1 octobre 2015

M. Larue, l'homme invisible du Front national lovérien


M. Larue, conseiller municipal de Louviers est aux abonnés absents. Voilà des semaines et des mois que François-Xavier Priollaud, maire de notre ville et Bernard Leroy, président de la communauté d’agglomération, constatent lors des réunions des assemblées que le siège de M. Larue demeure désespérément vide. L’élu du Front national ne fait donc honneur ni à son mandat ni à ses électeurs.

Cette absence permanente et non expliquée est-elle si surprenante ? A mon humble avis, elle n’est l’est pas. Avant l’élection municipale, j’avais annoncé le peu de cas manifesté par nombre de candidats du Front national à l’égard des institutions et des mandats auxquels ils aspiraient. En fait, ces candidats s’étaient présentés sur l’insistance des cadres départementaux du parti des Le Pen. Ils avaient recruté à la louche des hommes et des femmes n’ayant aucune idée du rôle et du pouvoir d’un conseiller municipal. L’objectif de Marine Le Pen était d’obtenir un maximum d’élus pour les rôder et leur enseigner les subtilités de la fonction d’élu. Mais même quand on est au Front national, cela nécessite un minimum d’investissement personnel et une formation moins superficielle qu’il y paraît de prime abord.

M. Larue n’a sans doute trouvé ni le temps ni la passion de se consacrer à son travail d’élu local apte à lire un budget, à en comprendre le sens, il n’était prêt qu’à entonner les sempiternelles rengaines sur l’immigration, l’insécurité et l’Islam… D’ailleurs les textes proposés par M. Larue dans le bulletin municipal sont de la même veine partout en France et ne présentent aucune originalité ni pertinence. D’ailleurs, il ne les écrit pas lui-même ce qu’on ne lui reprochera pas, les secrétaires permanents des partis étant là pour cela (1). Pour parler de Louviers et de ses habitants, il faudrait que M. Larue connaisse la ville et les communes de l’agglomération Seine-Eure. A l’évidence, depuis son élection, on l’a peu vu sur le terrain au point de devenir l’homme invisible. Et dire que ces gens-là aspirent à devenir conseillers régionaux et vont faire 25 % sans bouger un doigt ! Ni une tête.

30 septembre 2015

Quelques réflexions au débotté : Morano, Tapie, Dieudonné…


La saillie de Mme Nadine Morano candidate à la primaire de l’ex-UMP confirme ce que Guy Bedos a dit d’elle. Déclarer que la France est un pays de « race blanche » et qu’il doit demeurer fidèle à sa tradition judéo-chrétienne est une affirmation pour le moins crétine à défait d’être très catholique. Nadine Morano a fait le buzz avec ses affirmations imbéciles au point que les responsables de LR se sont tus ou ont commenté à voix basse.

Pierre Giacometti (rien à voir avec le grand artiste) faisait partie de la cellule rapprochée de Sarkozy du temps où celui-ci exerçait la présidence à sa façon. Une façon bizarre puisqu’elle consistait à commander des sondages au fameux Patrick Buisson, à les faire analyser par Giacometti, sondeur de métier, le tout pour des sommes folles et sans appel d’offres évidemment. Les questions posées n’avaient que peu à voir avec les intérêts de la France puisqu’elles portaient sur DSK, son fils Jean et la Défense, le reste à l’avenant…
7,5 millions d’euros de sondages pour sonder les reins et les cœurs ! Claude Guéant et Emmanuelle Mignon avaient pour tâche de mettre tout cela en musique jusqu’à ce que la Cour des Comptes et une association anti-corruption s’interposent. Imaginons une seconde que Sarkozy revienne au pouvoir ? Au fait : où sont passés tous ces sondages…les archives ont disparu de l'Elysée, comme par hasard.

Bernard Tapie n’y va pas de main morte. Il réclame plus d’un milliard d’euros à l’Etat dans l’affaire dite Adidas. Sur le site Médiapart Laurent Mauduit explique pourquoi et comment l’affairiste plutôt qu’homme d’affaires ne devrait pas pouvoir convaincre la cour d’appel du bien fondé de ses exigences. Il s’interroge même sur le fait de savoir qui se cache derrière les sociétés off shore intervenues dans le rachat ? Il suggère que Bernard Tapie pourrait être derrière ces sociétés et aurait pu bénéficier du pactole encaissé lors de la vente de la célèbre marque de sport. Autrement dit, Tapie serait capable de mettre en cause un système dont il pourrait être deux fois le bénéficiaire. Si ça marche, on dira « bravo l’artiste et vive le capitalisme » (tu parles). Mais si cela échoue, Tapie devra sans doute rendre l’argent.

Dieudonné a fait appel de la décision du tribunal de grande instance de l’expulser du Théâtre de la main d’or. Ou plutôt main d’argent en l’occurrence puisque c’est là que Dieudonné amasse les billets de ses fans quand il ne les appâte pas sur Internet. Le propriétaire du Théâtre a obtenu gain de cause en arguant du fait que lors de la signature du bail, les activités du comique pas très drôle n’étaient pas spécifiées. Il ignorait même qu’elles tombaient sous le coup de la loi. Dieudonné a quelques mois devant lui pour se retourner mais le nouveau lieu qu’il a trouvé ne sera peut-être pas définitif dans la mesure où le propriétaire vient de s’apercevoir que le signataire du bail agissait au bénéfice de M. M’Bala M’Bala. En un mot : un personnage infréquentable. Et indésirable.

Un mot encore sur le Grand Journal de Canal Plus. Au fil des jours, l'audience chute, chute encore. De qui viendra la potion magique ?