18 août 2014

De la réussite de l'équipe de France d'athlétisme au coup de boule de Brandao


Plusieurs événements sportifs ont marqué la fin de la semaine. A l’évidence, les performances réalisées par les membres de l’équipe de France d’athlétisme occupent le haut du pavé. La dernière relayeuse du 4 fois 400 mètres féminin illustre parfaitement le climat de cette équipe de France d’exception rassemblant à la fois l’élégance du comportement et la réussite de la volonté.
Le comportement. Parlons-en. Mahiedine Mekissi Benabbad « imprévisible » comme le qualifie le président de la fédération française d’athlétisme, a totalement surpris son monde en gagnant le 1500 mètres dont il n’est pas un spécialiste. Certes, le temps réalisé, 3 minutes et quarante cinq secondes est très loin d’un temps de record mais lors de cette course, Mahiedine Mekhissi Benabbad a voulu prendre une revanche sur les esprits moqueurs (j’en étais) après qu’il a ôté son maillot lors de la finale du 3000 mètres steeple et la disqualification qui a suivi. Avant de franchir la ligne d’arrivée, il a fallu qu’il se distingue (un peu) mais cela lui sera pardonné.
L’équipe de France a été (ou sera) reçue par le président de la République trop heureux d’associer son image à celle d’une équipe qui gagne. Cela ne lui fera pas gagner un point dans les sondages mais, a contrario, il n’en perdra pas…Féliciter les lanceurs, sauteurs, coureurs de sprint ou de fond permet aussi de constater la diversité des talents d’une équipe jeune en préparation pour Rio et les jeux olympiques.
Autre facette du sport, le coup de boule de Brandao, joueur de l’équipe de ligue 1 de Bastia, à son collègue brésilien (1) Thiago-Motta, équipier de Paris-Saint-Germain. Les images sont limpides : Brandao prémédite son agression et ne laisse aucune chance au joueur parisien dont le nez cassé pisse le sang. Une fois de plus le monde du football professionnel se révèle tel qu’il est : violent, brutal, avec des joueurs d’une bêtise insondable. Même si, comme l’ont rapporté divers témoins, les deux joueurs ont eu des mots durant le match, il est totalement inadmissible, totalement inacceptable, qu’un joueur professionnel de ce niveau agresse qui que ce soit : joueur, arbitre ou quidam.
Ce qui sépare l’homme civilisé de l’homme bestial c’est le non passage à l’acte. Même en colère, même humilié, même insulté, un homme digne de ce nom doit réfléchir, se contenir, ne pas se mettre au niveau de son agresseur. La résolution des conflits doit emprunter le passage obligé de la non violence sinon, les autorités responsables ont l’obligation de sévir durement. Suarez « l’homme qui mord » l’a appris à ses dépens, Brandao devrait également connaître le même sort.
(1) Christian Renoncourt me signale opportunément que Thiago-Motta est Italien et non Brésilien. Bien qu'il soit né au Brésil et ait joué pour l'équipe brésilienne des moins de 17 ans, Thiago-Motta a opté pour l'équipe nationale italienne eu égard à ses ascendances du pays de la botte. D'où ma confusion dont mes lecteurs voudront bien m'excuser.

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