8 décembre 2014

« Si les Chinois pissaient seulement, ils pourraient submerger les Anglais » proverbe à méditer en France


Les Chinois récupèrent 49,9% du capital !
« Après la Grèce, le Portugal, l’Irlande, l’Espagne, l’Italie, la Roumanie, la Bulgarie, Chypre, c’est au tour de la France d’être attaquée par la finance internationale dont le relais n’est autre que l’Union européenne et son acteur le plus zélé : l’Allemagne conservatrice d’Angela Merkel.

En catimini et sans qu’il le reconnaisse, le gouvernement de la France est entré dans la logique austéritaire qu’elle recommande et a fait sien son cortège de mesures ultralibérales imposées aux peuples dont le laboratoire européen a été la Grèce avec le résultat que l’on sait.

La Grèce à laquelle la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) a imposé des sacrifices inouïs : la vente à des intérêts privés de ses infrastructures : ses ports, aéroports, autoroutes, de ses ressources naturelles telles que ses mines et ses forêts, et même de parcelles de son territoire composé, outre la Grèce continentale, d’une multitude d’îles. Sans parler de la réduction drastique du nombre de ses fonctionnaires, de l’abaissement autoritaire des salaires et des pensions, de la destruction de ses régimes sociaux, éducatifs et de santé. La Grèce qui — quelles que soient ses erreurs passées — non seulement ne voit pas sa dette se réduire, mais, exsangue, se trouve aujourd’hui dans une situation pire que celle qui a provoqué sa mise sous la tutelle par la troïka.

En France, la vente par l’État de ses participations dans l’aéroport de Toulouse-Blagnac à des intérêts privés étrangers – chinois en l’occurrence – est le signal donné aux marchés financiers de la soumission de notre pays à leur diktat. La vente de tels biens est une faute impardonnable. C’est un affaiblissement considérable de la souveraineté de la nation et une décision hypothéquant gravement l’avenir de nos enfants et petits-enfants. Or, nous le savons déjà : cette cession ne contribuera pas pour autant significativement à la réduction du déficit budgétaire ni au remboursement de la dette mais au contraire va affaiblir l’État en le privant des revenus que cet équipement lui assurait. C’est pure folie criminelle que cette vision court-termiste orchestrée par le ministre Macron qui ne risque par ailleurs aucune sanction n’étant pas élu de la nation.

Si François Hollande pense que de telles mesures suffiront à calmer les marchés financiers, il se trompe lourdement. Car les marchés n’en n’ont jamais assez. Ce sont eux et leurs acolytes du MEDEF qui réclament ce qu’ils nomment réformes : le démantèlement du Code du Travail, la fin du CDI, la fin des 35 heures et donc du paiement des heures supplémentaires, la liberté de faire travailler le dimanche, la nuit et les jours fériés, etc. C’est-à-dire plus d’un siècle de conquêtes sociales acquises de haute lutte par les ouvriers contre le patronat. Dans le même temps, alors que la pauvreté, la précarité et les inégalités ne cessent de croître dans notre pays, la France n’a jamais été aussi riche. Les revenus du capital n’ont jamais été aussi florissants et le montant des dividendes versés aux actionnaires des sociétés du CAC 40 a progressé de 5,6% en 2013. Mais pendant ce temps le SMIC stagne et, faute d’investissement et de consommation, le chômage ne cesse d’augmenter. Cherchez l’erreur.

Au-delà de ce constat scandaleux, le résultat de l’inconséquence du président de la République est beaucoup plus grave encore. Car il met en péril notre bien le plus précieux : la démocratie. Pour avoir brouillé tous les repères qui permettaient d’identifier la Gauche dans son ensemble à commencer par ses valeurs fondamentales : humanisme, justice sociale, solidarité, progrès humain ; pour avoir appliqué la même politique économique que son prédécesseur de droite tant décrié en l’aggravant, François Hollande jette à présent chaque jour de plus en plus de Français désemparés dans les bras de l’extrême-droite. Laquelle, avec un cynisme consommé, s’attribue les valeurs que défendait hier encore le Parti socialiste. Avant que son ancien Premier secrétaire ne les vide de leur substance en pratiquant une politique qui chaque jour les contredit. Cela, les Françaises et les Français qui comme nous aiment leur pays pour les idéaux qu’il a apportés à l’humanité toute entière ne lui pardonneront jamais. »

Reynald Harlaut

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