24 juin 2015

« Louviers cœur de ville », un projet que la municipalité veut partager avec les habitants


Jacky Bidault et François-Xavier Priollaud. (photo JCH)
La municipalité que dirige François Xavier Priollaud donne l’impression de vouloir jouer le jeu de la démocratie participative. Dans le cadre fixé, légitimement, par les choix de l’équipe majoritaire, les Lovériens disponibles sont invités à s’inscrire à des commissions thématiques relatives à l’avenir du centre ville autrement dit du centre commercial. Les lecteurs attentifs de ce blog auront remarqué qu’entre 1982 (avec une photo d’archives explicite) et 2015, la rue du Maréchal Foch n’a pas changé de visage. Le maire, affirme-t-il, est prêt à assumer le risque politique d’un projet global « d'embellissement » étalé sur la durée de son mandat actuel et destiné à « renforcer l’attractivité de la ville et améliorer le cadre de vie des Lovériens. »

Qui pourrait lui reprocher des objectifs aussi nobles ? Ce projet concerne le cœur de ville et son centre commercial composé de 200 boutiques diversifiées. Il englobe quelques places (Thorel et de la Halle aux Drapiers) quelques rues à requalifier : du Matrey, Foch, propose la création d’un plan vélo (très bonne initiative) et la révision des circulations et stationnements toujours remis sur le métier eu égard aux nécessité induites par les transports urbains et la volonté du maire de ne pas chasser les voitures du centre-ville.

La méthode et la forme changent. Lors des réunions publiques, l’ancien maire monopolisait la parole. Le nouveau assume les orientations générales mais fait expliquer les détails par ses adjoints et ses conseillers délégués. Il s’agit-là d’une nouveauté dans la mesure où le maire paraît faire confiance à son entourage et créé une dynamique collective dont nous jugerons l’efficacité au fil des années.

Je ne vais pas détailler l’ensemble du projet (accessible sur Internet). J’ai retenu quelques grands traits susceptibles de modifier « l’image » de la ville : la place Thorel restructurée, la place de la Halle semi-couverte, la rue piétonne du Matrey sans doute appelée à disparaître (prudence tout de même) le mobilier urbain revu et corrigé pour devenir cohérent à l’échelle de la ville (lampadaires, bancs, corbeilles, fleurissement, publicité commerciale, information municipale etc.) sans oublier le désir de la municipalité d’aider les commerçants et les riverains du centre à modifier leurs façades de rues et à « rendre moins tristes » certaines rues où manquent « lieu de vie et animation. »

Prévoyant un procès que certains lui font déjà, le maire a évidemment assuré que les autres quartiers de Louviers ne seraient pas abandonnés ou délaissés. Avec l’aide de l’agglomération Seine-Eure, de l’Etat, de la Région et du département, il proposera des améliorations (dans le domaine de la voirie par exemple) mais écarte la réalisation du projet Jules Ferry qu’un parent d’élève a soulevé lors de la réunion publique. Si le maire se déclare indifférent aux pétitions, il ne devrait pas ignorer que même si les parents changent au fil des ans, l’état de cette école a besoin de soins plus durables qu’un coup de peinture…

Le public a posé plusieurs questions suscitant des « explications » de la part de la municipalité. Explications, voilà le mot clé de la relation que souhaite nouer le maire avec les Lovériens : « Il ne s’agira pas d’une concertation de façade car ce projet n’aboutira et ne réussira que s’il est partagé par le plus grand nombre. »

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