18 octobre 2014

Le magazine « Valeurs actuelles » bave sur les journalistes d'investigation du « Monde »


Des journalistes de Valeurs actuelles dont j’ai déjà dit ici tout le mal que je pensais du contenu et des méthodes des soi-disant professionnels employés par la société d’édition ont cru judicieux de mettre en cause deux journalistes du journal « Le Monde » spécialisé dans l’investigation. Ces journalistes « fouille merde » comme dirait Alain Finkielkraut ont mis au jour plusieurs affaires intéressant la Sarkozie mais pas seulement.
Le gouvernement actuel et sa majorité ne sont pas épargnés par des journalistes dont le métier est de percer les secrets qu’on veut, par définition, cacher au public et qui méritent d’être connus des citoyens de notre pays. Il s’agit d’une tâche difficile, elle nécessite un travail de recoupements permanent et surtout la recherche de sources fiables. Ces sources, on le comprend aisément, doivent être certaines de ne pas être dénoncées ni identifiées si elles ne le désirent pas. 
La protection des sources est donc inhérente à l’objectif poursuivi par des journalistes dignes de ce nom. La loi protège le secret des sources, c’est pourquoi en citant nommément deux journalistes du Monde et leurs éventuelles sources, les besogneux de Valeurs actuelles méritent d’être sanctionnés. Des plaintes ont été portées devant le doyen des juges d’instruction pour d’éventuels délits qu’il appartiendra à l’instruction d’établir. Dans l’attente, de nombreux journalistes de diverses rédactions ont décidé de protester contre l’attitude de gens qu’il est impossible d’appeler des confrères puisqu'ils ne respectent pas la déontologie de la profession. Il est vrai que Valeurs actuelles n’est pas un journal comme les autres.
Voici le texte signé par ces journalistes. J’y joins évidemment ma signature :

« Nous, journalistes, dénonçons collectivement et fermement les méthodes employées par le journal "Valeurs Actuelles", qui a publié le 15 octobre un article intitulé "Retour de Sarkozy : les rendez-vous secrets des deux journalistes du Monde".
Cette atteinte grave au secret des sources est indigne de notre métier, dont nous devons tous préserver la liberté et l’indépendance. Nous soutenons nos confrères Gérard Davet et Fabrice Lhomme, chargés du suivi des affaires judiciaires au "Monde", dont Valeurs Actuelles a détaillé les rendez-vous.
Nous tenons à rappeler qu’il n’y a pas de sources sans protection des sources. Qu’il n’y a pas d’information libre sans sources. Que c’est la démocratie qui est menacée quand il n’y a plus d’information libre. Pour reprendre les termes de la Cour européenne des droits de l’homme, la protection du secret des sources est "une des pierres angulaires de la liberté de la presse".

Les sociétés des rédacteurs et des journalistes du Monde, du Figaro, du Parisien, du Nouvel Observateur, du Point, des Echos, de Radio France, de Mediapart, de Rue 89, de L’Express, de Libération, d’Europe 1, de RFI, de TF1, de France 2 et de Télérama.

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