarité et avec émotion. Parce que notre démocratie a le droit et le devoir de se défendre, l'adoption de mesures exceptionnelles peut répondre à l'urgence du moment.
Ces mesures qui s'ajoutent aux possibilités déjà très larges, ouvertes par la législation antiterroriste ne peuvent être appliquées que pour une période limitée et doivent l'être sans aucune stigmatisation.
C'est ensemble, tous ensemble, que nous devons répondre à l'immense défi qui nous est lancé. C'est par une réaction citoyenne que nous devons réaffirmer notre volonté de vivre ensemble et de protéger notre démocratie et nos libertés parce que nous refusons la peur et parce que les assassins ne gagneront pas. »

La conférence d'Eric Roussel reportée…


Eric Roussel, auteur de diverses biographies dont celle de François Mitterrand, éditée récemment, devait donner une conférence, ce samedi après-midi, à l’invitation de la société d’études diverses à 16 heures, dans la salle Pierre Mendès France de l’Hôtel de ville.
Suite aux attentats de Paris, Jean-Pierre Binay, président de la SED et Claude Cornu, responsable des conférences et en accord avec Eric Roussel, ont décidé de déprogrammer la réunion prévue cet après-midi et de la reporter à une autre date. Jean-Pierre Binay a proposé ce report suite à un contact avec François-Xavier Priollaud, maire, qui a estimé préférable de surseoir. « Nous n’aurions pas la tête à cela » a-t-il justifié avec raison.

10 novembre 2015

Nicolas Mayer Rossignol rend publics ses projets régionaux pour l'agglomération Seine-Eure


Marc-Antoine Jamet, Nicolas Mayer Rossignol et Richard Jacquet…(photo JCH)
Une seule question se pose : qui sera le meilleur président pour la région Normandie ? Lequel des différents postulants connaît à fond les dossiers, présente un projet à la fois global et local, s’investit corps et âme en faveur du développement économique et du soutien aux collectivités territoriales. Quand on compare l’attitude du président du conseil départemental de l’Eure, M. Lecornu, un homme sectaire et malheureusement peu expérimenté, et celle de Nicolas Mayer-Rossignol, actuel président du conseil régional de la Haute-Normandie aux qualités humaines, intellectuelles et politiques à la hauteur de sa fonction, on comprend mieux pourquoi la campagne qu’il conduit va porter ses fruits.

Il y a trois mois, victimes, à tort, du rejet gouvernemental, les socialistes normands alliés au PRG, partaient battus. Depuis, la situation a changé. Les sondages sont meilleurs, la campagne en cours prouve qu’aucune messe n’est encore dite et que chaque action engagée rapproche la majorité sortante d’une issue positive. Hier encore, lors d’une conférence de presse organisée sur le territoire de la base de loisirs des trois lacs, après une visite au lycée Marc Bloch d’abord, à l’EPIDE ensuite, Nicolas Mayer Rossignol a rappelé combien il accordait d’importance au développement local. On lira ci-dessous, les différents axes du projet proposé aux électeurs de la communauté d’agglomération Seine-Eure. On sent bien que Marc-Antoine Jamet, Richard Jacquet, les élus locaux ont apporté leur pierre à l’édifice commun. On lit même que la patinoire de Louviers (maire UMP-UDI) figure parmi les priorités de la liste de gauche ! Le fruit des discussions fructueuses entre NMR et FXPriollaud.

« Cette élection est une élection locale », a souligné Nicolas Mayer Rossignol. Les citoyens doivent donc se référer au bilan élogieux et flatteur des sortants notamment sur le plan de la gestion financière et des investissements engagés. On sent bien également que l’exécutif actuel est totalement engagé dans l’avenir régional sans autre volonté que celle de servir un territoire enfin cohérent et d’assurer l’avenir des cinq départements normands à égalité de chances et de projets. L’avantage de Nicolas Mayer Rossignol sur Hervé Morin est simple : il suffit de comparer leur implication, leurs actes et leurs bilans respectifs. Dès lors, il n’y a plus photo !

Le programme PS-PRG pour l'agglomération Seine-Eure :

8 novembre 2015

Quelques réflexions au débotté : la mort de Pascal Cribier, le « chef » de l'opposition à Louviers, le café chez Lucette…


Je sais bien que le noyau dur des sarkozystes va encore crier à l’acharnement. Que les supporteurs les plus fanatiques y verront une attaque des juges eux-mêmes manipulés par le ministre de la justice évidemment. Mais les faits sont là. Le financement de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2012 a été à l’origine d’une manipulation dont on n’a pas une idée précise encore aujourd’hui.
Chaque semaine qui passe, chaque mois qui s’écoule nous apportent leur lot de surprises et de factures cachées. Ce n’est plus 18 millions d’euros de dépassement du plafond de la campagne présidentielle du candidat UMP dont il s’agit mais de plusieurs millions en plus soit une dizaine (une quinzaine ?) de millions d’euros cachés aux commissaires chargés de valider les comptes de campagne.
Le site Mediapart nous apprend que Bygmalion n’a pas été la seule société à œuvrer lors des meetings géants du candidat Sarko. Une autre agence a été associée notamment dans les dernières semaines de la campagne sans que les factures aient été réglées par le mandataire financier du candidat. L’UMP s’y est collée, ce qui est interdit par la loi. Interrogé, Sarkozy ne s’est pas souvenu d’avoir validé ces participations car lui ne s’est occupé « que de prendre la parole. » 18 millions d’euros, 13 millions d’euros…une paille.

« C’était bien chez Lucette. » On pourrait chanter cet air sur une musique de Michel Delpech. Ah, le coup du café populo chez la dame de Vandœuvre-lès-Nancy. Décidément les communicants ne savent plus quoi répéter pour un bénéfice d’image nul. Pire même puisque le président de la République s’est prêté à une mise en scène assez cocasse et surtout totalement artificielle.
Le président débarquant chez une citoyenne pour boire le café, quelle inventivité ? Après Giscard et l’accordéon, Giscard et les éboueurs, Sarko visitant une usine avec des ouvrières de moins d’un mètre 65, on a un président qui trouve le moyen de théâtraliser une visite à domicile. Et puis, Lucette aurait bien aimé posé sa question sur les réfugiés qu’on accueille et les clochards SDF mais « à la présidence on m’a demandé de me taire. » Quel dommage. François Hollande avait là de quoi dérouler son plaidoyer légitime en faveur des Syriens et autres Erythréens chassés par la guerre et la violence. C’eût été un moment fort hors des salons et loin des ors de la république. Une belle occasion de gâchée.

On n’arrête pas le progrès. Eric Ciotti, député ex-UMP et président du conseil départemental des Alpes-Maritimes a décidé, avec sa majorité, de diviser par deux le nombre de jours de RTT des salariés (soit 11 jours) et de réduire leurs congés de trois. Evidemment, la grogne des 4500 personnes concernées est forte puisque ces salariés étaient en droit de considérer que ces RTT-congés étaient des droits acquis. Ce n’est pas le cas. Ce qu’une majorité a fait, la même ou une autre peut le défaire.
Cela donne une petite idée de ce que les sarkozystes vont entreprendre s’ils prennent le pouvoir en 2017. A mon avis, les salariés et les chômeurs ont du mouron à se faire en cas d’alternance. Cette première décision remet en cause le fameux slogan de 2007 : dorénavant il faudra dire « avec Sarko, travailler plus et gagner moins ! »

L’ancien maire de Louviers emprunte des chemins détournés pour qu’on parle de lui dans le journal. Quand il ne reçoit pas une médaille, il édite un livre sur la Normandie. Et il a l’audace de déclarer, s’agissant de ses projets politiques : « je suis le chef de l’opposition, je me présenterai aux futures municipales à Louviers. » Pour pouvoir affirmer qu’on est le chef de l’opposition, il ne suffit pas de s’autoproclamer. Il faut aussi obtenir l’aval d’une équipe conquérante et surtout la reconnaissance des citoyens-électeurs. On n’est plus en 1990 quand la gauche à Louviers avait le vent en poupe et gardait le cap de valeurs immuables. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts de Folleville et de la porte de l’eau. Et les feuilles d’impôts ont volé jusque dans les boîtes à lettres des contribuables qui ont dit, en mars 2014 : ça suffit ! Il est d’ailleurs bien trop tôt pour décrire le paysage électoral de 2020.

Le Lovérien Pascal Cribier, né en 1953 dans notre ville, s’est donné la mort à Paris à l’âge de 62 ans. Pascal Cribier s’est fait un nom dans un domaine peut-être pas très connu du grand public mais cet homme, cet artiste, était très apprécié parmi les créateurs de jardins et de paysages. Il était un grand dans un domaine considéré, certes, comme une niche mais ses exigences, ses méthodes, son respect de la nature et de l’environnement, et son art, tout simplement, en faisaient une personnalité éminente. Malade, Pascal Cribier a choisi de sortir de la vie en la regardant en face avec un courage inouï. Le journal Le Monde lui consacre une biographie éloquente.