6 octobre 2014

L'accident de Jules Bianchi : le but n'est pourtant pas de mourir au volant


Jules Bianchi.
Comme tout un chacun je compatis à l’état de Jules Bianchi après le très grave accident de formule 1 dont il a été victime sur le circuit japonais de Suzuka. Les circonstances de l’accident ne sont pas encore très bien connues puisque les images ont été interdites de diffusion au public mais il est clair que la formule 1 du jeune pilote français a percuté un engin de levage présent en bord de piste pour procéder à l’évacuation d’une autre automobile accidentée.
Depuis des années les organisateurs des grands prix de Formule 1 obligent les constructeurs à améliorer sans cesse les organes de sécurité des véhicules afin que les pilotes se sortent le mieux (ou le moins mal) possible des accidents inévitables quand on pilote des bolides à 300 km/heure. On en est arrivé à un point tel que tout accident semble entraîner des conséquences improbables voire impossibles. Et inadmissibles.
C’est le cas pour l’accident de Jules Bianchi. Nombre de commentateurs considèrent que le typhon présent près des cotes du Japon durant le week-end avec vents violents et pluies incessantes aurait dû aboutir à une suppression pure et simple de la course. D’autres, parmi les pilotes, estiment qu’ils sont responsables de la conduite de leur engin et que c’est à eux de s’adapter aux conditions de course même dantesques.
Henri Pescarolo, ancien pilote, assure que le risque zéro n’existe pas et que le sport automobile eu égard aux puissances des moteurs et aux vitesses atteintes est réservé à des hommes (et des femmes) aux qualités physiques et mentales évidemment exceptionnelles. Mais comme dans tout geste sportif, l’impondérable demeure présent. La faute humaine d’un pilote, l’erreur d’un dépanneur, le manque de réactivité du directeur de course, les pneus non adaptés aux conditions climatiques…autant de causes pouvant aboutir à l’irréparable. Le but n’est pourtant pas de mourir au volant ou de devenir infirme à vie. Le but est de se dépasser soi-même, comme un alpiniste meurt dans une avalanche, au nom de la passion exacerbée d’un sport ou d’une pratique sportive.
J’ignore si, comme on l’affirme parfois, les recherches effectuées sur les formules 1 peuvent être utilisées pour améliorer les véhicules de tout un chacun. Un fait demeure évident : le principe de précaution ne peut être invoqué quand 22 bolides s’élancent sur un circuit de 3 ou 4 kilomètres. Les pilotes ont conscience des risques qu’ils courent, il les accepte tout en faisant tout ce qu’ils peuvent pour sortir indemnes des bavures gravissimes.

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